Cartes et données de l’Observatoire national du covoiturage


L’Observatoire national du covoiturage au quotidien est la plateforme de référence pour comprendre le covoiturage courte distance. Elle permet de suivre l’évolution des pratiques et d'évaluer l'impact des mesures mises en œuvre par l’Etat, les collectivités et les entreprises.


En 2021, le ministère chargé des Transports et le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques ont souhaité co-financer, dans le cadre du plan France Relance, une nouvelle extension du plan covoiturage, en valorisant les données du Registre de Preuve du Covoiturage et du site transport.data.gouv.fr.

Trois types de cartes interactives sont proposées sur le site :


Accès aux données de Trajets réalisés en covoiturage - Registre de Preuve de Covoiturage


Articles connexes







Le monde dans la tête d'un fou : une projection cordiforme de 1590 (Gallica)


Cette estampe est basée sur la mappemonde du Typus Orbis Terrarum d'Ortelius. Ce qui suggère une date de publication postérieure à 1587. Publiée par un auteur inconnu, elle représente un bonnet de fou (ou de bouffon) avec une carte du monde située à la place du visage. Elle n'est pas la seule projection cordiforme (en forme de coeur) du XVIe siècle. On la retrouve souvent pour représenter ce mélange de raison et de folie assez représentatif du siècle d'Érasme (et aussi de notre époque actuelle ?). Elle peut être consultée sur le site de Gallica qui comporte d'autres projections cartographiques cordiformes :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53216189v/




L'estampe comporte plusieurs textes en latin : 

Panneau de gauche : Democritus Abderites deridebat, Heraclites Ephesus deflebat, Epichthonnis Cosmopolites deformabat, «  Democritus d'Abdera s'en moqua [du monde], Heraclite d'Ephèse pleura dessus', Epichtonius Les cosmopolites l'ont dépeint » ; 

Au-dessus du capuchon : Nosce te ipsum, « Connais-toi toi-même » (de la maxime grecque « gnothi seauton » inscrite sur le temple d'Apollon à Delphes ) ;

Au front du bonnet : O caput ellebore dignum, « O tête, digne d'une dose d'hellébore » (une plante vénéneuse). 

Sur les oreilles du bonnet : Auriculas asini quis non habet,  « Qui n'a pas d'oreilles d'âne ? », une phrase attribuée à Lucius Annaeus Cornutus, un philosophe stoïcien romain du 1er siècle après JC. 

La citation latine juste au-dessus de la carte est tirée de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien (bk. 2 ch. 72) Hic est mundi punctus et materia gloriae nostrae, hic sedes, hic honore gerimus, hic exercemus imperia, hic opes cupimus, hic tumultuatur humanum genus, hic instauramus bella, etiam civica, « C'est le monde et c'est la substance de notre gloire, c'est son siège, c'est ici que nous occupons des postes de pouvoir et convoitons les richesses, jetons l'humanité dans un tumulte et déclenchons des guerres, y compris des guerres civiles. »

Au-dessous de la carte figure une phrase tirée de l'Ecclésiaste, 1.15 : Stultorum infinitus est et numerus, « Le nombre de fous est infini ». Une autre citation de l'Ecclésiaste (1.2) est représentée comme dans la coupe située en haut du bâton du bouffon à droite : Vanitas vanitatum et omnia vanitas, « Vanité des vanités, tout est vanité ». 

Les insignes sur la ceinture décorative traversant l'épaule du personnage à gauche indiquent : O cures hominum, O quantum est in rebus inane, « Oh, les soucis du monde ; oh, combien de trivialité y a-t-il dans le monde », qui est l'ouverture des Satires d'Aulus Persius Flaccus ; Stultus factus est omnis homo, « Tous les hommes sont dépourvus de sens » (Jér. 10.14) et Universa vanitas omnis homo, « Toutes choses sont vanité, par tout homme vivant » (Psaume 39.6). On retrouve une référence à cette carte dans L'anatomie de la mélancolie de Robert Burton (1621).

Pour compléter 

La plus ancienne projection cordiforme connue est celle de Bernard Sylvanus. Elle a été dessinée pour l'édition de 1511 de la Géographie de Ptolémée réalisée par Jacob Pentium. 
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Universali_Tabula.jpg

La mappemonde d’Oronce Fine est une représentation cartographique de la sphère terrestre réalisée selon une projection cordiforme en 1534-1536. En forme de cœur, elle est souvent envoyée comme carte pour la Saint-Valentin.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_d%27Oronce_Fine
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531882260

Il existe aussi des cartes dites "doublement cordiformes" comme par exemple celles dessinées par Antoine Lafréri ou par Oronce Fine (XVIe siècle)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8444051q/
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8459584n/

Carte de l'Empire britannique en projection cordiforme. Planche 1 du Handy Atlas of the British Empire de J-G Bartholomew (1904)
http://twitter.com/natlibscotmaps/status/1443120611232940032

La projection de Werner est une projection cartographique pseudo-conique à surfaces égales, aussi appelée Stab-Werner ou Stabius-Werner. 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Projection_de_Werner

Articles connexes

La projection Equal Earth, un bon compromis ?

The Impossible Map (1947), un court métrage d'animation très pédagogique d'Evelyn Lambart pour montrer pourquoi les projections cartographiques sont trompeuses

Projections en étoile et représentation d'un monde monosphérique

Des usages de la projection Spilhaus et de notre vision du monde

Page de ressources sur les projections cartographiques


Lorsque la carte crée le territoire : l’invention de l’Alsace-Lorraine


Source : Lorsque la carte crée le territoire : l’invention de l’Alsace-Lorraine. Benoit Vaillot (M@ppemonde, n°132, 2021). 

La carte du gouvernement général d’Alsace (Das Gebiet des General-Gouvernements im Elsass) réalisée par la division géographique et statistique de l’état-major prussien en septembre 1870 préfigure, en grande partie, le territoire qui formera l’«  Alsace-Lorraine » (Elsaß-Lothringen) entre 1871 et 1918. Ce territoire, cédé par la France à l’Empire allemand à l’issue de la guerre, n’est encore qu’une abstraction de papier avant qu’une commission de délimitation ne le rende tangible. Au cours de leurs opérations de démarcation, les commissaires abornent, cartographient, décrivent la nouvelle frontière franco-allemande et, par la même occasion, les limites du territoire annexé. En s’appuyant sur les archives de la commission, l'article de Benoit Vaillot publié dans M@ppemonde propose de restituer le rôle joué par les cartes dans l’invention de l’Alsace-Lorraine au cours des années 1870.

Das General-Gouvernement Elsass und die deutsch-franzœsische Sprachgrenze von A. Petermann (source : Numistral)


Côté allemand, en 1870 on ne parle pas de la "ligne bleue des Vosges" mais de la "carte au liseré vert", qui pourrait être une référence implicite au liseré employé par Karl Bernhardi, qui l’employait pour représenter la frontière linguistique franco-allemande (Sprachkarte von Deutschland, Bernhardi, 1843).

Pour compléter l'article de Benoit Vaillot, il peut être intéressant de consulter la collection de cartes de l'Alsace-Lorraine sur le site de Gallica, notamment cette carte de Vogel de 1873 qui reprend le même découpage de l'Alsace-Lorraine avec un liseré bleu.

Carte d'Alsace-Lorraine dressée par C. Vogel en 1873 (source : Gallica)

A comparer, côté allemand, à cette autre représentation de l'Alsace-Lorraine sous la forme d'une carte murale (1885) :

Wandkarte von Elsass-Lothringen von H. Wagner (source : Gallica)


L'enjeu linguistique est important comme le montre cette carte allemande qui représente la diffusion de la langue maternelle française dans les communes d'Alsace-Lorraine d'après le recensement du 1er décembre 1910 :

Die Verbreitung der französischen Muttersprache in den Gemeinden Elsass-Lothringens :(source Gallica)

Parmi les ressources cartographique de Gallica, nous avons découvert cette magnifique carte scolaire de l'Alsace-Lorraine en 1914. Elle recense les établissements publics et privés de l'enseignement secondaire de garçons, de l'enseignement supérieur de jeunes filles et de l'enseignement primaire normal et préparatoire. On peut noter dans un souci de traduction l'emploi de la double appellation Lycées/Gymnases et Ecoles/Ecoles réales.

Carte scolaire de l'Alsace-Lorraine en 1914 (source : Gallica)


La "ligne bleue des Vosges" était en fait représentée en violet sur les cartes françaises et plutôt en bleu sur les cartes allemandes. Tout un symbolisme politique du bleu-violet expliqué ici : https://t.co/3zmpTQe0en https://t.co/MffgE5XpH6 pic.twitter.com/5IEZPIIGxz


Lien ajouté le 14 décembre 2021

À l'invitation des archives @francediplo, Benoit Vaillot a donné une conférence en ligne au sujet de l'invention de l'Alsace-Lorraine par les cartes, il y a 150 ans.


Lien ajouté le 24 octobre 2022


Lien ajouté le 19 mai 2023
Articles connexes

Rapport sur les inégalités mondiales 2022 (World Inequality Lab)


Une synthèse du rapport sur les inégalités mondiales 2022 produit par le World Inequality Lab est disponible en français à cette adresse.


En 2020, le revenu moyen des 10 % les plus riches est 38 fois supérieur à celui de la moitié la plus pauvre de la population mondiale, un niveau similaire à celui des années 1900. En France, les 1% les plus riches possèdent environ 27% du patrimoine. Les inégalités de richesse ont tendance à s’accroître depuis les années 80, mais restent très inférieures à celles de la Chine ou des Etats-Unis.



Le présent rapport offre la synthèse la plus à jour des travaux de la recherche internationale sur les inégalités mondiales. Les données et analyses qu’il rassemble s’appuient sur les études menées ces quatre dernières années par plus d’une centaine de chercheurs situés sur tous les continents, qui alimentent la World Inequality Database (WID.world). Le rapport a été dirigé par les économistes Lucas Chancel, Thomas Piketty, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman. Il révèle que la crise liée au Covid-19 a exacerbé un peu plus encore la captation des richesses mondiales par les plus fortunés. On y apprend que les milliardaires ont profité de la crise Covid et que les femmes touchent seulement 35% des revenus du travail. 

Pour consulter le rapport complet (en anglais) :
https://wir2022.wid.world/


Pour télécharger les données, les graphiques et les cartes :
http://wir2022.wid.world/methodology/

Base de données sur les inégalités mondiales (WID.world) :
http://wid.world/fr/accueil/

Compte Twitter du World Inequality Lab : @WIL_inequality 

PDF Map Maker : un petit utilitaire pour produire rapidement une carte en PDF


PDF Map Maker est un petit utilitaire en ligne qui permet de produire rapidement une carte en PDF à partir des couches cartographiques fournies par Openstreetmap. Cet outil de cartographie libre a été développé par @SteveClineBird à partir de l'application Mapbox.

Il suffit de zoomer sur la zone géographique que l'on souhaite, de choisir parmi les 9 couches cartographiques proposées, puis de sélectionner un format (paysage ou portrait) avant d'effectuer l'export du fichier en PDF. On peut régler l'inclinaison et l'orientation de la vue (indiquée par une boussole).

Il est possible d'ajouter des données au format Geojson, en cliquant sur l'onglet "Layer". Soit on a déjà des données à disposition, soit on peut les produire à partir de cet autre outil gratuit en ligne Vector.rocks.  


Exemple à partir de la vue aérienne de la Réunion avec superposition de la trace GPS du Grand Raid 



Lien ajouté le 1er février 2022

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Rubrique Globes virtuels et applicatifs pour accéder à d'autres utilitaires

Google Street View et sa couverture géographique très sélective

Wikipédia fête ses 20 ans. Mais connaissez-vous ses ressources cartographiques ?


Publication des résultats du recensement agricole 2020


Dossier de presse recensement agricole 2020 (à télécharger sur le site agriculture.gouv.fr).

Opération décennale européenne et obligatoire, le recensement agricole a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne. Ces données permettent également de définir et d'ajuster des politiques publiques au niveau national et local. Il a été lancé en octobre 2020 dans toute la France et s'est achevé au mois de mai 2021.



En 2020, la France métropolitaine compte 389 000 exploitations agricoles, soit 100 000 de moins qu’en 2010. Le nombre des exploitations continue de baisser. Le nombre d'exploitations à dominante élevage baisse plus fortement que le nombre d'exploitations à dominante végétale. Ce recensement décennal montre que les exploitations se sont agrandies et font désormais 69 hectares en moyenne, soit 14 hectares de plus qu'en 2010 (+ 25 %).






Les premiers résultats ont été présentés par le ministre de l'Agriculture le vendredi 10 décembre 2021 lors d'une conférence de presse.

Julien Denormandie présente les premiers résultats du recensement décennal

Le recensement agricole, un outil essentiel pour dresser un panorama de l'agriculture française

Le recensement agricole 2020 en dataviz sur VizAgreste :
http://vizagreste.agriculture.gouv.fr/

Lien ajouté le 14 décembre 2021


Lien ajouté le 28 février 2023


Lien ajouté le 27 mars 2024


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Estimation du PIB agricole à l'échelle mondiale sur une trame de 10x10km²

L'histoire par les cartes : "Tableau général de la figure, la superficie et la population de toutes les parties du territoire de la République française répandues sur la surface du globe" " (1798)





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Programme du séminaire "Le médiévalisme – Des usages contemporains du Moyen Âge" (2021-2022)


Source : Le médiévalisme – Des usages contemporains du Moyen Âge (LaMop)

Argumentaire

Depuis quelques décennies, le médiévalisme, que l’on peut définir à la suite de Louise d’Arcens comme « la réception, l’interprétation ou la recréation du Moyen Âge européen dans les cultures post-médiévales », est devenue une discipline à part entière, d’abord dans les pays anglophones puis dans l’ensemble de l’Europe occidentale (pour ne s’en tenir qu’à elle, même si l’Orient ne doit pas être négligé). Le champ est vaste : de Victor Hugo à J.R.R. Tolkien, de la recréation d’une architecture néo-gothique aux jeux vidéos populaires, de l’anneau de Jeanne d’Arc à la reconstitution de batailles médiévales, les usages contemporains du Moyen Âge sont nombreux – littéraires, cinématographiques, ludiques, mais aussi politique… Pourtant, alors que nos collègues littéraires ont été les premiers à s’emparer de ce champ au sein du monde universitaire, les historiens ont davantage tardé à s’emparer du sujet, même si une dynamique est désormais engagée. Ce séminaire se propose donc d’envisager, en complémentarité avec les autres disciplines, tant l’histoire du médiévalisme que la diversité de ses usages actuels. 

Ce séminaire porte cette année sur les dimensions spatiales du médiévalisme.


Hereford Map, vers 1290

Programme 2021-2022 (2nd semestre)

28 janvier 2022 – Aude Mairey, « Introduction ».

11 février 2022 – Annick Peters-Custot (Université de Nantes), « Constantinople, projection spatiale de l’imaginaire orientaliste ».

25 février 2022 – Pierre-Brice Stahl (Sorbonne Université), « L’imaginaire Nord médiéval ».

18 mars 2022 – Fanny Madeline (Université Paris 1) et Alexis Lycas (EPHE), « Le médiévalisme scientifique de la cartographie sur le Moyen Âge : regards croisés Chine-Europe »

1er avril 2022 – Francis Mickus (Université Paris 1), « Le Moyen Âge au cinéma : reconstituer l’espace ou le rendre reconnaissable ? »

22 avril 2022 – Emmanuelle Vagnon (CNRS), « Espace et cartes géographiques dans la littérature médiévaliste ».

Télécharger le programme au format PDF

Séminaire organisé par Aude Mairey, Directrice de recherche (LaMop – CNRS/Paris 1 ; www.audemairey.com)

Les séances sont ouvertes à tous et se tiendront si possible le vendredi de 14h à 16h en salle Perroy, à la Sorbonne (et en hybride si possible). Si vous souhaitez y assister, inscrivez-vous à l’adresse suivante : aude.mairey@univ-paris1.fr.

Lien ajouté le 10 décembre 2021


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L'histoire par les cartes : les routes commerciales au Moyen Age (déjà une route de la soie)

L'histoire par les cartes : la carte retraçant les voyages du navigateur chinois Zheng He au XVe siècle en version interactive

Numérisée en haute résolution, la carte médiévale de Fra Mauro peut être explorée en détail


Mise à jour progressive de la base de données Natural Earth


Natural Earth est un jeu de données cartographiques du domaine public disponible aux échelles de 1:10 000 000 (1 cm = 100 km), 1:50 000 000 (1 cm = 500 km) et 1:110 000 000 (1 cm = 1100 km). La base de données Natural Earth contient des données vecteurs et rasters. La nouvelle version en cours de préparation permet d'apporter des améliorations (frontières contestées, correction de bugs, jeu de données directement téléchargeable dans QGIS...)

Natural Earth est l'une des plus anciennes bases de données SIG disponible sur Internet. Même si son échelle n'est pas très précise, elle a le mérite de fournir un jeu de données complet et homogène à l'échelle mondiale concernant les pays, régions, routes, voies ferrées, ports, aéroports, aires urbaines, fuseaux horaires. 




Le développement de cette base de données remonte aux années 1970. Elle ne concernait d'abord que les côtes, les rivières et les lacs (données fournies au départ par la Banque mondiale). La base s'est progressivement enrichie avec les années en intégrant d'autres données physiques, mais également des données administratives, politiques et humaines. Afin de l'asseoir sur une base plus solide, la base de données Natural Earth a été reconstruite à partir de sources de données modernes utilisant les dernières méthodes de généralisation. Les nouvelles données à l'échelle 1: 10 000 000 fournissent plus de détailsque la version précédente. L'effort de remasterisation devrait  prendre encore quelques années. 

De nombreux fichiers shapefiles sont disponibles en téléchargement (en projection WG84) : 

Natural Earth a été construit grâce à la collaboration de nombreux bénévoles et est soutenu par la NACIS (North American Cartographic Information Society). Le données peuvent être utilisées gratuitement dans tout type de projet.

Présentation des nouveautés de Natural Earth à la conférence Nacis 2021 :

Lien ajouté le 31 décembre 2021

Thomas Gratier donne une méthode pour télécharger les données Natural Earth et étudier les frontières contestées dans Qgis. 


Lien ajouté le 22 octobre 2022

Lien ajouté le 30 octobre 2022

Articles connexes

L'histoire par les cartes : la première carte murale de la Catalogne (1906) par le pédagogue Francesc Flos i Calcat


Cette carte murale est la première carte pédagogique de la Catalogne. Elle a été réalisée en 1906 par le pédagogue, calligraphe et écrivain Francesc Flos i Calcat, fondateur de l'Association pour la protection de l'enseignement du catalan. Elle comporte une grande variété de couleurs et a été conçue pour être accrochée dans les salles de classe : un véritable programme visuel pour l'enseignement du catalan ! 

Le cartouche qui l'accompagne représente une allégorie de la Catalogne sous les traits d'une jeune femme avec le bras tendu en signe de triomphe. Elle est l'œuvre du peintre Antoni Utrillo. La carte reprend la division en provinces, mais Flos y ajoute les divisions administratives internes avec un découpage en 43 comarques (comtés hérités de l'époque carolingienne).


Carte murale de la Catalogne (118 x 124 cm, 1906) élaborée par Francesc Flos
(source : Institut Cartogràfic i Geològic de Catalunya, domaine public, Creative Commons)


Flos est le premier enseignant catalan à utiliser la géographie comme support pédagogique. Il enseigne une géographie pratique qu'il associe à des jeux et à des activités en plein air. En 1896, il publie une Géographie de la Catalogne (accessible en ligne). En 1898, il fonde  la première école catalane (le Col·legi de Sant Jordi à Barcelone) où il peut mettre en oeuvre ses nouvelles méthodes pédagogiques (voir cet article en espagnol).

Geografía de Catalunya - Francisco Flos y Calcat (Biblioteca virtual Miguel de Cervantes)

En 1905, il y ajoute une ferme-école. La propriété possède désormais des jardins, une forêt, un théâtre de marionnettes. Dans un environnement agréable et détendu, les enfants apprennent des matières telles que la géographie, l'arithmétique, la géométrie, l'agriculture et l'industrie. Les élèves profitent d'un potager et d'un grand panneau de jeu, le "Trinquet Universel". Il s'agit d'une mappemonde géante située à l'extérieur, "où tous les pays, rivières et accidents découpés dans des boîtes colorées, étaient à peine fixés..., en lançant une balle sur une partie il fallait deviner l'endroit". L'enseignement de la géographie ne se faisait plus seulement entre les murs de la classe, il s'agissait de rompre avec les routines scolaires de l'époque.

Le "Trinquet universel" : une mapa mundi comme jeu géographique extérieur (source : La Mira)



Au début du XXe siècle (mais aujourd'hui encore), on aime comparer la superficie des Etats entre eux. Ainsi la Catalogne peut être comparée par la taille à la Belgique, aux Pays-Bas ou au Danemark :


Références 

Mapa de Catalunya (1906) per F. Flos y Calcat (carte à télécharger en haute résolution)
http://cartotecadigital.icgc.cat/digital/collection/catalunya/id/1576/rec/1

Geografía de Catalunya (1896) per Francisco Flos y Calcat
http://www.cervantesvirtual.com/obra-visor/geografia-de-catalunya--0/html/

1 d’octubre de 1898 : la primera escola que es defensa (La Mira)
http://www.lamira.cat/histories/1022/1-doctubre-de-1898-la-primera-escola-que-es-defensa

L'Associació Protectora de l'Ensenyança Catalana (APEC), appelée populairement la Protectora, fut une entité fondée le 22 décembre 1898 par le pédagogue Francesc Flos et Calcat avec l'objectif d'impulser le modèle de l'école catalane selon les courants pédagogiques modernes (Wikipedia)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Associaci%C3%B3_Protectora_de_l%27Ensenyan%C3%A7a_Catalana

Historia de Cataluña con mapas (NosoloSIG)
http://www.nosolosig.com/articulos/615-historia-de-cataluna-mapas

Cartes et atlas de l'Institut Cartogràfic i Geològic de Catalunya
http://cartotecadigital.icgc.cat/

L'occasion de découvrir les cartes et manuels de la maison d'édition Paluzie qui ont joué un rôle important dans les écoles espagnoles du milieu du XIXe siècle jusqu'au début du XXe siècle.
http://cartotecadigital.icgc.cat/digital/collection/paluzie

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Francisco Coello (1822-1898), pionnier de la cartographie moderne

Exposition virtuelle. Figures d’un géographe, Paul Vidal de la Blache (1845-1918)

Il y a toujours eu des cartes de géographie aux murs de la classe !

Les cartes de Joseph Forest. Une success-story de l'édition scolaire à l'époque des récits nationaux

« Mapping the classroom » ou comment on apprenait l'histoire et la géographie au XIXe siècle en Nouvelle-Angleterre

L'histoire par les cartes : une carte japonaise de l'Afrique du début de l'ère Meiji (1876)

L'histoire par les cartes : James Monteith, cartographe et éducateur (1831-1890)


Comment l'Asie perçoit le monde ? (France Culture)


Source :  Comment l'Asie perçoit le monde ? (émission Géographie à la carte, France Culture)

A l'occasion d'une exposition à Singapour, Quentin Lafay explore le monde vu de l'Asie. Comment l'Asie se perçoit et observe le monde ? Que nous apporte la cartographie dans la compréhension de nos représentations du monde ? Les cartes sont des œuvres et des objets de pouvoir. A travers les marges et les centres qu’elles définissent, elles traduisent des représentations et des imaginaires, des rapports de force et de connaissance, une vision du monde.

Ces centres ne sont pas les nôtres. Ils ne se situent pas en Europe ou au cœur de la mer Méditerranée. Ils ne sont pas localisés non plus à Jérusalem ou à La Mecque, ou dans une grande capitale économique, outre-Atlantique. Ces centres sont situés en Inde ou en Chine, au Japon et en Corée, parfois en Indonésie. Ils sont réels ou mythiques, se trouvent sur terre ou gravitent dans le ciel, découverts par les explorateurs et les pèlerins, les commerçants et les savants ou imaginés, rêvés, fantasmés, au-delà de nos mondes.

Pour en parler, 3 invité·e·s : 

  • Sophie Makariou, présidente du musée national des arts asiatiques - Guimet
  • Pierre Singaravélou, professeur d'histoire au King's College de Londres et à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste de la colonisation et de la mondialisation
  • Philippe Pelletier, géographe spécialiste du Japon, professeur émérite à l'Université Lyon II

Pour aller plus loin :

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La carte, objet éminemment politique. Les tensions géopolitiques entre Taïwan et la Chine

L'histoire par les cartes : Le Monde vu d’Asie, une histoire cartographique

L'histoire par les cartes : les représentations cartographiques de Kyoto pendant la période Tokugawa (1603–1868)

L'histoire par les cartes : la carte retraçant les voyages du navigateur chinois Zheng He au XVe siècle en version interactive

Troisième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2021)


Le #30DayMapChallenge en est à sa 3e édition en 2021. Comme les précédentes éditions, il s'est déroulé sur tout le mois de novembre. Chacun était invité à partager ses créations cartographiques sur Twitter en fonction du thème du jour :

Comme le rappelle le fondateur de ce défi Topi Tjukanov sur le site 30DayMapChallenge, il ne s'agit pas d'une compétition. Bien que les cartes soient triées en fonction du nombre de fois où elles sont retweetées, le but n'est pas de les comparer mais plutôt de s'en inspirer, certaines cartes pouvant servir de références. Même si la source d'inspiration se tarit un peu avec les années, ces cartes sont très esthétiques et pour certaines fort originales. 

@niu_haifeng a rassemblé les meilleures cartes du 30DayMapChallenge de 2021, soit plus de 7000 cartes, 997 utilisateurs, 69 pays et 32 langues représentés : voir les productions sélectionnées par son moteur 30DayMapChallenge-Bot sur Github.

Certains auteurs ont pris l'initiative de regrouper leurs productions cartographiques de manière à en faciliter l'accès et le partage. En voici quelques exemples (liste non exhaustive) : VisionscartoStaridas GeographyAchim Tack, Heather ChamberlainFederica Gaspari, Ansgar WolsingDatawrapper.de.



Articles connexes

Cinquième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2023)

Quatrième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2022)

Deuxième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2020)



 


Utiliser l'application Observable pour créer ses propres visualisations de données


Source : « Observable pour les géographes »  (Nicolas Lambert, blog Neocarto, 1er décembre 2021).

Observable est une startup fondée par Mike Bostock et Melody Meckfessel, qui propose une plateforme 100% en ligne pour concevoir, partager et diffuser des visualisations de données (à partir de javascripts simplifiés).

Depuis plus d'un an, Nicolas Lambert réalise des cartes et des visualisations de données avec Observable. Dans un notebook (billet de blog), il explique pourquoi il considère que cet environnement est idéal pour créer des cartes. 

Au premier abord, l'application Observable semble réservée aux geeks initiés aux lignes de code informatique. Avec quelques conseils et un peu de patience, on finit par y arriver !

Voir la vidéo de présentation d'Observable proposée par Nicolas Lambert.

Comment utiliser Observable quand on est géographe avec une collection d'exemples

Liens ajoutés le 8 juin 2023


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Comment différencier infographie et data visualisation

Créer ses propres palettes de couleurs avec Dicopal

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L'histoire des SIG open source et de leurs formats ouverts à travers une infographie interactive

Mad Maps, « l'atlas qui va changer votre vision du monde » par Nicolas Lambert et Christine Zanin


Dessous les cartes : l'histoire (Rendez-vous de l'Histoire, 2021)


Les interventions enregistrées au festival Les Rendez-vous de l'histoire 2021 sont désormais en ligne :
https://rdv-histoire.com/programme/edition-2021-le-travail/dessous-les-cartes-l-histoire

L’image fixe qu’est la carte peut sembler l’opposé du récit. Pourtant, sans carte, l’histoire risque la cécité, ne serait-ce qu’en montrant ses lacunes par les « blancs » de la carte. Ce mode d’écriture est loin d’être sans piège, surtout pour qui n’est pas familier des éléments de cette mise en scène (cadrage, échelle, choix graphiques, rapports aux temporalités…). L’usage de la carte historique sera discuté à partir de cartes projetées issues des deux bases de L’Histoire (dont l’Atlas historique de la France) et du Dessous des Cartes.

Modérateurs 

  • Héloïse KOLEBKA, rédactrice en chef, Revue L'Histoire

Intervenants

  • Christian GRATALOUP, professeur émérite, Université Paris Diderot
  • Émilie AUBRY, journaliste, rédactrice en chef de l’émission hebdomadaire Le Dessous des cartes, ARTE
Autres conférences des RDV de l'Histoire à Blois (2021) rediffusées en ligne :

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L'histoire par les cartes : une carte-caricature sur les débuts de la guerre en 1914

 

Cette carte se nomme "L'Attaque et la Riposte". On sait peu de choses sur cette carte humoristique. Son auteur est anonyme. Elle a été publiée par l'éditeur Ehrmann en 1914 (à Paris ?).

L'Attaque et la Riposte (1914) - auteur anonyme

La carte fait référence à la première bataille de la Marne, qui marque une stabilisation du front après l'avancée allemande d'août-septembre 1914. Elle se décompose en 6 vignettes qui racontent une histoire un peu comme le ferait une bande dessinée.

Pour déchiffrer les 6 vignettes : 

1) 24 août 1914 : l'avancée allemande en France 
2) 2 septembre : la marche allemande sur Paris 
3) 8 septembre : la contre-offensive française 
4) 11 septembre : la victoire française à la bataille de la Marne 
5) 21 - 26 septembre : la « Course à la mer » 

La carte, objet éminemment politique : la publication de l'ouvrage "Cartographie radicale" par Nepthys Zwer et Philippe Rekacewicz


Cartographie radicale. Explorations. Par Nepthys Zwer et Philippe Rekacewicz. La Découverte, 2021.
https://www.editionsladecouverte.fr/cartographie_radicale-9782373680539

L'ouvrage montre qu'il existe une place légitime pour la cartographie alternative. A travers des exemples bien choisis, les deux auteurs cherchent à explorer les voies possibles de cette "cartographie critique, radicale ou expérimentale", en marge du pouvoir et destinée à (re)donner du sens critique et du pouvoir d'agir aux simples citoyen.nes.


Présentation de l'ouvrage

Il est des cartes qui disent non. Des cartes radicales, qui dévoilent et dénoncent, qui protestent. Pour comprendre ces cartes rebelles, leur fonctionnement, leurs forces, leurs possibilités, ce livre entreprend un voyage d’exploration au cœur de la création cartographique. Que se passe-t-il exactement quand nous élaborons une carte, qu’elle soit radicale, expérimentale (on parle aussi de cartographie critique ou de contre-cartographie) ou conventionnelle ­? Quelles intentions président à sa fabrication et à sa mise en oeuvre­ ?

La première fonction des cartes est de nous aider à nous repérer dans l’espace et à nous déplacer d’un point à un autre. Elles permettent aux bateaux de naviguer et aux avions de voler. Avec des cartes, on fait la guerre, puis éventuellement la paix. Elles sont aussi de formidables machines à rêves, qui façonnent notre image du monde, en fixent la mémoire et finissent par fabriquer notre réalité. Qu’est-ce qui motive cet acte très particulier de mise en forme symbolique du monde, de Strabon à l’anarchiste Élisée Reclus, de la bénédictine Hildegard von Bingen à l’explorateur Alexander von Humboldt, des portulans à la carte d’état-major­ ? Quelle part de fantaisie créatrice, quelle part de fantasme faustien d’une possible maîtrise de notre environnement, quelle part de sincérité scientifique sont-elles à l’oeuvre­ ?

Entre l’émergence de la cartographie thématique audacieuse de l’ingénieur Charles-Joseph Minard, ou celle des designers d’information Otto et Marie Neurath, et l’approche sémiologique conceptuelle de Jacques Bertin, se situe un point de rupture avec les conventions de la représentation cartographique. Un point libérateur qui a ouvert le champ de l’expérimentation et rendu possible la démocratisation des cartes. Autour des années 1900, le sociologue W.­E.­B.­ du Bois et son équipe inventaient de nouvelles façons graphiques de représenter des données statistiques sur la situation des personnes noires aux États-Unis. Quelque soixante ans plus tard, c’était pour dénoncer le même racisme culturel et économique qu’un petit institut de géographie de Détroit, animé par William Bunge et Gwendolyn Warren, donnait ses contours à ce qui deviendra la géographie radicale­ : une géographie engagée.

Alors, le rapport à l’objet carte change. S’opère une prise de conscience quant à son usage et à ses possibilités. La cartographie radicale va spatialiser les données économiques et sociales, produire des cartes délibérément politiques qui montrent et dénoncent les situations d’inégalités de vie et de droits, les compromissions politico-économiques, les accaparements de terres, la destruction des milieux par l’agro-industrie, la pollution de la planète et tout ce qui hypothèque, d’une façon ou d’une autre, le bonheur et l’avenir de l’humanité. Les cartes, qui jouent traditionnellement le jeu du pouvoir, se font outils de la contestation et instruments d’émancipation politique et sociale quand la société civile se les approprie. Politique, art et science entrent alors en dialogue permanent pour proposer une image non convenue et libre du monde. 

Cartographie radicale ou cartographie alternative ?

La réflexion conduite dans cet ouvrage se veut une approche plutôt qu'une définition de cette cartographie critique, radicale ou expérimentale. Cette nouvelle façon de concevoir les cartes constitue, même si elle la bouscule un peu, un prolongement de la cartographie conventionnelle. Cette dernière revendique un statut de science exacte, s'appuyant sur des données réputées fiables, et croit produire des images neutres et fidèles de la réalité. Au mieux, ces cartes s'approchent le plus près de la réalité du terrain, en le représentant le plus fidèlement possible, ce qui les rend absolument nécessaires : il faut pouvoir se déplacer, se repérer d'un point à un autre, il faut que les avions puissent voler, que les bateaux puissent naviguer. La cartographie alternative se veut plus modeste, car elle questionne en permanence les données et les informations dont elle se nourrit, et surtout assume - et revendique même - sa nature subjective : les images cartographiques ne sont que des visions, des interprétations du réel.

C'est bien en imaginant ces nouvelles approches, en se hasardant à inventer de nouvelles formes, en bravant les contraintes techniques et surtout en osant défier, voire pervertir les conventions, que la cartographie fait émerger une réflexion alternative riche. Non seulement elle produit un savoir nouveau sur le monde, mais elle instaure aussi un autre rapport à la connaissance. Car, le savoir "politique" des simples citoyennes et citoyens subissant diverses formes d'aliénations sociale, économique et politique, devient un outil d'émancipation sociale quand il prend la forme d'une carte. Même si elle semble de prime abord moins engagée, la carte sensible qu'une personne produit sur sa propre vie ou ses propres émotions, actionne les mêmes ressorts de la prise de conscience et d'une confiance en soi.

Table des matières

Prologue

1. Quel monde !

Dess(e)ins
Le spectacle du monde
Trois concepts
Distorsions

2. La face du monde

Un monde systémique
Circulations
Cartographier la complexité

3. La carte comme volonté

Le geste cartographique
La plume et le pouvoir
Transformer l’espace
Les cartes « si »

4. Sous la carte

La liberté des cartographes
Science, com’ ou propagande ?

5. La fabrique du monde

La réalité par les cartes
Où sont les femmes ?

6. L’autre regard

Pourquoi faire autrement ?
Contre-cartographier
Une affaire de polis

7. Géométries. Le laboratoire

Une science des formes
Élaborations

8. De l’art

Le musée aime les cartes radicales
L’objet du débat
L’art de la carte

Épilogue

Annexes 

Lire un extrait (le prologue)

Pour en savoir plus

 




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