Quand la couleur rencontre la carte (catalogue d'exposition à télécharger)


Le catalogue de l'exposition Farbe trifft Landkarte | La couleur rencontre la carte est disponible en téléchargement : 
http://www.csmc.uni-hamburg.de/en/publications/mc/mc16

Il s'agit du catalogue de l'exposition qui a lieu à Hambourg au Museum de Rothenbaum - Cultures et Arts du monde (MARKK) du 27 août 2021 au 30 janvier 2022. Dans son exposition "La couleur rencontre la carte", le Museum de Rothenbaum expose les résultats d'un projet de recherche innovant et unique à bien des égards. 



Comment et pourquoi les cartes d'Europe et d'Asie de l'Est ont-elles été colorées du XVe au XXe siècle ? Une question qui n'a jamais été vraiment étudiée jusque-là. De nouvelles informations sur l'utilisation, la production et le symbolisme des couleurs, le transfert de connaissances entre l'Europe et l'Asie de l'Est et les similitudes et les différences dans les pratiques de coloration respectives sont présentées dans le cadre de cette exposition. 

On y découvre des choses surprenantes sur les cartes d'Europe et d'Asie de l'Est et sur la composition matérielle et la signification culturelle de leurs couleurs. Le projet, financé par le ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche, s'est caractérisé par une étroite coopération interdisciplinaire entre les sciences humaines et les sciences naturelles. Ensemble, ils ont examiné les vastes fonds cartographiques du MARKK et de la Hanseatic Economic Archive Foundation dans une perspective comparative croisant  culture et techniques matérielles. Des scientifiques de l'Université de Hambourg (Centre d'étude des cultures manuscrites, Centre d'histoire naturelle) ont apporté leur savoir-faire pour les examens des couleurs.

Le projet est financé par le ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche. Les partenaires du projet et les prêteurs du MARKK sont la Fondation des archives économiques hanséatiques et la Commerzbibliothek, l'Université de Hambourg avec le Centre d'étude des cultures manuscrites (CSMC) et le Musée minéralogique du Centre d'histoire naturelle (CeNak).

Le catalogue (en allemand / anglais) est édité par Kathrin Enzel, Oliver Hahn, Susanne Knödel & Jochen Schlüter :

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« Personne n'habite ici » ou comment cartographier le vide ?

 

Les cartes que l'on trouve sur Internet avec le titre « Nobody lives here » sont de plus en plus nombreuses, mais assez peu explicites quant à leur mode de construction. Souvent de couleur verte (cf cet article), elles cherchent à donner une autre vision des territoires et de leur peuplement.

1) « Nobody lives here » : des cartes assez vertes qui cherchent à donner une vision différente du territoire

En général, les géographes étudient les territoires où se concentrent les hommes (les « pleins ») avec des dégradés de couleurs en fonction de la densité de population. Mais les cartes peuvent servir aussi à représenter les zones non peuplées (les « vides") souvent représentées en blanc ou comme ici en vert.

Il faut s'entendre sur ce que l'on entend par « vides » : ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'habitants que ces zones sont assimilables à des « déserts » sur le plan humain. Elles peuvent être parcourues et fréquentées par des migrants, des touristes, des travailleurs journaliers ou des employés. Elles peuvent être occupées et aménagées, et correspondre à des parcelles de cultures, des routes, des entrepôts, etc. « Vide » ne veut pas dire vierge de toute trace humaine, mais seulement sans résident d'après les résultats des recensements. Quelle(s) vision(s) peut-on dégager de ces cartes où les blancs ne correspondent pas aux vides mais aux pleins ?

Personne ne vit ici (source : Brilliants maps, @matamix)


La carte de @matamix date de 2013. Elle met en évidence les zones "vides" en France métropolitaine (31,7% du territoire français est inhabité, 47% pour les Etats-Unis). Ces zones correspondent pour la plupart à des zones rurales ou/et montagneuses (le vert ayant ici une double signification). C'est donc la ruralité qui est mise en évidence tandis que les zones denses et urbanisées sont laissées en blanc (ce que l'on ne perçoit pas immédiatement du fait qu'on est habitué à l'inverse). Le titre de la carte est ambigu dans la mesure où ces territoires peuvent correspondre à des "territoires de vie" avec des activités humaines... même si on n'y trouve aucune "tête de lit" ! La source correspond aux données carroyées de population de l'INSEE. Il faudrait pouvoir zoomer pour visualiser l'importance de ces vides à une échelle plus fine. Ce que permet de faire par exemple cette carte des Etats-Unis construite à l'échelle des ilots de recensement 2010 :

Nobody Lives Here : Mapping Emptiness in the U.S. and Beyond :
http://bigthink.com/strange-maps/nobody-lives-here-mapping-emptiness-in-the-us-and-beyond/


2) Des modes de construction à interroger

Le mode de construction de ces cartes n'est pas toujours indiqué. En général, il s'agit d'une grille de population d'1 x 1 km², parfois moins (cas des données carroyées de l'INSEE). L'idée est de s'affranchir des mailles administratives et de donner à voir la distribution de la population sur l'ensemble du territoire. A noter : ce ne sont pas des cartes de densités. Le but est de laisser en creux la concentration de la population dans les villes et de se concentrer sur la part des territoires "libres" ou du moins disponibles pour d'autres activités. La carte d'Europe ci-dessous montre de vastes étendues "vertes" au Nord et à l'Est du continent, mais aussi en Espagne, Italie et en France : des forêts aussi bien que des parcelles agricoles ou des friches ? 

Nobody lives here (source : MapPorn)

En Finlande, environ 85 % de la population vit en milieu urbain ; 25% des Finlandais habitent la métropole d'Helsinki qui ne représente que 1% du territoire du pays. 

Il faut savoir cependant s'affranchir de l'idée que tous les vides correspondraient à des zones délaissées. Les Pays-Bas, par exemple, ont mis en place une politique d'anti-étalement et de concentration urbaine depuis les années 50. De fait, la campagne ("platteland", "flatland") est très ouverte aux activités d'habitants venant des zones urbaines et suburbaines. Il convient aussi d'interroger le critère "zéro habitant" car il ne permet pas de représenter les zones peu peuplées (cf espaces de très faibles densités assez répandus à l'échelle européenne).

Aux Etats-Unis, on est davantage habitué à l'image de grandes étendues sauvages surtout en allant vers l'ouest. Mais on trouve aussi des contrastes de population à l'est, comme cette tâche verte couvrant une grande partie du New Jersey – l'un des États les plus densément peuplés des Etats-Unis.

Exemples de cartes sur le modèle « Nobody lives here » :

Le site Vividmaps en propose également une sélection. Ces exemples ne doivent pas vous empêcher de construire vos propres cartes. Voir les rubriques Données et Fonds de cartes pour accéder aux ressources.

3) Des cartes à analyser et comparer avec d'autres

Assez surprenantes au départ, ces cartes méritent d'être analysées et comparer avec d'autres. Par exemple la carte d'Europe des surfaces boisées,  sachant que les forêts ont tendance à progresser à l'échelle françaises et européenne :

Watch : how Europe is greener now than 100 years ago (carte animée du Washington Post)  : https://www.washingtonpost.com/news/worldviews/wp/2014/12/04/watch-how-europe-is-greener-now-than-100-years-ago/

Carte de répartition des forêts en Europe (MapPorn)
http://www.reddit.com/r/MapPorn/comments/cbxt6r/forest_map_of_europe_without_georgia_but_with/



Concernant les "blancs de la carte", il y a des pistes de réflexion à creuser du côté de la notion de dépaysement, de marge ou d'abandon. Les territoires "dé-paysés" commencent souvent par le renversement des cartes comme on peut les trouver notamment chez Philippe Vasset ou Sylvain Tesson.



Lien ajouté le 13 novembre 2021

Lien ajouté le 28 novembre 2021


Lien ajouté le 29 novembre 2021

Lien ajouté le 15 mai 2022


Lien ajouté le 28 octobre 2022

Lien ajouté le 13 février 2023

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Blancs des cartes et boîtes noires algorithmiques

Résultats des élections au Bundestag en Allemagne (26 septembre 2021)


A l'issue d'un scrutin très serré, les sociaux-démocrates (SPD) ont battu de justesse le parti chrétien-démocrate (CDU) d'Angela Merkel lors des élections fédérales du 26 septembre 2021 en Allemagne. Le Parti social-démocrate a remporté les élections législatives avec 25,7 % des suffrages, devançant d’une courte tête les conservateurs de la CDU-CSU, qui recueillent 24,1 % des voix, le plus mauvais résultat de leur histoire, tandis que les Verts arrivent en troisième position avec 14,8 %, suivis par le Parti libéral FDP avec 11,5 %. Ce scrutin législatif n’a pas fondamentalement changé la donne par rapport à celui de 2017. Le système partisan demeure multicolore, éclaté entre six formations, y compris l’extrême droite de l’AfD qui se maintient au Bundestag, la chambre basse du Parlement, après son entrée fracassante il y a quatre ans.

Les cartes des résultats par circonscriptions électorales font apparaître de nets écarts entre le nord à majorité SPD et le sud à majorité CDU et CSU (un héritage de la ligne de partage entre protestants et catholiques ?). Le parti nationaliste d'extrême droite AfD fait des scores importants dans l'ex-Allemagne de l'Est. Le Parti des Verts l'emporte dans certaines grandes villes comme Berlin, Hambourg et Francfort. En filigrane apparaît encore le clivage entre l'ex Allemagne de l'est et l'ex Allemagne de l'ouest ainsi que les spécificités de Berlin par rapport au reste de l'ex Allemagne de l'est. 

Résultats des élections 2021 au Bundestag (source : Wahlatlas.net)


Cartographie interactive avec graphique de répartition par partis et évolution 2017-21 (source : Morgen Post)


Le Berliner Morgenpost a également créé une carte très détaillée des résultats pour chacun des secteurs de Berlin et d'Hambourg.



Le journal Zeit online fournit une série de cartes, graphiques et dataviz sur les élections en Allemagne.


Lisa Muth a compilé des liens vers certaines visualisations originales dans ce fil Twitter.

A noter, comme lors de chaque élection, des tentatives intéressantes pour essayer de sortir des traditionnelles cartes choroplèthes :







Lien ajouté le 5 octobre 2021


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L'histoire par les cartes : les 30 ans de la chute du mur de Berlin (1989-2019)











CLEMI : la carte des médias scolaires


La carte interactive des médias scolaires du Centre pour l'éducation aux médias et à l'information (CLEMI) recense les journaux, blogs, webradios, webtv des écoles, collèges, lycées sur tout le territoire.

Cette carte collaborative permet de montrer la richesse des projets et des initiatives en matière d'Éducation aux médias et à l'information (EMI). Chaque établissement scolaire peut y inscrire son projet. Les données peuvent être consultées en plein écran à partir de l'interface cartographique d'Umap et téléchargées sous forme de jeu de données au format kml ou geojson.

Voir en plein écran

Les médias scolaires, une autre façon d'apprendre ? Le CLEMI conduit des actions d'éducation aux médias et à l'information dans l'ensemble des académies. Il publie de nombreuses ressources et activités pédagogiques sur son site et diffuse des dossiers en lien avec des thématiques liées à l'EMI (accès et traitement de l'information, désinformation et fake news, usages des écrans, cyberharcèlement...). 

Le CLEMI est par ailleurs impliqué dans l'expérimentation des Cités éducatives, des "territoires labellisés" liés à la politique de la ville sur lesquels nous aurons l'occasion de revenir dans une approche critique.

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Notre-Dame de Paris au coeur de la fabrique de l'image et de l'information

Travailler sur le marketing territorial en géographie dans une perspective d'éducation aux médias et à l'information

Les cartes du magazine Fortune : 30 ans de cartes publicitaires donnant à voir le monde des années 1930-1950

Quand Facebook révèle nos liens de proximité

CartNat : une cartographie du gradient de naturalité potentielle de la France métropolitaine


50 millions de Français habitent aujourd'hui en ville, loin de la nature et des grands espaces. Existe-t-il encore des espaces sauvages préservés de toute activité humaine ? Deux géographes ont établi une carte les recensant. Adrien Guetté, géographe à l’Université d’Angers et Jonathan Carruthers-Jones de l’Université de Leeds (Royaume-Uni) ont mis en accès public leur carte de la "France sauvage", ces espaces qui ont été le moins perturbé par l’activité humaine.


Le projet CartNat vise à développer une méthode de cartographie de la naturalité potentielle. Ces travaux ont abouti en 2021 pour la France métropolitaine terrestre. Les cartographies produites consistent en 4 couches spatiales :
  • L’intégrité biophysique de l’occupation du sol
  • La spontanéité des processus
  • Les continuités spatiales
  • La carte synthétique du gradient de naturalité potentielle à partir des critères 1 à 3
L'élaboration de cette carte répond aux exigences de l'Europe qui réclame que chaque État identifie des sites où la nature évolue librement pour mieux les protéger.

Les cartographies sont mises à disposition (format ESRI Geodatabase – 2.3 GB) et la notice technique qui les accompagne décrit la méthodologie appliquée.

 
Pour compléter : Cette carte montre là où l'Homme... n'est pas (National Geographic)

 
Articles connexes
 

L'évolution de la cartographie humanitaire au sein de la communauté OpenStreetMap

 
Source : Herfort, B., Lautenbach, S., Porto de Albuquerque, J. et al. The evolution of humanitarian mapping within the OpenStreetMap community. Sci Rep 11, 3037 (2021). https://doi.org/10.1038/s41598-021-82404-z


Au cours des 10 dernières années, les cartes collaboratives d'OpenStreetMap (OSM) ont été utilisées pour soutenir les opérations humanitaires dans le monde et pour combler d'importantes lacunes en matière de données de manière aussi à mettre en œuvre les principaux objectifs de développement, tels que les objectifs de développement durable. Cet article fournit une évaluation complète de l'évolution de la cartographie humanitaire au sein de la communauté OSM, cherchant à comprendre l'empreinte spatiale et temporelle de ces efforts de cartographie à grande échelle. 

D'après les données spatio-temporelles analysées depuis 2008, les efforts de cartographie humanitaire ont permis d'ajouter 60,5 millions de bâtiments et 4,5 millions de routes dans la cartographie OSM. Jusque-là, les données concernaient principalement les régions avec un indice de développement humain très élevé. Cependant, les efforts de cartographie humanitaire ont permis de mettre l'accent sur régions à développement humain moyen et faible. Malgré ces efforts, les régions à faible et moyen développement humain ne représentent que 28% des bâtiments et 16% des routes cartographiées dans OSM alors qu'elles abritent 46% de la population mondiale. 

Les résultats mettent en évidence l'impact formidable des opérations de cartographie humanitaire telles que les campagnes de cartographie post-catastrophe pour améliorer la couverture spatiale des données ouvertes et des cartes géographiques existantes. Mais ils révèlent également la nécessité de s'attaquer aux dernières inégalités qui sont variables d'un pays à l'autre. L'article conclut sur trois recommandations destinées à la communauté des cartographes humanitaires :

(1) Améliorer les méthodes de suivi de l'activité de cartographie et identifier les endroits où la cartographie est nécessaire.

(2) Repenser la conception des projets qui incluent la génération de données humanitaires pour éviter des résultats non durables.

(3) Supprimer les obstacles structurels pour autonomiser les communautés locales et développer leurs capacités.

Lien ajouté le 17 avril 2023

Qualité des données : un voyage sur la plateforme humanitaire d'OpenStreetMap (GeoTribu). L'article montre bien la force du crowdsourcing cartographique et le sérieux du site HOT OSM dans la production et la vérification des données.
https://static.geotribu.fr/articles/2023/2023-03-27_validation-data-HOT-OSM/

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Une cartographie très précise des densités à l'échelle mondiale pour améliorer l'aide humanitaire

Utiliser la grille mondiale de population de la plateforme Humanitarian Data Exchange

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Microsoft met en téléchargement 800 millions d'empreintes de bâtiments

Tentative de "caviardage cartographique" à l'avantage de la Chine dans OpenStreetMap

Les données sur le logement social en France disponibles en open data

Cartes et données sur les séismes en Turquie et en Syrie (février 2023)

Cartes et données sur le séisme au Maroc (septembre 2023)


Utiliser la grille mondiale de population de la plateforme Humanitarian Data Exchange


Les données de population à l'échelle mondiale sont à télécharger en haute résolution sur la plateforme The Humanitarian Data Exchange (HDX) : http://data.humdata.org/dataset/kontur-population-dataset 

Ces données "Kontur Population" sont disponibles sous forme d'hexagones vectoriels (H3) avec dénombrement de population à une résolution de 400 m. Elles proviennent de la fusion de plusieurs sources de données : 

Kontur est un fournisseur de données géospatiales et de solutions de gestion des risques en temps réel pour les entreprises, les gouvernements et les organisations humanitaires. Ces données font l'objet de mises à jour régulières. Elles sont mises à disposition sous forme de données ouvertes en licence Creative Commons.

1) Télécharger et afficher les données dans QGIS

Les données sont téléchargeables sous forme de geopackage. Il faut d'abord dézipper le fichier kontur_population_20200928.gpkg.gz dans un répertoire (version de septembre 2020). On peut ensuite l'ouvrir dans le logiciel QGIS de manière à afficher la distribution de la population à l'échelle mondiale sous forme de grille vectorielle (résolution 400m). L'affichage peut être assez long car le fichier fait près de 2 Go une fois dézippé ! 




La table des données attributaires contient les effectifs de population à l'intérieur de chaque maille hexagonale. Il est possible de faire une discrétisation à partir du champ "Population". Attention : il ne s'agit pas de chiffres de densités mais de valeurs en stocks. La grille régulière permet de faire ressortir la distribution de la population mondiale sans avoir à dépendre de découpages administratifs. Elle permet de mettre en évidence les zones agglomérées (les pleins) et les zones moins peuplées (les vides), avec toutes les catégories intermédiaires si l'on joue sur le dégradé de couleurs et le nombre de classes. 




En dessous d'une échelle de visualisation de 1:2 000 000, la carte a tendance à pixelliser et on commence à voire apparaître la grille hexagonale



Le traitement de l'ensemble de données complet à une résolution de 400 m peut s'avérer relativement lourd sur un ordinateur. Depuis janvier 2023, deux nouvelles versions de Kontur Population ont été mises à disposition avec des données agrégées à des résolutions inférieures (3 km et 22 km) :

Autres données disponibles sur la plateforme Humanitarian Data Exchange (HDX) :
https://data.humdata.org/dataset

2) Quelques exemples d'application

L'ensemble de ces données est destiné principalement à alimenter le site disaster.ninja, dont le but est d'assurer les secours et d'acheminer l'aide d'urgence dans des zones touchées par les catastrophes. 

 Interface du site Kontur avec les grilles de densités de population et d'infrastructures (disaster.ninja)



Kontur Population Dataset & disaster.ninja Feedback Session (HOT Summit 2021)



Ces données utiles pour l'aide humanitaire sont utilisées également pour d'autres applications où les données de densités humaines sont souvent recroisées avec d'autres informations.








Pour aller plus loin

Geod’aire, une base de données nationale sur la qualité de l’air


La base de données Geod’air s’est enrichie de nouvelles fonctionnalités et s’ouvre au public :
https://www.geodair.fr/

Geod’air est le site national compilant les données de référence de qualité de l’air, développé et géré par l’Ineris dans le cadre de ses activités pour le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA). Les données de mesure concernent les polluants réglementés et les polluants d’intérêt national, produites dans chaque région administrative de métropole et d’outre-mer par les Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA), soit plus de 550 stations.

Désormais, les données sont disponibles pour tous les publics (collectivités, ONG, relais d’opinions, experts, citoyens…), dans un format simple. Les statistiques de mesure de la qualité de l’air sont accessibles sur toute la France, en temps quasi-réel via une carte interactive. D’autres fonctionnalités ont été mises en place, comme la possibilité de suivre l’évolution des concentrations des polluants dans le temps, d’effectuer des comparaisons, d’exporter des données, d’effectuer une recherche historique et de consulter les fiches des stations de mesure.>


Un code couleur permet de visualiser rapidement le seuil de pollution. "Dès lors que l'on est sur une couleur rosée, rouge, cela veut dire qu'on dépasse le seuil", explique Laurent Letinois, chef de projet à l'Ineris. Une légende, en bas à droite de la carte, indique à quel seuil correspond chaque couleur. L'objectif est de fournir ces informations au plus grand nombre.

La qualité de l’air en France reste problématique. L’État a été condamné en octobre 2020 par la Cour de justice européenne et le 4 août 2021 par le Conseil d’Etat pour ne pas avoir suffisamment lutté contre la pollution.

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Cartes et données sur l'enseignement et la formation en Europe (source Eurostat)



L'Annuaire régional Eurostat 2021 donne une image détaillée concernant de nombreux domaines statistiques relatifs aux régions des États membres de l'Union européenne (UE), de l'AELE et des pays candidats. Le chapitre 3 de cet Annuaire 2021 porte sur l'éducation (p 49 et suivantes). A noter : les cartes et données concernent l'année 2019, avant les effets de la pandémie de Covid-19 sur les systèmes éducatifs.

Étant donné que les systèmes éducatifs nationaux varient en termes de structure et de contenu des programmes, les statistiques sur l'enseignement et la formation sont classées selon l'International Standard Classification of Education qui est la classification internationale proposée par l'Unesco (ISCED 2011) :

• éducation de la petite enfance (niveau 0)  ;
• enseignement primaire (niveau 1) ;
• enseignement secondaire inférieur (niveau 2) ;
• enseignement secondaire supérieur (niveau 3) ;
• enseignement post-secondaire non supérieur (niveau 4)  ;
• enseignement supérieur de cycle court (niveau 5) ;
• niveau licence ou équivalent (niveau 6)  ;
• niveau master ou équivalent (niveau 7) ;
• niveau doctorat ou équivalent (niveau 8).

En 2019, il y avait 95 millions d'élèves et étudiants de l'UE inscrits à tous les niveaux d'enseignement, de la petite enfance aux études doctorales. Si les cartes montrent des fractures européennes, elles ne sont pas toujours évidentes à saisir. On observe tout de même une coupure est-ouest assez nette en Europe en ce qui concerne la scolarisation à 3 ans, plus répandue à l'ouest (particulièrement en France) que dans l'est. 

Élèves âgés entre 3 ans et l'âge de début de la scolarité obligatoire de l'enseignement primaire en 2019 et par régions Nuts 2, 
en % de la population du groupe d'âge correspondant (Source : Eurostat)



La carte du pourcentage de la population ayant un diplôme de fin du secondaire reflète des écarts de développement économique, des systèmes éducatifs sélectifs et aussi le développement de l'apprentissage dans certains pays.

Élèves de l'enseignement secondaire en 2019, par régions Nuts 2 et en % de la population
du groupe d'âge correspondant (source : Eurostat)



Sans surprise, le plus grand nombre d'étudiants de l'enseignement supérieur se retrouve dans les principales régions urbaines de l'UE. En 2019, il y avait 714 000 étudiants du supérieur inscrits en Île-de-France, 409 000 dans la Comunidad de Madrid et 379 000 en Catalogne. Les deus seules autres régions de niveau Nuts 2 comptant plus de 300 000 étudiants étaient l'Andalousie et la Lombardie (à noter : seules les statistiques nationales sont disponibles pour l'Allemagne). 

Étudiants de l'enseignement supérieur en 2019 par régions Nuts 2, en % de la population
du groupe d'âge correspondant (source : Eurostat)



La pandémie de COVID-19 a mis une pression considérable sur le secteur de l'éducation et a souvent conduit à un basculement vers l'apprentissage à distance pendant les périodes de confinement. Ces changements dans l'enseignement et la formation ont mis en évidence des inégalités, notamment pour les élèves et les étudiants issus de milieux défavorisés et ceux vivant dans des zones rurales éloignées ou mal reliées au réseau Internet.

En février 2021, le Conseil de l'UE a décidé d'adopter un nouveau Cadre stratégique de coopération européenne en matière d'éducation et formation (2021-2030). Ce cadre s'appuie sur les stratégies précédentes et poursuit cinq actions prioritaires :

• améliorer la qualité, l'équité, l'inclusion et la réussite de tous dans Éducation et formation ;
• faire de l'apprentissage tout au long de la vie et de la mobilité une réalité pour tous ;
• renforcer les compétences et la motivation dans le profession de l'éducation ;
• renforcer l'enseignement supérieur ; 
• accompagner les transitions verte et numérique dans et par l'éducation et la formation.

L'un des objectifs politiques de l'UE proposés dans ce cadre stratégique (2021-2030) concerne l'obtention d'un diplôme d'enseignement supérieur. L'UE cherche à garantir que, d'ici 2030, parmi les 25-34 ans le niveau d'instruction soit au moins de 45 % de diplômés de l'enseignement supérieur. A peine  un quart des régions de l'UE ont atteint pour l'instant cet objectif politique. En 2020, un peu plus des deux cinquièmes (40,2 %) de la population âgée de 25 à 34 ans avait atteint un niveau supérieur d'études (à noter que certains étudiants au sein de ce groupe d'âge peuvent encore être en train d'étudier). Sur les 238 régions de niveau Nuts 2 pour lesquelles des données sont disponibles, on compte seulement 61 régions qui ont déjà atteint ou dépassé l'objectif politique de l'UE de 45 % de diplômés du supérieur (cf régions dans les deux tons d'orange foncé sur la carte ci-dessous).

Part des 25-34 ans ayant atteint un niveau enseignement supérieur en 2019 par régions Nuts 2 (source : Eurostat)
 


Pour aller plus loin

Les données sont disponibles par régions (niveau Nuts 2) et téléchargeables ou consultables en webmapping sur le site d'Eurostat :

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Les territoires de l’éducation : des approches nouvelles, des enjeux renouvelés




Étudier les mobilités scolaires à partir des données de déplacements domicile-études de l'Insee



Atlas collaboratif de la mégarégion parisienne


L'Atlas collaboratif de la mégarégion parisienne vise à questionner la portée et les limites de l’intégration régionale au sein du Bassin parisien. 

Concept importé de la géographie économique, le terme « mégarégion » désigne les aires d’influence des grandes métropoles ou conurbations ayant un rayonnement à l’échelle globale. Du fait de leur poids démographique et économique, ces mégarégions transcendent les limites administratives. Cette dissociation entre l’espace polarisé par les villes et les mailles de l’action territoriale se pose avec une intensité particulière pour les mégarégions. Celles-ci sont en effet confrontées à des enjeux de cohérence et d’efficience exacerbés par leurs importantes dimensions et la complexité des systèmes spatiaux qui les structurent.



1) Le projet

Le projet Paris mégarégion, animé par l’UMR CNRS IDEES 6266, a pour but de constituer un réseau de spécialistes, académiques et institutionnels, des divers enjeux et dynamiques (économiques, politiques, environnementales, culturelles, sanitaires, démographiques, industrielles…) qui ont cours dans ce vaste ensemble aux contours flous. Ce projet se concrétise, publiquement, par la mise en ligne d’un atlas numérique collaboratif proposant de réunir dans un site dédié l’ensemble des travaux menés sur la mégarégion parisienne. La ligne éditoriale de l’Atlas ainsi que les profils des contributeurs (chercheurs, doctorants, professionnels…) sont et resteront ouvert.

2) Les thématiques abordées

De nombreux auteurs ont contribué et sont appelés encore à contribuer à ce projet collaboratif, avec des thématiques variées allant de l’économie à l’environnement, en passant par la gouvernance, la démographie, les risques.

3) Quelques travaux de référence

  • BERROIR, Sandrine, CATTAN, Nadine, DOBRUSZKES, Frédéric, GUÉROIS Marianne, PAULUS, Fabien, VACCHIANI-MARCUZZO, Céline, 2017. Les systèmes urbains français : une approche relationnelle. In : Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], Espace, Société, Territoire, document 807, mis en ligne le 06 février 2017. URL : http://journals.openedition.org/cybergeo/27945

  • GASCARD Noël, LU, Anh Van, 2019. L’influence de l’agglomération parisienne s’étend aux régions voisines. In : Insee Première [en ligne], n°1758. 13 juin 2019. URL : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4171583

  • GILLI, Frédéric, 2005. Le Bassin parisien. Une région métropolitaine. In : Cybergeo : European Journal of Geography [en ligne], Espace, Société, Territoire, document 305, mis en ligne le 15 avril 2005. URL : http://journals.openedition.org/cybergeo/3257

  • GOUIN, Nathan, 2020. La construction du piège régional : l’exemple des régions périmétropolitaines du Bassin parisien face à l’enjeu du développement [en ligne]. Thèse de doctorat. S.l. : Normandie. URL : http://www.theses.fr/2020NORMR053

Lien ajouté le 27 juillet 2022



Atlas des mondes urbains : comment renouveler nos manières de penser l'urbain à l'ère de l'Anthropocène ?

L'INSEE propose une nouvelle typologie des aires urbaines en fonction de leur niveau d’attraction

Quelle évolution de la ségrégation résidentielle en France ? (France Stratégie)

Cartes et données sur les Quartiers prioritaires de la Ville (QPV)


L'histoire par les cartes : 30 cartes qui racontent l'histoire de la cartographie (sélection de l'IGN)


Les représentations cartographiques élaborées par les civilisations évoluent avec les techniques et le sens esthétique qui leur sont propres. Les trente exemples qui illustrent ce parcours historique sont caractéristiques de cultures particulièrement remarquables et au rayonnement incontestable dans le cheminement spirituel, artistique et technique de l’humanité. C’est également une invitation à partir à la découverte d’autres cartes, trésors qui relèvent à la fois de l’art et de la science, comme celles de l’IGN présentées à la fin de ce panorama.

Sélection proposée par Laurent Benosa, IGN :
http://www.ign.fr/reperes/30-cartes-qui-racontent-lhistoire-de-la-cartographie


Un patrimoine accessible à tous

Sur le site « Remonter le temps », vous pouvez accéder gratuitement à d’inestimables trésors cartographiques et photographiques. Grâce à la fonction Comparez, vous pouvez afficher simultanément des données de votre choix parmi une sélection de trois millions de cartes et photographies aériennes comprenant notamment :

  • les cartes de Cassini (XVIIIe siècle)
  • les minutes originales d’état-major (1825-1866)
  • la carte IGN à l’échelle 1 : 50 000 (1950)
  • les photographies aériennes IGN historiques prises entre 1950 et 1965, puis entre 2000 et 2010



La connaissance de la forme de la Terre a débuté en Occident il y a 2 500 ans. Elle a depuis été mesurée, corrigée et précisée. L'histoire de notre vision du monde est riche en intuitions géniales, en raisonnements brillants... autant qu'en erreurs magistrales et en légendes diverses qui donnent encore aujourd'hui lieu à de résistantes idées reçues. Faisons l'état des lieux de ce que nous connaissons aujourd'hui.


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Géographie du moustique Aedes (aegypti et albopictus) en France et dans le monde


Historiquement, les moustiques se sont toujours déplacés au gré des migrations humaines, de leurs habitats d'origine en Afrique et en Asie au reste du monde. Au cours des prochaines années, le changement climatique leur permettra de se déplacer encore davantage, y compris dans des zones qu'ils n'avaient pas encore colonisées. C’est ce qui ressort d’une étude de Nature Microbiology parue en 2019, dans laquelle une équipe internationale de chercheurs a montré comment le réchauffement climatique allait devenir le principal moteur de l’expansion des moustiques Aedes.

Moritz U. G. Kraemer, Robert C. Reiner Jr, Nick Golding, Past and future spread of the arbovirus vectors Aedes aegypti and Aedes albopictusNature Microbiology, volume 4, pages 854–863 (2019).



Ces chercheurs ont spécifiquement étudié la propagation du moustique Aedes aegypti et du moustique tigre asiatique (ou Aedes albopictus), deux espèces tropicales devenues les principaux transmetteurs de maladies comme le chikungunya, la dengue ou zika. Ils ont intégré dans leur étude 17 scénarios de changement climatique. Leur modèle prédictif combine plus de 33 000 points de données sur les endroits où les moustiques ont été détectés à travers le monde, ainsi que des données historiques sur leur propagation en Europe et aux États-Unis à partir des années 1970 et 80, ainsi que des projections sur les changements climatiques, les migrations humaines et les zones de croissance urbaine. 

Pour compléter, on peut se référer à une autre étude parue dans PLOS (avec des cartes et des données intéressantes) : 
Ryan SJ, Carlson CJ, Mordecai EA, Johnson LR (2019) Global expansion and redistribution of Aedes-borne virus transmission risk with climate change. PLoS Negl Trop Dis 13(3): e0007213. https://doi.org/10.1371/journal.pntd.0007213

Dans un contexte de changement climatique et de mondialisation des échanges, les maladies vectorielles ont tendance à apparaître dans des secteurs géographiques épargnés jusqu’alors. Le commerce des pneus usagés, qui comptent parmi les principaux gîtes larvaires artificiels, a joué un rôle important. Ajoutons que le moustique tigre est essentiellement urbain. Son caractère anthropophile (qui aime les lieux habités par l’homme) explique qu’une fois installé dans une commune ou un département, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser. 

Le moustique tigre (Aedes albopictus) a été repéré dans le sud de la France à partir de 2004. En 2021, il concerne pas moins de 64 départements selon la Direction générale de la santé.  Il est également présent à La Réunion et à Mayotte. Dans les départements français d’Amérique (Guadeloupe, Martinique, Guyane), le vecteur à l’origine des principales épidémies de dengue, de fièvre jaune, de chikungunya et, depuis fin 2015, de Zika est le moustique Aedes aegypti.

Les cartes indiquant les départements en rouge sur la période 2004-2020 sont des cartes de vigilance et ne signifient pas que l'ensemble des communes soient touchées. Le moustique tigre ne s'arrête d'ailleurs pas à la limite des départements qui représentent, rappelons-le, les territoires administratifs à l'échelle desquels sont recueillis les signalements.



C'est dans la France du sud que la situation est  la plus préoccupante avec 10 départements où l'on compte plus de 40% de communes concernées. Le moustique tigre est désormais classé parmi les 100 premières espèces envahissantes selon le Groupe de spécialistes des espèces envahissantes (ISSG).



Dans chaque département l’implantation du moustique Aedes albopictus n’est pas homogène, les citoyens contribuent à la connaissance de l’implantation de ce moustique vecteur en signalant sa présence sur le site Internet : http://www.signalement-moustique.fr/.

En 2019, en France métropolitaine, 674 cas importés de dengue, 57 cas importés de chikungunya et 6 cas de Zika ont été déclarés. En outre, ont été recensés 12 cas autochtones, 9 cas de dengue et 3 cas de Zika. Depuis 2018, La Réunion connaît une importante épidémie de dengue, particulièrement virulente lors de l’été austral 2019-2020. La dernière épidémie majeure de chikungunya remonte à 2005-2006 où 165 000 Réunionnais avaient été infectés (environ 1/5e de la population). 

En juillet 2021, un rapport parlementaire s'alarme de la propagation de plusieurs espèces du moustique tigre sur l'ensemble du territoire métropolitain et plus seulement ultramarin. Cette progression est présentée comme un « risque sanitaire majeur » pour la France. La lutte chimique fait l’objet d’oppositions de la part des populations, souvent sensibles à l’impact environnemental et sanitaire des produits pulvérisés. Des lâchers massifs de moustiques stérilisés ont débuté à La Réunion. Porté par l'Institut pour la recherche et le développement (IRD), le projet vise à réduire les populations d'insectes pour limiter la circulation des maladies qu'ils propagent, dont la dengue. Les autorités sanitaires de l’île de La Réunion s’appuient également sur un outil de modélisation spatiale, AlboRun, pour essayer de limiter l’épidémie de dengue et de mieux combattre les moustiques tigres.


Sources des données 

Données à l'échelle mondiale (DRYAD) :
http://datadryad.org/resource/doi:10.5061/dryad.47v3c

Données à l'échelle européenne (European Centre for Disease Prevention and Control) :

Données à l'échelle française (Ministère de la Santé et de la Solidarité)


Pour compléter
  • Rapport de la Commission d'enquête chargée d’évaluer les recherches, la prévention et les politiques publiques à mener contre la propagation des moustiques Aedes et des maladies vectorielles (Assemblée nationale, 29 juillet 2021)
  • Climat : les moustiques attaquent (Courrier international, 11 septembre 2021)
  • Le moustique tigre progresse en France : géographie d’une espèce invasive (Géoconfluences, 2014)
  • Géopolitique du moustique. Petit précis de mondialisation. Par Erik Orsena (Editions Fayard, 2017)
  • Géopolitique du moustique. Avec Erik Orsenna et Isabelle de Saint Aubin (France Culture, 2017)
  • Chronique d’une crise sanitaire, économique et sociale. L’île de La Réunion face au chikungunya (François Taglioni, 2006)
  • François Taglioni et Jean-Sébastien Dehecq, « L'environnement socio-spatial comme facteur d'émergence des maladies infectieuses », EchoGéo, 9 | 2009.
  • Carte de 1943 distribuée par l'armée américaine pour sensibiliser au risque de paludisme. "C'est Ann... il boit ton sang. Son nom complet est Anopheles Mosquito"

Lien ajouté le 20 septembre 2022

Lien ajouté le 17 novembre 2022

Annelise Tran, Eric Daudé, Thibault Catry (2022). Télédétection et modélisation spatiale. Applications à la surveillance et au contrôle des maladies liées aux moustiques. Ouvrage disponible en pdf

Les moustiques sont vecteurs de nombreux agents pathogènes responsables de maladies, telles que le paludisme, la dengue, le chikungunya ou la fièvre jaune. Selon l’Organisation mondiale de la santé, ils provoquent plusieurs centaines de milliers de décès chaque année. Ils sont aussi à l’origine de zoonoses, comme la fièvre de la vallée du Rift et la fièvre du Nil occidental. Dans ce contexte, les besoins en outils opérationnels permettant d’orienter les actions de surveillance et de contrôle sont importants, à la fois dans les pays du Sud — les zones tropicales et subtropicales sont les plus touchées par les maladies causées par les moustiques —, mais également dans les pays du Nord, où l’installation de nouvelles espèces comme le moustique-tigre augmente le risque d’émergence de maladies. Pour répondre à ces besoins, les images d’observation de la Terre présentent un fort intérêt : la distribution dans l’espace et la dynamique temporelle des moustiques sont influencées par des variables climatiques (températures, précipitations, humidité) et environnementales (disponibilité de zones en eau, végétation), dont les indicateurs peuvent être dérivés d’images satellite. De nombreuses études récentes ont permis de développer des méthodes innovantes couplant télédétection et modélisation spatiale pour prédire la dynamique spatiale et temporelle des moustiques vecteurs et des maladies associées. Au-delà de l’étude de faisabilité, certaines de ces méthodes ont abouti à des outils et à des chaînes de traitement aujourd’hui opérationnels, utilisés par les acteurs de santé publique et les opérateurs chargés de la lutte antivectorielle.


Lien ajouté le 6 janvier 2023

Lien ajouté le 12 juillet 2023

Lien ajouté le 29 octobre 2023
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