Pour accéder à la carte de Reporters sans frontières (en français) : http://rsf.org/fr/classement
Le classement est établi selon un indice composite, le World Press Freedom Index qui prend en compte le pluralisme, l’indépendance des médias, l’environnement et l’autocensure, le cadre légal, la transparence et la qualité des infrastructures soutenant la production de l’information (voir la méthodologie).
Seulement 24% des 180 pays et territoires affichent une situation “bonne” (zone blanche) ou “plutôt bonne” (zone jaune) contre 26% l’année dernière. Les Etats-Unis (48e), où un climat toujours plus hostile s’est installé au-delà des propos de Donald Trump, perdent trois places en 2019 et basculent dans la zone orange, ce qui signale une situation problématique.
Plusieurs régimes autoritaires perdent des places au classement. C’est le cas du Venezuela (148e, -5 places), où les journalistes ont été confrontés aux arrestations et violences infligées par les forces de l’ordre. Et de la Russie (149e, -1 place), où le Kremlin a accentué la pression contre internet et les médias indépendants, à coup d’arrestations, de perquisitions arbitraires et de lois liberticides. Le Vietnam (176e), talonné par la Chine (177e, -1), perd également une place. Dans la Corne de l’Afrique, l’Erythrée atteint l’antépénultième place (178e, +1), malgré la pacification de ses relations avec l’Ethiopie, tandis que le Turkménistan (180e, - 2) est désormais dernier, à la place de la Corée du Nord (179e, +1).
Les plus fortes dégradations affectent des régions en principe vertueuses. Cette année, c’est la zone Amérique du Nord et du Sud qui enregistre la plus grande dégradation de son score régional (+3,6%). Ce mauvais résultat n’est pas seulement dû aux piètres performances des Etats-Unis, du Brésil et du Venezuela. Le Nicaragua (114e), qui dévisse de 24 places, subit l’une des baisses les plus significatives en 2019. Les journalistes nicaraguayens qui couvrent les manifestations anti-gouvernement Ortega, considérés comme des opposants, sont fréquemment agressés.
L’Union européenne et les Balkans enregistrent la deuxième plus forte dégradation du Classement (+1,7%). Dans cette zone qui reste celle où la liberté de la presse est la mieux respectée et qui est en principe la plus sûre, les journalistes doivent aujourd’hui faire face aux pires menaces : le meurtre à Malte, en Slovaquie et en Bulgarie (111e), des attaques verbales et physiques notamment en Serbie ou au Monténégro (104e, -1), ou un niveau inédit de violences lors des manifestations de “gilets jaunes” en France (32e, +1), au point que nombre d’équipes de télévision n’osent plus afficher leur logo ni couvrir les manifestations sans être accompagnées de gardes du corps. La stigmatisation des journalistes s’affiche aussi désormais de façon décomplexée : en Hongrie (87e, -14), les responsables du parti de Viktor Orban refusent de répondre aux questions des journalistes qui ne travailleraient pas pour des médias considérés comme des “amis du Fidesz”. En Pologne, ce sont les médias publics transformés en instruments de propagande qui permettent, de façon de plus en plus intensive, d’exercer des pressions sur les journalistes.
Cette carte peut être confrontée à celle de la Banque mondiale (Doing Business) qui établit chaque année un classement des pays libres dans le monde en fonction de 6 indicateurs (économiques, politiques et personnels) : http://i.redd.it/sp07qm12g9p01.png
La liberté de la presse dans le monde à partir de l'indice RSF (2020). 75% des pays classés dans des pays avec liberté de presse restreinte (Chine au bas de la liste). MAJ de la page "La liberté de la presse dans le monde selon Reporters sans frontières" https://t.co/U8cdURnMXN https://t.co/a96yOgBdu2— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 2, 2020
Au Mexique, travailler sur les liens entre "narcos" et pouvoir est périlleux : 119 professionnels des médias ont été tués en vingt ans. Le Monde a enquêté sur place avec le collectif Forbidden Stories dans le cadre du "Projet Cartel". https://t.co/BDxtf5FWzz pic.twitter.com/wd1kMJJjIV
— Le Monde en cartes (@LM_enCartes) December 7, 2020
This #map shows in which countries social media services have been blocked since 2015.
— I Fucking Love Maps (@IFckingLoveMaps) December 18, 2020
Source: https://t.co/U3DpekuO4W pic.twitter.com/pRCrQG8AxD
#RSFIndex : RSF dévoile son Classement mondial de la liberté de la presse 2021 :
— RSF (@RSF_inter) April 20, 2021
1 : Norvège 🇳🇴
2 : Finlande 🇫🇮
3 : Suède🇸🇪
13 : Allemagne 🇩🇪
33 : Royaume-Uni 🇬🇧
34 : France🇫🇷
44 : États-Unis🇺🇸
111 : Brésil🇧🇷
142 : Inde🇮🇳
146 : Algérie🇩🇿
180 : Érythrée 🇪🇷https://t.co/h7JLzYpbwX pic.twitter.com/eYv9VxU6Tl
«Depuis une semaine, les locaux de 23 médias locaux et internationaux ont été détruits par des frappes aériennes israéliennes ciblées. Cibler volontairement des médias relève d’un crime de guerre» @RSF_inter @cdeloire https://t.co/ck7wXZlTcy
— Edwy Plenel (@edwyplenel) May 17, 2021
RSF a fait évoluer sa méthodologie pour mesurer la liberté de la presse en 2022, ce qui rend la comparaison délicate par rapport à 2021. La France passe du 34e au 26e rang. https://t.co/qGnOTgifyc pic.twitter.com/tn47Lkrhi1
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 3, 2022
Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, est mort à 53 ans https://t.co/gqaYxta5Vw
— Le Monde (@lemondefr) June 8, 2024
Cartographie des journalistes tués ou emprisonnés dans le monde
Carte de l'indice de perception de la corruption (Transparency International)
L'indice de perception de la démocratie selon Dalia Research