L'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen et la cartographie des sites Seveso en France


Un important incendie s'est déclaré jeudi 26 septembre 2019 dans une usine Lubrizol. Lubrizol Corporation est une société de l'industrie chimique américaine créée en 1928 (elle-même propriété depuis 2011 de la holding Berkshire Hathaway du milliardaire Warren Buffett). L'entreprise dispose de trois sites en France. Le site de Rouen, fondé en 1954, abrite, outre le siège social, une usine de fabrication et de conditionnement d'additifs principalement pour lubrifiants. Le site industriel situé près du centre de Rouen est classé Seveso seuil haut. Le protocole Seveso est une directive européenne pour identifier les sites potentiellement dangereux et établir un plan de sécurité.

Quel est le périmètre de sécurité et les mesures à respecter face à ce type de risques technologiques ? Où se situent les sites Seveso en France ? Que dit la législation sur les PPRT, notamment celui de Lubrizol ?


I) L'impact de l'incendie de l'usine Lubrizol à l'échelle locale et régionale

Incendie de l'usine Lubrizol : notre carte du site pour mieux comprendre (LCI)

Incendie à l'usine Lubrizol de Rouen : quelle est la trajectoire du nuage noir ? (L'Express)

Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen : pourquoi les autorités peinent à rassurer les populations depuis la catastrophe (France-Info).

Après l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, des élus réclament « une totale transparence » (Le Monde)
 
Lubrizol, deux semaines après, où en sont les enseignants ? Le Café pédagogique, 9 octobre 2019.

Les gens du voyage, victimes invisibles de Lubrizol (Libération)
 





 





II) Les sites classés Seveso en France

En septembre 2019, la France compte 1 312 sites classés Seveso, dont 705 sites (plus de la moitié) sont en seuil haut. Ces sites sont soumis à des contraintes, comme par exemple la mise en place d'un Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) et font l'objet de contrôles réguliers. C'est en Seine-Maritime que l'on trouve le plus grand nombre de sites Seveso (75 sites) devant les Bouches-du-Rhône (70 sites).

La directive Seveso et ses évolutions (Ministère de la Transition écologique et solidaire) :
http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/Risques-accidentels.html

Carte interactive. Y a-t-il un site industriel à risque Seveso près de chez vous ? (source : Sciences & Avenir)



Les sites Seveso en France (source : Le Parisien)
Cliquer sur Seuil Haut / Seuil bas et zoomer sur la carte pour plus de détails



Le portail Géorisques permet d'accéder à de nombreuses couches d'information sur la géographie des risques en France (types de risques, installations industrielles, plans de prévention des risques, etc...)
http://www.georisques.gouv.fr/cartes-interactives#/

2,5 millions de Français vivent à moins d’un kilomètre d’une usine Seveso, dont 1,1 million près d'une usine Seveso seuil haut (Le Monde)

À Rouen, l’histoire de l’implantation des sites Seveso sur la rive gauche. La Seine et Rouen accueillent depuis plus de deux siècles des activités polluantes et dangereuses, comme aimantées par le port (Paris Normandie).

Incendie de Rouen : les usines Seveso ont-elles encore leur place en ville ? (Le Point).

Le pétrole en basse Seine : des débuts balbutiants à un véritable « royaume » en Normandie
Du Havre à Rouen (Seine-Maritime), la basse Seine est depuis les années 1930 une région dédiée au raffinage du pétrole et à la pétrochimie (Paris Normandie).


III) La législation sur les PPRT et l'exemple du PPRT de Lubrizol

La loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages a introduit au niveau législatif le principe d’une étude de dangers basée sur une analyse de risque tenant compte non seulement de la gravité potentielle, mais, fait nouveau, de la probabilité d’occurrence des accidents, et justifiant les mesures permettant de réduire la probabilité ou la gravité des accidents. Elle prévoit l’élaboration de plans de prévention des risques technologiques (PPRT). Leur objectif est de résoudre les situations difficiles en matière d’urbanisme héritées du passé et mieux encadrer l’urbanisation future.

Les Plans de prévention des risques technologiques ont pour but de limiter l’exposition de la population aux conséquences des accidents et d’éviter, si possible, qu’une telle situation se renouvelle dans l’avenir. Les PPRT délimitent, autour des installations classées à haut risque (AS), des zones à l’intérieur desquelles :
  • des prescriptions peuvent être imposées aux constructions existantes et futures et des constructions futures peuvent être interdites ;
  • l’expropriation est possible pour cause de danger très grave menaçant la vie humaine ;
  • les communes peuvent donner aux propriétaires un droit de délaissement pour cause de danger grave menaçant la vie humaine ;
  • les communes peuvent préempter les biens à l’occasion de transferts de propriétés. 
Site national des Plans de préventions des risques technologiques (PPRT)
http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/-Site-national-PPRT-.html

Guide méthodologique des PPRT (à partir de l'exemple du Grand Est)
http://www.grand-est.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_PPRT.pdf


Le problème déborde la question de l'exposition aux risques qui relève du PPI et du PCS (lire l'article de Paris Normandie, "Lubrizol : la population s’interroge sur la réactivité du système d’alerte"). La démarche PPRT est plus large. Elle peut être l’occasion de promouvoir un projet urbain d’ensemble qui intègre la gestion du risque industriel et favorise un redéploiement des activités exposées sur un périmètre plus vaste que celui du PPRT. Le tracé du périmètre du PPRT comme celui du projet urbain sont souvent au coeur des débats.

 
Dans le cas de l'usine Lubrizol, la mise en place du PPRT semble s'être effectuée de manière disjointe du reste du tissu urbain.

Le PPRT autour de l'entreprise Lubrizol a été mis en place en 2014 (voir carte page 84) :
http://www.seine-maritime.gouv.fr/content/download/15927/107728/file/pprt_LUB_NP_PETIT-QUEVILLY_LE_ROUEN.pdf

Le plan de prévention des risques chez Lubrizol soumis à enquête publique (France3, 2013)



Dès 2010, une réunion du Comité local d'information et de concertation (CLIC) fait apparaître "la difficulté de pouvoir apprécier le périmètre du PPRT de Lubrizol par rapport au PPRT de Rouen ouest" et le fait que "le PPRT de Lubrizol s'arrête juste à la limite de l'éco-quartier Flaubert". Selon la DEAL, "un PPRT n'a pas vocation à tout résoudre" et il s'agit de "réduire les deux périmètres".
http://www.normandie.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/compte-rendu_reunion_du_15_octobre_2010.pdf


IV) Analyses et réflexions sur les liens entre risques, aménagements et territoires

Incendie Lubrizol : faut-il vraiment construire un éco-quartier près de l'usine SEVESO ? (France3 régions)
 

En vert, les limites du futur éco-quartier Flaubert, en rouge l'usine SEVESO • © Google Map

Après la catastrophe d'AZF à Toulouse en 2001, une prise de conscience a commencé à émerger. Mais qu'il s'agisse de Lubrizol à Rouen ou de la vallée de la chimie au sud de Lyon, des sites Seveso se trouvent toujours à proximité des zones urbanisées.

A Rouen, la mise en pièces d’une identité verte (Libération).



Déjà en 2013, l'entreprise avait été mise en cause pour des fuites de gaz : "Fuite de gaz à Lubrizol : prévention et réaction défaillantes" (Le Monde, 2013).

Accidents industriels : la prévention à moitié (Terraeco).

Lubrizol : le préfet a donné son feu vert à des augmentations de capacités sans évaluation environnementale (Actu environnement).

Incendie à Rouen : « La régulation des risques et des pollutions protège avant tout l’industrie » (Le Monde).
« Le nuage s’arrête à la frontière » : de Tchernobyl à Rouen, itinéraire d’un mensonge qui n’en était pas un (Le Parisien).

Deux caricatures de Plantu à propos de l'incendie de Lubrizol (sur le blog de Pierrick Augier)



Lubrizol-Rouen 2019 : catastrophe environnementale et crise de l’aménagement du territoire (Métropolotiques.eu).

Incendie de l'usine de Rouen : un rapport alarmant sur les risques industriels en France (Sciences et avenir).

Pour que Lubrizol brûle jusqu’au Grand-Paris (Visionscarto). Ou comment relire le territoire à la lumière d'un nuage toxique.


V) Pistes d'exploitation pédagogique

Etude de cas en classe de Seconde : L'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, une catastrophe industrielle ? (Joël Mariteau)

Incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, conséquences multiscalaires d’un accident industriel (Lycée professionnel, CAP) : travailler sur l’accident industriel de Rouen avec de nouvelles fonctionnalités Édugéo (Antoine Vaillant)

Les sociétés face au risque industriel : l’exemple de Lubrizol (Jean-Christophe Fichet, Cartolycée). Avec un regard sur la géographie du risque industriel au XXe siècle à travers les données fournies par l’EM-DAT qui fournit une base de plus de 22.000 catastrophes depuis 1900.

Etude de cas : Les risques industriels dans l'agglomération havraise (sujet d’étude : "Les sociétés face aux risques technologiques"). Une séquence pédagogique en Géographie 2nde Bac Pro proposée sur le site de l'académie de Rouen.

Avec 23 usines Seveso, comment Le Havre est-il préparé à une catastrophe ? (Actu.fr) Avec la carte des 17 sites Seveso seuil haut à consulter ou à télécharger sous forme de kmz (Google Maps).


Lien ajouté le 8 octobre 2020

Lien ajouté le 21 septembre 2021

Lien ajouté le 4 août 2022


Lien ajouté le 7 août 2022

Renaud Bécot et Thomas Le Roux, La rhétorique inchangée des pollutions industrielles (Le Monde, 20 juin 2022). Les deux historiens montrent que la législation environnementale n'a toujours pas pris la mesure du l'accroissement des risques.


Lien ajouté le 7 janvier 2023

Interview de Paul Poulain spécialiste des risques industriels par Elise Lucet dans Envoyé Spécial (6 janv. 2023).



Lien ajouté le 3 février 2024
Articles connexes


La carte, objet éminemment politique : l'Observatoire des violences industrielles

MapQuote : la carte des citations cartographiques


Simple évocation ou description fine, nombreux sont les romans qui évoquent la cartographie.  MapQuote est un projet libre initié par Françoise Bahoken et Nicolas Lambert sur le blog Néocarto :
http://neocarto.hypotheses.org/6502


Ce projet collaboratif prend la forme d’une carte interactive où chaque utilisateur peut déposer une citation de romans où il est question de cartes.

L’information cartographiée est répartie dans différents fichiers :
  • Un fichier auteurs référençant leurs noms et leurs lieux de naissance;
  • Un fichier biblio référençant les livres au format BibText ;
  • Un fichier mots référençant les termes ciblés (cartographie, cartes, planisphère, mappemonde, etc.);
  • Et bien sûr, un fichier citations.
A ce jour, MapQuote contient des centaines de citations déjà référencées. Pour enrichir encore ce corpus, les auteurs font appel à vous. Vous êtes invités à contribuer au projet en cliquant sur ce lien qui vous donne accès à un formulaire de saisie :


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Cartes des pistes cyclables en Europe et en France : vers une cartographie collaborative

Organiser un mapathon ou une séance de cartographie participative en classe


L'histoire par les cartes : l'Atlas historique mondial de Christian Grataloup en partenariat avec la revue L'Histoire


L’histoire de l’Humanité racontée en 515 cartes

Depuis sa création en 1978, la revue L’Histoire publie des articles d’historiens faisant état des dernières avancées de leurs recherches. Ces textes sont souvent enrichis d’une ou plusieurs cartes. En partant de ce fonds cartographique exceptionnel, Christian Grataloup a sélectionné, recréé et commenté 515 cartes racontant la marche du monde, des origines de l’Humanité à aujourd’hui.

Atlas historique mondial de Christian Grataloup (édition Les Arènes, 2019)



Comme le souligne Patrick Boucheron qui a rédigé l'introduction de l'ouvrage, « la géographie est une école de la précision historique, et la carte qui résulte de cet effort donne à voir un moment dans l'aventure de la connaissance du passé ». Christian Grataloup, déjà auteur avec Gilles Fumey de L'Atlas global, explique que dans l'Atlas historique mondial il s'agit de « s'émanciper d'un Grand Récit eurocentré ».

La mondialisation opère sans conteste, depuis son irruption dans les années 1970, une remise en cause de nos modes de pensée. Longtemps l’histoire comme la géographie ont été envisagées dans le cadre d’un modèle européo-centré. En témoignaient par exemple les programmes du secondaire qui, jusque dans les années 1970, commençaient par l’étude de l’Europe, puis du Monde et enfin comme point d’aboutissement, la France. C’est à partir des années 1980 que ce découpage du monde commence à être remis en question avec le développement des subaltern studies, qui critiquent la vision d'une "histoire tunnel" comme le souligne Vincent Capdepuy, Histoires de mondialisations de Néandertal à Wikipédia (voir son interview ainsi que son billet sur le blog Histoire globale). Symptôme de cette évolution, le changement de vocabulaire : à partir des années 1980 on utilise des termes spatiaux au lieu de termes temporels : par exemple l’expression "Nord / Sud" qui remplace "développement / sous-développement". La mondialisation remet en cause notre européano-centrisme et nous oblige à repenser les relations entre « nous et les autres ».

« Pourquoi l’histoire globale est-elle une géographie ? » (extrait d'une conférence de Ch. Grataloup)



Christian Grataloup et la géohistoire 

Christian Grataloup est présenté sur le site de l'éditeur comme « le plus historien des géographes ». Professeur émérite à l’université Paris Diderot, il est l'auteur de nombreux ouvrages qui remettent en cause les frontières entre histoire et géographie : « L’invention des continents. Comment l’Europe a découpé le monde » (2009), Géohistoire de la mondialisation (Armand Colin, 2015), Faut-il penser autrement l’histoire du monde ? (Armand Colin, 2011), L’Atlas global (Les Arènes, 2014 et 2016).

 La différence entre le mondial et l'international (extrait de L'Atlas global de Ch. Grataloup)


Pour rappel, il a fondé en 1975 avec Jacques Lévy Espace-Temps, une revue novatrice largement ouverte aux autres sciences humaines sociales et consultable aujourd’hui en ligne. Le sous-titre de la revue est révélateur d’une recherche constante de la pluridisciplinarité pour un auteur qui s’intéresse également à l’anthropologie et à la didactique : revue « indisciplinaire ». De l’« indisciplinaire » à l’indiscipliné il n’y a qu’un pas : clin d’œil aussi peut être à une démarche, qui en pleine crise épistémologique de la géographie, celle des années 1970, est venue bouleverser la géographie dite « classique » qui prévalait jusque-là.

L’objectif de ce courant que l’on nomme aujourd'hui géohistoire consiste à dégager une analyse des sociétés sur le temps long et à différentes échelles. Il s’agit de dépasser les vieilles querelles entre historiens et géographes, « deux disciplines qui ne devraient pas être séparées », souligne Christian Grataloup. L’avantage du géographe dans l’étude du temps long réside dans la possibilité de s’affranchir de la chronologie. On pourrait dire avec humour que si la vision des géographes est moins profonde que celle des historiens, elle est plus large. Pour Christian Grataloup, « l’histoire globale est avant tout une géographie »  il s'agit de faire de l’histoire-géographie globale, de penser un monde de plus en plus connecté et interdépendant afin d’éviter le « chacun chez soi » de la carte de Samuel Huntington.

La cartothèque de la revue L'Histoire

La revue L'Histoire donne accès aux très nombreuses cartes publiées dans les articles de la revue. Ces cartes couvrent l'histoire des civilisations selon une approche en partie nouvelle qui est celle de l'histoire globale. Le moteur de recherche permet de chercher une carte spécifique, par aire géographique d'abord et par période ensuite (et non l'inverse comme le font souvent les atlas historiques) :
https://www.lhistoire.fr/carte/

Pour accéder directement aux cartes de l'Atlas historique mondial :
http://www.lhistoire.fr/atlas

Cinq cartes pour comprendre un monde qui change (France Culture)
Le géohistorien Christian Grataloup, professeur émérite à l’université Paris-Diderot, vient de faire paraître un "Atlas historique mondial" qui vise à raconter la marche du monde par les cartes. Retrouvez cinq d'entre elles sélectionnées parmi les 515 que compte l'ouvrage.

Les frontières dans les nouveaux programmes – Table ronde sur l’ « Atlas historique mondial – L’Histoire – Les Arènes » au FIG 2019 (Les Clionautes). Un compte-rendu à l’intention des collègues enseignants avec les cartes numériques de l’Atlas reproduites au format pdf.

Cartes publiées par Légendes carto


En complément

Christian Grataloup et François-Xavier Fauvelle : « Les atlas historiques sont des laboratoires scientifiques même quand ils sont destinés à un public assez large » - Interview pour le Monde des livres (vendredi 4 octobre 2019)
"L'un des objectifs que je m'étais fixé était de présenter l'ensemble des sociétés, y compris celles qui n'ont pas connu de formes étatiques, y compris les peuples dits premiers - les peuples réputés naguère sans histoire, comme les Inuits. De même avec les Polynésiens, les Bantous... Nous avons multiplié les types de cartes pour avoir l'ouverture la plus grande possible."

François-Xavier Fauvelle a publié, avec Isabelle Surun, un Atlas historique de l'Afrique aux éditions Autrement. Cet atlas montre combien ce continent, loin d'être replié sur lui-même, a toujours été à la fois dynamique et connecté à l'histoire globale (voir la table des matières). Ecouter sa leçon inaugurale au Collège de France : "Une histoire non pas maison, mais jardin où s'entremêlent les souches". Voir également 24 images pour désencombrer l'histoire de l'Afrique (Rendez-vous de l'Histoire, Blois 2018).









Les évolutions de l'Indice de Développement Humain (IDH) : vers un indicateur infranational ?


Publié presque tous les ans depuis 1990, l’Indice de développement humain (IDH) est devenu l’indicateur phare du PNUD et fait désormais partie des indicateurs de référence permettant d’évaluer le développement socio-économique des pays à l'échelle mondiale. 

L’IDH est une mesure de synthèse ou moyenne à pondération égale (une même valeur 1 est accordée à chaque dimension) qui prend en compte l’espérance de vie, l'alphabétisation et la scolarisation ainsi que le niveau de vie (Produit National Brut par habitant).

La carte de l'IDH en 2017 (source : Our World in Data)
Cliquer au bas de la carte pour changer l'année ou accéder aux données


Accès aux données de l'IDH 1990-2017 (à télécharger) :
http://hdr.undp.org/en/indicators/137506

L'IDH fait l'objet de critiques que l'on peut regrouper en trois grandes catégories (Garabedian & Hoarau, 2011) :
  • celles montrant les limites de l’indicateur comme mesure efficace du développement à cause de la qualité et de la disponibilité des données nécessaires à sa construction ;
  • celles qui mettent en évidence les limites techniques de l’outil ;
  • celles soulignant le besoin d’intégrer des informations cruciales supplémentaires dans l’indicateur, notamment en termes d’inégalités dans la distribution des dimensions à l’intérieur d’une même population.
L'IDH a lui-même évolué et a donné lieu à des indicateurs plus spécifiques comme l’Indicateur Sexospécifique de Développement Humain (ISDH), l’Indice de Participation des Femmes (IPF),  l’Indice de Pauvreté Humaine (IPH) ou encore l'Indice de Pauvreté Multidimensionnelle (IPM).

Dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD), les Nations Unies ont inclus la « réduction des inégalités entre les pays et à l’intérieur des pays » comme l’un des principaux objectifs à atteindre d'ici 2030. Un nouvel indice de développement humain à l'échelle infranationale (SHDI) a été mis en place afin de mettre en évidence les disparités à l'intérieur des pays.

Indice de développement humain à l'échelle infranationale (source : Smits & Permanyer


Accès aux données du SHDI sur le site du Global Data Lab :
http://globaldatalab.org/shdi/

Accès aux fichiers shp (pour intégration dans un SIG) :
http://globaldatalab.org/shdi/shapefiles/

Vue détaillée de la carte sur MapPorn

L'indicateur de développement humain infranational (SHDI) est disponible dans 160 pays et couvre 1 600 unités géographiques (99% de la population mondiale). Son calcul est identique à celui de l'IDH avec les quatre indicateurs (PNB/hab, espérance de vie, alphabétisation et scolarisation). Dans les pays où ces indicateurs ne sont pas disponibles au niveau infranational, ils ont été estimés à partir des informations disponibles. Les indicateurs sont construits de manière à ce que leurs moyennes nationales soient égales aux valeurs nationales du PNUD. Au niveau national, le SHDI est donc égal à l'IDH officiel de chaque pays.

La carte montre les variations infranationales du développement humain pour l'année 2015. Elle permet d'avoir une image plus nuancée que la carte de l'IDH par pays. La distribution des valeurs de SHDI permet d'identifier les groupes de développement humain élevé, moyen et faible, qui dépassent parfois les frontières nationales. C’est le cas dans les régions très développées entourant les Alpes (notamment en France, Suisse, Allemagne, Autriche et Italie), dans les régions côtières moyennement développées situées dans le golfe de Guinée (Nigeria, Ghana, Togo, Bénin Cameroun, Guinée équatoriale, Gabon) ou dans les régions les moins développées des pays d’Afrique subsaharienne (Burkina Faso, Mali, Niger, la République centrafricaine, Soudan du Sud).

Bien que plus précis que l'IDH par pays, l'indicateur de développement humain infranational soulève de nouvelles questions (Hammouda, 2012). Quelle est la plus petite unité territoriale où les différentes données nécessaires au calcul de l’IDH sont disponibles ? Faut-il opter pour un regroupement préétabli (a priori) ou procéder à un regroupement de ces unités primaires a posteriori en fonction de leur IDH ? Au delà de l'intérêt et des limites de cet indicateur composite se posent donc des problèmes de choix de la maille territoriale.

Références

Mesurer le développement : la carte de l’IDH 2017, Cartolycée

Improved Subnational HDI of the World, MapPorn

Jérôme Accardo, Fabrice Murat, Gaël de Peretti, L’indice de développement humain : une approche individuelle, INSEE.

Nacer-eddine Hammouda, Approche méthodologique pour le calcul des Indicateurs de Développement Humain au niveau infranational, Les cahiers du CREAD n°102-2012

Lien ajouté le 1er mars 2020
 

Carte de l'espérance de vie à l'échelle infranationale en 2018 (MapPorn)


Lien ajouté le 6 mai 2020

Liens ajoutés le 18 janvier 2024

DOSE – Ensemble de données mondiales sur la production économique infranationale déclarée (article de la revue Nature avec données disponibles)
https://www.nature.com/articles/s41597-023-02323-8

Estimation du produit intérieur brut agricole local (AgGDP) à travers le monde (article de la revue Earth System Science avec données disponibles)
https://essd.copernicus.org/articles/15/1357/2023/


Lien ajouté le 10 février 2024
Articles connexes

Le calcul de l'IDH prend désormais en compte les pressions exercées sur la planète (IDHP)


Le rapport du GIEC sur l'océan et la cryosphère (septembre 2019)


Dans leur rapport sur les mers et les glaces publié en septembre 2019, les scientifiques du GIEC alertent sur les risques liés au réchauffement climatique.

Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate (IPCC) :
http://www.ipcc.ch/srocc/home/

Voir le communiqué de presse (résumé) en français :
http://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/3/2019/09/SROCC_PressRelease_FR.pdf

"Le réchauffement planétaire a déjà atteint 1 °C au-dessus des niveaux préindustriels, en raison des émissions passées et actuelles de gaz à effet de serre. Il existe un nombre considérable de preuves indiquant que ce réchauffement a de graves conséquences sur les écosystèmes et les populations. L’océan se réchauffe, devient plus acide et moins fécond. La fonte des glaciers et des calottes glaciaires entraîne une élévation du niveau de la mer et les phénomènes côtiers extrêmes sont de plus en plus intenses", constate le Giec dans son rapport révélé le 25 septembre. "Si nous réduisons fortement les émissions, les conséquences pour les populations et les moyens d’existence n’en seront pas moins éprouvantes, mais elles pourraient être plus faciles à gérer pour les populations les plus vulnérables", a indiqué M. Lee.

Selon le rapport, alors que le niveau de la mer a augmenté d’environ 15 cm à l’échelle mondiale au cours du XXe siècle, cette hausse est actuellement plus de deux fois plus rapide – 3,6 mm par an – et continue de s’accélérer. La hausse du niveau moyen des mers va accentuer les inondations, l'érosion des côtes, la pénétration du sel dans les nappes d'eau douce. Aujourd'hui 680 millions de personnes vivent dans des régions situées à moins de 10 mètres d'altitude et elles seront sans doute au moins 1 milliard en 2050.


Le rapport pointe également d'importantes modifications des écosystèmes en haute montagne avec des effets en aval. "À mesure que les glaciers de montagne reculent, ils modifient également la disponibilité et la qualité de l’eau en aval, ce qui a des répercussions sur de nombreux secteurs comme l’agriculture et l’hydroélectricité. La variation des quantités d’eau disponibles n’affectera pas seulement les populations de ces régions de haute montagne, mais aussi les communautés situées beaucoup plus en aval. La fonte des glaces entraine une hausse du niveau de la mer qui pourrait atteindre un mètre d'ici la fin du siècle."

Ce rapport du GIEC de 800 pages s'appuie sur de très nombreux travaux scientifiques (104 auteurs de 36 pays, 7000 publications référencées). Il comporte des graphiques et des cartes qui peuvent appuyer les cours.


En complément

Le laboratoire de visualisation de la NASA a publié une vidéo à base d’images satellites montrant la réduction de l'étendue de la banquise sur la période 1984-2019. La vidéo permet de suivre le rythme saisonnier et l’inexorable diminution de la banquise pérenne.
Accès à la vidéo téléchargeable et aux commentaires :

Accès à la base de données EASE-Grid Sea Ice Age :
http://nsidc.org/data/nsidc-0611/versions/4




Millénaire 3, le site de prospective de la métropole de Lyon, propose une série de 11 infographies pour illustrer la notion d'Anthropocène, dans le cadre d'une étude intitulée Comprendre (et éviter) les menaces environnementales de l'anthropocène. Ces infographies résument l’état des lieux dressé par les scientifiques et présentent quelques pistes pour limiter les processus les plus préoccupants.

Lien ajouté le 9 août 2021


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Resource Watch, un portail intégré pour visualiser des jeux de données en vue d'assurer "un avenir durable" à la planète



En quoi l'ascension et la chute du voyagiste Thomas Cook reflète les nouvelles dynamiques du tourisme ?


Le plus ancien voyagiste du monde, le britannique Thomas Cook, s'est déclaré en faillite lundi 23 septembre 2019. Après 178 ans d'existence, le groupe touristique qui employait plus de 20 000 personnes dans le monde, a été obligé de déposer le bilan suite à un endettement record (1,5 milliard de livres de pertes pour le premier semestre 2019 pour un chiffre d'affaires de quelque 10 milliards). L'annonce a déclenché le rapatriement sans précédent de ses 600 000 clients en vacances. Les autorités britanniques doivent organiser le retour de 150 000 de leurs ressortissants (la faillite de la compagnie aérienne Monarch avait obligé à rapatrier 110 000 personnes en 2017). La France est également concernée avec près de 10 000 touristes à rapatrier.




Thomas Cook a été touché de plein fouet par la concurrence des sites en ligne et les incertitudes géopolitiques liées au Brexit. Certains parlent de "Lehman Brothers du tourisme" pour évoquer ce qui ressemble à un véritable "séisme" dans le secteur touristique. Au delà de l'événement symbolique, ce fait d'actualité permet d'aborder plusieurs dimensions du tourisme : son histoire, ses enjeux économiques et financiers, ses nouvelles dynamiques. Nous avons regroupé un ensemble de ressources qui permettent d'aborder plusieurs thèmes d'étude.


1) Pour retracer les grandes étapes de l'entreprise

Notre histoire (site officiel de Thomas Cook France) :
http://www-dev.thomascook-groupe.fr/notre-histoire/

Article dans Wikipédia (avec les dates importantes) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Cook_(entreprise)

Comment Thomas Cook a révolutionné le tourisme (The Conversation) :
http://theconversation.com/comment-thomas-cook-a-revolutionne-le-tourisme-124200

The history of Thomas Cook, from tours for teetotallers to boozy packages in Spain (The Telegraph) :
http://www.telegraph.co.uk/travel/tours/history-of-thomas-cook


A history of British travel: a look back at Thomas Cook's vintage posters :
http://www.thenational.ae/lifestyle/travel/a-history-of-british-travel-a-look-back-at-thomas-cook-s-vintage-posters-1.913897


Thomas Cook : The much-loved travel brand with humble roots (BBC) :
http://www.bbc.com/news/business-49789073

Thomas Cook, 1841-2019 : la saga d’un voyagiste idéaliste rattrapé par le business (L'Obs) :
http://www.nouvelobs.com/voyage/20190923.OBS18823/thomas-cook-1841-2019-la-saga-d-un-voyagiste-idealiste-rattrape-par-le-business.html

Thomas Cook : chronologie de la descente aux enfers du voyagiste le plus vieux au monde (France Inter) :
http://www.franceinter.fr/economie/thomas-cook-chronologie-de-la-descente-aux-enfers-du-voyagiste-le-plus-vieux-au-monde

Les raisons de la faillite de Thomas Cook (Courrier international) :
http://www.courrierinternational.com/article/tourisme-les-raisons-de-la-faillite-de-thomas-cook


2) Chiffres clés, structure et implantation du groupe

La société recensait plus de 20 millions de clients par an. Elle comptait 2 600 agences de voyages et regroupait 33 voyagistes, elle était présente à travers 16 pays dans le monde et comptait même une compagnie aérienne (89 avions).



Depuis le début des années 2000, Thomas Cook avait entrepris une stratégie de développement dans le but d'étendre sa marque à l'échelle internationale. Associé à Lufthansa et à Karlstadt AG, le groupe avait fondé diverses filiales. En 2008, il avait racheté Jet tours au Club Méditerranée, alors en difficulté.

L'organigramme du Groupe Thomas Cook (en 2006) :
http://www.tourmag.com/Thomas-Cook_a12085.html


Depuis les années 2010, Thomas Cook souffre de plusieurs maux : des dettes héritées de sa fusion en 2007 avec son concurrent britannique My Travel, un groupe qui était déjà chroniquement dans le rouge, la concurrence du numérique en général et des sites Internet de voyage à bas prix, un intérêt déclinant pour les voyages à forfait, le coût d'exploitation d'une compagnie aérienne.

La chute de l'action boursière Thomas Cook :
https://fr.statista.com/infographie/19434/chute-cours-action-thomas-cook/


Thomas Cook en faillite. Où les clients du voyagiste sont-ils bloqués ? (infographie VisActu pour Ouest France) : http://www.ouest-france.fr/economie/thomas-cook-en-faillite-que-vont-devenir-les-9-842-passagers-francais-bloques-l-etranger-6532629


Nombre de touristes à rapatrier par pays (AFP) :
http://www.afp.com/en/news/15/thomas-cook-clients-struggle-flight-hotel-woes-spain-doc-1kk4ey2

Le site Flight connections permet de suivre ces liaisons ariennes en temps réel :
http://www.flightconnections.com/route-map-thomas-cook-mt

La "route map" de Thomas Cook témoigne d'une concentration des liaisons aériennes en Europe (à partir du Royaume-Uni qui constitue encore la base du groupe et en direction principalement du bassin méditerranéen) :
http://www.airlineroutemaps.com/maps/Thomas_Cook_Airlines



La liste des destinations dressée par Wikipédia montre que la plupart correspondent à des destinations saisonnières : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Thomas_Cook_Airlines_destinations

A travers le groupe Condor, Thomas Cook espérait pouvoir étendre ses destinations long courrier :
http://www.airlineroutemaps.com/maps/Condor_Flugdienst

Thomas Cook outlines its long-haul vision for secondary airports (les efforts du groupe pour essayer de s'implanter dans les aéroports secondaires) : http://www.routesonline.com/news/29/breaking-news/272899/thomas-cook-outlines-its-long-haul-vision-for-secondary-airports/




3) Les nouvelles dynamiques du tourisme

En 2015, le groupe Thomas Cook figure en 2e place des tours-opérateurs au niveau européen. Il est l'un des premiers voyagistes à s'être lancé, dès 1996, dans la vente en ligne de voyages et de réservation de siège pour les vols. Pour autant, le nombre de voyagistes en Europe a beaucoup augmenté et le groupe ne semble plus concurrentiel face aux nouvelles offres sur Internet. « A une ère où chacun peut choisir son vol, ses hôtels, ses options sur internet, Thomas Cook ne faisait plus assez la différence », estime un spécialiste du voyage interrogé par la BBC. Le secteur est marqué par un grand nombre d'absorptions, de faillites et de tentatives de concentration horizontale ou verticale.

Baromètre e-tourisme : Thomas Cook arrive en tête (mars 2018) :


Top 20 des sites de voyage : Booking s’impose en tête (janvier 2019) :
http://www.lechotouristique.com/article/top-20-des-sites-de-voyage-booking-en-tete
Thomas Cook : comment les réseaux sociaux ont changé notre manière de voyager (infographie) :
http://www.tourmag.com/Th-Cook-infographie-comment-les-reseaux-sociaux-ont-change-notre-maniere-de-voyager_a53125.html


Faillite de Thomas Cook : la remise en cause d’un modèle traditionnel (L'Echo touristique) :
http://www.lechotouristique.com/article/faillite-de-thomas-cook-la-remise-en-cause-dun-modele-traditionnel

Tourisme : Thomas Cook ou la fin d'un modèle d'intégration (Les Echos)
http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/tourisme-thomas-cook-ou-la-fin-dun-modele-dintegration-1134011

Thomas Cook : comment expliquer la faillite du plus vieux voyagiste du monde (L'Express) :
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/thomas-cook-comment-expliquer-la-faillite-du-plus-vieux-voyagiste-du-monde_2099177.html

Agences de voyages et voyagistes : avant tout, une activité de conception de voyages (l'étude INSEE de  janvier 2019 montre moins un recul qu'un mouvement de concentration du secteur) :
http://www.insee.fr/fr/statistiques/3701876

Le top 10 des tours-opérateurs en France en 2018 :
http://www.tourhebdo.com/actualites/production/resultats-financiers-quel-est-le-top-10-des-tour-operateurs-francais-510688.php




La structure du marché des vacances au Royaume-Uni et le déclin relatif des packages vacances proposés par Thomas Cook entre 1995 et 2015 :



La mort des grands tour-opérateurs n'est pas programmée (L'Echo) :
http://www.lecho.be/entreprises/aviation/La-mort-des-grands-tour-operateurs-n-est-pas-programmee/10165055

En Tunisie, la faillite de Thomas Cook relance le débat sur le tout balnéaire (AFP) :
http://www.lepoint.fr/monde/en-tunisie-la-faillite-de-thomas-cook-relance-le-debat-sur-le-tout-balneaire-25-09-2019-2337558_24.php


4) Images et représentations du tourisme

Thomas Cook n'est pas qu'un voyagiste, c'est l'inventeur du voyage organisé (Le Figaro) :
http://www.lefigaro.fr/voyages/l-extraordinaire-histoire-de-thomas-cook-premier-agent-de-voyages-du-monde-20190923#xtor=AL-201



Cook's tourists' handbook for Palestine and Syria : un guide touristique de 1876 par Thomas Cook et fils :
http://archive.org/details/cookstouristsha13ltdgoog

Thomas Cook a publié en 2011 une mappemonde du bonheur. En fonction du nombre d'heures d’ensoleillement, de l’espérance de vie et d’un indice de satisfaction, le tour-opérateur anglais donnait à voir "la planète heureuse" du tourisme et de l'héliotropisme :
http://www.voyage-insolite.com/2011/09/05/carte-soleil-bonheur-voyage-insolite/



Thomas Cook : comment va se passer le rapatriement des voyageurs ? (Huffpost) :
http://www.huffingtonpost.fr/entry/thomas-cook-conditions-rapatriement-voyageurs_fr_5d885a50e4b0957256b94b4e

“La plus grande opération de rapatriement de l’après-guerre est en cours. Nous ramènerons tout le monde à la maison”, a tweeté Grant Shapps, le secrétaire d’État britannique aux Transports. “C’est une tâche immense, et il y aura quelques retards, mais nous travaillons d’arrache-pied pour faire de notre mieux”, a-t-il ajouté au sujet de cette opération baptisée “Matterhorn”, du nom d’une campagne de bombardement américaine lors de la deuxième guerre mondiale. Une opération déclenchée pour s’occuper des touristes à l’étranger et indemniser ceux devant partir dans les prochaines semaines. 

Le quotidien The Sun donne une vision assez tragique des touristes rapatriés en urgence au Royaume-Uni :
http://www.thesun.co.uk/news/9986189/thomas-cook-collapse-map-flights/

Une vision plus sombre encore : le sort des touristes rapatriés comparés aux réfugiés en Méditerranée (caricature) :
http://twitter.com/OrbisTertius3/status/1176305945015701504



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