L'histoire par les cartes : 18 globes interactifs ajoutés à la collection David Rumsey


18 globes interactifs ont été ajoutés à la célèbre collection cartographique David Rumsey : il s'agit de 9 globes terrestres, 3 globes célestes et 6 globes d'autres planètes.

Globes interactifs ajoutés à la collection David Rumsey :
http://www.davidrumsey.com/blog/2020/12/21/18-interactive-globes-added-to-the-collection


1) Dix-huit globes interactifs ajoutés à la collection

Ces globes sont interactifs On peut les faire tourner à la main, les agrandir ou les partager avec une simple URL.

2) David Rumsey : une collection exceptionnelle de cartes et de globes anciens

Depuis les années 1980, David Rumsey collectionne cartes, atlas, globes en tout genre et de toute époque. Le célèbre collectionneur américain est parvenu à rassembler plus de 150 000 documents. En 2016, il a fait don de sa collection à l’Université de Stanford qui l'a ensuite numérisée (voir la présentation du David Rumsey Map Center). Aujourd’hui, on compte plus de 90 000 cartes et images disponibles en ligne. La collection David Rumsey comprend des documents rares tels que des cartes du XVIe au XXIe siècle d’Amérique, d’Europe, d’Asie, d’Afrique, mais aussi du Pacifique et de l’Arctique. Les cartes ont été géoréférencées et peuvent être vues à l’aide de Google Earth, Google Maps ou d’autres moteurs comme Luna Browser ou encore Second Life. Plus d'une 100e de cartes anciennes sont accessibles directement à travers un globe interactif. Un moteur de recherche permet de rechercher une carte ancienne en navigant sur un planisphère.

La collection David Rumsey propose de très nombreux globes anciens en images haute résolution, avec possibilité de les visionner en 3D (après inscription sur le site). En outre, plus d'une 100e de cartes anciennes de la collection sont accessibles à travers un globe interactif. http://www.davidrumsey.com/
http://earth.app.goo.gl/

La British Library propose également des expositions en ligne sur les globes européens du XVIIe et XVIIIe siècles.

Lien ajouté le 26 janvier 2022

Lien ajouté le 4 avril 2022

Lien ajouté le 26 avril 2023
Articles connexes

Le monde en sphères. Une exposition virtuelle de la BnF

Le calcul de l'IDH prend désormais en compte les pressions exercées sur la planète (IDHP)


Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a présenté mardi 15 décembre 2020 son nouvel indice de développement humain, ajoutant des critères établis d’après les émissions de CO2 et l’empreinte que font peser les pays sur les ressources. 

Rapport complet du PNUD 2020 (en anglais, 412 pages) :
http://hdr.undp.org/sites/default/files/hdr2020.pdf

Résumé du rapport (en français, 24 pages) :
http://hdr.undp.org/sites/default/files/hdr_2020_overview_french.pdf

Présentation en ligne avec graphiques et illustrations (en français) :
http://report.hdr.undp.org/fr/intro.html

 
1) Une prise de conscience concernant la vulnérabilité globale de la planète

La crise de la COVID-19 semble avoir accéléré la prise de conscience concernant la vulnérabilité globale de la planète et avoir mis en avant la nécessité de développer de nouvelles capacités d'agir. L'accent est mis sur nos capabilités.

« Nous traversons une période inédite de l’histoire du genre humain et de celle de notre planète. Toutes les sonnettes d’alarme sur l’état de la planète et les perspectives de nos sociétés sont tirées, et nous ne sommes pas sans savoir qu’elles retentissent depuis déjà un certain temps. La pandémie de COVID-19 est la plus récente conséquence épouvantable de déséquilibres poussés à l’extrême.... Les chercheurs sont généralement d’avis que nous sortons de l’Holocène, l’ère née il y a environ 12000 ans, qui a vu naître la civilisation humaine telle que nous la connaissons. Ils suggèrent que nous entrons dans une nouvelle ère géologique – l’Anthropocène – dans laquelle les êtres humains sont une force dominante qui détermine l’avenir de la planète. »

« La question qui se pose est la suivante : que faire de cette ère nouvelle ? Allons-nous choisir de tracer une nouvelle voie dont l’ambition face aux incertitudes de l’avenir est d’élargir les libertés humaines tout en réduisant les pressions sur la planète ? Ou préférerons-nous tenter – avec échec à la clé – de maintenir le statu quo en nous laissant emporter à la dérive, mal équipés, vers un inconnu dangereux ? » [...]
 
« Le concept de développement humain a fait son apparition il y a 30 ans, précisément en réplique à des définitions peu clairvoyantes du développement. La croissance économique est importante, surtout pour les pays en développement ; l’augmentation des revenus est cruciale pour ceux et celles qui vivent dans la pauvreté, dans chaque pays. Or, comme le soulignait le Rapport sur le développement humain 2019, les questions qui gagnent en importance dans un grand nombre de pays ne concernent pas tant la taille du gâteau tout entier, mais la taille relative des parts. Cette année, et ce n’est pas la première fois dans l’histoire du Rapport, nous nous préoccupons également du four dans lequel le gâteau a cuit. »
 

2) Un nouvel Indice de développement humain ajusté aux pressions exercées sur la planète (IDHP)

Le développement humain fondé sur la nature aide à relever simultanément trois défis fondamentaux de l’Anthropocène :
  • atténuer le changement climatique et s’y adapter,
  • protéger la biodiversité,
  • assurer le bien-être de tout être humain.
L’IDHP ajuste l’IDH standard par le niveau d’émissions de dioxyde de carbone et la consommation de matières d’un pays, par habitant dans les deux cas.
 

 
Pour les pays au bas de l’échelle du développement humain, l’ajustement n’a généralement qu’une faible incidence. Pour les pays à développement humain élevé et très élevé, l’incidence a tendance à devenir de plus en plus forte, témoignant d’une perte en développement humain et des effets sur la planète de la marche de ces pays vers le progrès. Les pays affichant les plus hauts niveaux de développement humain ont tendance à exercer une pression plus forte et à plus grande échelle sur la planète.
 
 
 

Pour M. Steiner, patron du PNUD, "chaque pays doit réfléchir aujourd'hui sur ce que le progrès peut réellement signifier". Pour lui, à l'avenir, il faudra "travailler avec la nature et non contre elle, tout en transformant les normes sociales, les valeurs, les incitations gouvernementales et financières".

Pour rappel, l'IDH est un indicateur créé par le PNUD au début des années 1990. Celui-ci a évolué dans les années 2010 avec la création d'un indicateur interne à chaque état (lire ce billet pour en savoir plus sur les évolutions de l'IDH). S'y ajoute un indicateur spécifique destiné à mesurer la pauvreté : l'IPH ou Indice de pauvreté multi-dimensionnelle.

Tracer la voie hors de la pauvreté multidimensionnelle : réaliser les objectifs de développement durable :
 
3) Vers une nouvelle vision moins optimiste, mais plus claire du progrès humain
 
On avait pris l'habitude de montrer la progression générale de l'IDH sans véritablement s'interroger sur le mythe du progrès qui se cache derrière ce type de représentation. L'Afrique a par exemple connu une hausse globale de l'IDH depuis les années 1990, mais les écarts restent importants entre pays et par rapport à d'autres continents.

L’IDH ajusté aux pressions planétaires (IDHP) fait ressortir une nouvelle vision du monde, proposant une évaluation moins optimiste, mais plus claire du progrès humain. Plus de 50 pays quittent le groupe à très haut développement humain en raison de leur dépendance aux combustibles fossiles et de leur empreinte matérielle. Singapour perd 92 places, les Émirats arabes unis 87 places, les États-Unis 45, la Norvège 15. La France améliore son classement de 16 places.

Pour télécharger les données de l'IDHP (2019) :
 
Pour comparer avec les données de l'IDH (2019 et années antérieures) :

Pays qui perdent le plus de rangs dans le classement du PNUD (Rapport 2020)



Pays qui gagnent le plus de rangs dans le classement du PNUD (Rapport 2020)
 



Calcul classique de l'IDH 2019 (méthode de classification : quantiles par égal effectif)Image

Calcul à partir de l'IDHP 2019 (méthode de classification : quantiles par égal effectif)
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Pays qui perdent ou qui gagnent des rangs dans le nouveau classement du PNUD (Rapport 2020)
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Télécharger le fichier de données au format csv pour importation directe dans un logiciel de cartographie thématique (type Khartis ou autre).


Articles connexes
 
 
 




La pêche, enjeu majeur des négociations autour du Brexit

 

L'un des principaux obstacles aux négociations commerciales sur le Brexit concerne le droit pour les pays européens, notamment la France, de pêcher dans les eaux britanniques. Les navires de pêche européens et britanniques étaient jusque-là autorisés à pêcher dans les mêmes eaux, en vertu de règlements fixés au niveau de l'Union européenne. Avec le Brexit, de nouveaux droits de pêche doivent être négociés. Pour le moment, le Royaume-Uni et l'UE ne parviennent pas à s'entendre sur les quotas à fixer pour les flottes de pêche et les mesures à prendre pour accompagner la période de transition après le Brexit.

Brexit, les pêcheurs entrent en guerre de territoire (source : France 3, 12 décembre 2020)


1) Un conflit sur la pêche qui remonte à plusieurs années

Brexit-blues pour les pêcheurs (Le Parisien, 28 octobre 2016)
http://www.leparisien.fr/week-end/le-parisien-magazine-brexit-blues-pour-les-pecheurs-28-10-2016-6255015.php

Atlas Transmanche. La dénonciation de la Convention de Londres menace la pêche en Manche (2017)
https://atlas-transmanche.certic.unicaen.fr/fr/page-508.html

Brexit : la pêche en première ligne (La Nouvelle République, 12 septembre 2019)
http://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/brexit-la-peche-en-premiere-ligne

Que représente la pêche pour les pays de l'UE ? (Le Parisien, 18 octobre 2019 et 12 décembre 2020)
http://www.leparisien.fr/economie/brexit-dominique-espere-pouvoir-continuer-a-pecher-dans-les-eaux-britanniques-18-10-2019-8175954.php
http://www.leparisien.fr/economie/brexit-la-peche-francaise-au-bord-du-gouffre-12-12-2020-8413865.php

Brexit : pourquoi la pêche est un enjeu majeur des négociations (Statista, octobre 2020)
http://fr.statista.com/infographie/23212/brexit-enjeu-peche-europenne/
 
A la pêche au Brexit. La question de la pêche pourrait être le point de crispation menant à un « no deal » définitif (Les Echos - La story en podcast)
http://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/a-la-peche-au-brexit-1273910#xtor=CS1-26

Des navires de la Royal Navy se tiennent prêts à protéger les zones de pêche britanniques en cas de "no deal" (RTL, 13 décembre 2020)
http://www.rtl.fr/actu/international/brexit-londres-juge-l-offre-de-l-ue-inacceptable-et-se-dit-pret-a-proteger-ses-eaux-7800938957

Négociations sur le Brexit : les pêcheurs belges ressortent un traité du XVIIe siècle (EuroNews)
 
 
2) Délimitation des ZEE et problème de souveraineté sur les eaux britanniques

Délimitation des ZEE de la France et du Royaume-Uni
http://www.marineregions.org/eezdetails.php?mrgid=5677&zone=eez

Carte des zones de pêche exclusives en Europe (MapPorn)
https://www.reddit.com/r/MapPorn/comments/kcojrn/exclusive_fishing_zones_of_the_european_union/

Cartographie montrant l'emplacement des navires de pêche en fonction de leur nationalité (13 décembre 2020)
https://westbrit.ie/fleet/
 
Suivi des navires de pêche à partir de leur balises AIS sur le site Global Fishing Watch
http://globalfishingwatch.org/map/  
 
Comparaison de l'effort de pêche de la France et du Royaume Uni sur les derniers mois (source : Global Fishing Watch)




Plus de 97% de la surface des Aires marines protégées (AMP) britanniques seraient draguées et chalutées selon @GlobalFishWatch. Cela concernerait 71 AMP sur 73 au Royaume-Uni (The Guardian, 9 octobre 2020)
 
On observe aussi une augmentation de l'effort de pêche de 2012 à 2020 dans les AMP au large de l'Écosse à l'intérieur même de la ZEE britannique.



Améliorer la gestion multisectorielle des océans pour atteindre les Objectifs de développement durable (IRD).

Des chercheurs de l’IRD, du CNRS et de l'Université Memorial de Terre-Neuve (Canada) montrent que certains dispositifs multisectoriels, comme les aires marines protégées, sont plus efficaces pour concilier les dimensions écologiques, économiques et sociales de cet ODD.
 
 
 
Articles connexes


 
 
 

 

La carte, objet éminemment politique : l'Observatoire des violences industrielles


L'Observatoire des violences industrielles a été créé par la plateforme d'autodéfense populaire Notre Maison Brûle en partenariat avec Mediapart. Celui-ci a pour mission de cartographier chaque accident industriel sur le territoire français et de revenir en détails sur un maximum d'accidents. L'objectif final est d'offrir les outils nécessaires au grand public pour qu'il puisse mieux appréhender les conséquences de ces catastrophes sur l'environnement et sur la santé des travailleur.euses et de la population, ainsi que ce qu'il est possible de faire pour réduire et supprimer ces dangers industriels.

Cartographie des violences industrielles : https://observatoiredesviolencesindustrielles.gogocarto.fr


Pour une autodéfense populaire face aux dangers industriels

La plateforme d'autodéfense populaire Notre Maison Brûle, conçue pour élaborer collectivement et partager localement des savoirs situés grâce à des outils d’enquête et de mobilisation intégrés dans une cartographie contributive, a décidé de créer l'Observatoire des Violences Industrielles. L'objectif est, selon ce collectif d'autodéfense de "construire une mobilisation d’enquête-action pour arrêter l’intoxication du monde".

"A l'heure actuelle, les pouvoirs publics ne donnent pas des moyens humains et financiers suffisants à l'instance d’inspection des établissements classés, et la grande majorité des sites dangereux n'est pas inspectée. Pour éviter que la logique économique continue de primer sur les êtres vivants, il faut identifier les risques technologiques que les industriels et le gouvernement français font peser sur la population et les écosystèmes, grâce à un engagement populaire essentiel en ces temps de crise.
La France doit changer de paradigme, d’autant plus que le pays le plus nucléarisé de la planète est aussi le deuxième pays de l’Union Européenne après l’Allemagne en nombre d’usines présentant des risques d’accidents majeurs. Comme pour Lubrizol, les 1 300 sites SEVESO et les 127 Installations Nucléaires de Base (INB) de notre territoire peuvent être mis en danger par ces 459 000 sites qui peuvent entraîner des effets dominos à l’échelle d’une ville ou d’un territoire. En outre, la logique du « moins-disant » dans le recours à la sous-traitance et à l’intérim, entraîne une maintenance de ces sites en mode dégradé, redoutable en termes de maladies professionnelles graves (cancer et autres) et d’accumulation de risques d’accident..."

Lire la suite de l'article sur le site de l'Observatoire des violences industrielles (Mediapart)


Liens et ressources proposés par le collectif

La plateforme d'autodéfense propose des liens et des ressources destinés à sensibiliser aux dangers et aux risques industriels. Le compte Twitter @NotreMaisonBrule relaie les informations. Le 24 novembre 2020, il signalait par exemple l'explosion de Linex à Allouville-Bellefosse en Normandie. Le site avait été mis en demeure car il ne respectait pas la réglementation incendie et ne maîtrisait pas les risques d’explosion.

Site Internet de la Plateforme Notre Maison Brûle

Cartographie des dangers industriels

Observatoire des violences industrielles

Cartographie des violences industrielles 

Twitter Notre Maison Brûle

Tutoriel pour naviguer sur la cartographie et sur le site Géorisques

 



Articles connexes

L'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen et la cartographie des sites Seveso en France

Explosions à Beyrouth : quel apport des technologies géospatiales pour comprendre et gérer la catastrophe ?

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Quand les géographes se mobilisent et s'intéressent aux territoires de la colère

La carte, objet éminemment politique : les cartes de manifestations à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux

La carte, objet éminemment politique. Vous avez dit « géoactivisme » ?

L'histoire par les cartes : data visualisation de 120 000 lettres ou missives échangées à l'époque des Tudors

 

La visualisation de gros jeux de données permet de jeter un regard nouveau sur le gouvernement des Tudors. Le projet Tudor Networks présente une visualisation interactive concernant 120 000 lettres issues des State Papers conservés aux archives nationales du Royaume-Uni. La collection comprend des missives politiques, des rapports de renseignements de diplomates ou d'espions étrangers, ainsi que la correspondance interceptée à travers des pratiques d'espionnage.


Pour le professeur Ruth Ahnert, professeur d'histoire littéraire à l'Université Queen Mary de Londres, qui a dirigé le projet,  "la visualisation permet aux gens de voir comment le gouvernement des Tudors se positionnait sur la scène internationale, comment il recueillait des informations et où il avait les yeux... On peut s'apercevoir du grand nombre de voyages entrepris par des diplomates, des chefs militaires, des marchands, des agents et autres espions. On peut voir qui se trouvait au même endroit au même moment et déceler des intersections dans des lieux inattendus  - ce qui permet de définir des événements-clés".

Grâce à l'interface exploratoire proposée par le site, on accède d'une nouvelle manière aux archives en explorant les réseaux d'échanges de l'époque. A partir d'une vue globale de ce réseau épistolaire, on peut naviguer dans le temps ou dans l'espace et accéder à chaque lettre individuellement.


Le projet Tudor Networks of Power utilise de puissants algorithmes en matière d'exploration et d'analyse de données qui permettent de découvrir des modèles de communication. Ces principes sont en partie inspirés des méthodes de data surveillance. En 2013, le lanceur d'alerte Edward Snowden a révélé au monde que la National Security Agency (NSA) s'était engagée dans une « surveillance des données » à grande échelle. La data surveillance consiste à surveiller les données issues d'activités tels que les transactions par carte de crédit, les appels téléphoniques, les courriels et l'utilisation des plateformes de réseaux sociaux. Contrairement aux pratiques classiques de surveillance qui commencent par une cible connue, la "dataveillance" s'appuie sur un large réseau collectant toutes les sources disponibles, puis utilise ces données pour reconstruire et analyser les réseaux sociaux, les modes de communication et les mouvements. Ces principes peuvent également être tournés vers l'étude de l'histoire, comme le montre Ruth Ahnert dans un article récemment publié dans le History Workshop Journal.

Références

Tudor Networks of Power
Le gouvernement des Tudors entretenait un réseau de communication qui sillonnait le monde. Cette visualisation rassemble 123 850 lettres reliant 20 424 personnes. Ces lettres sont issues des archives des State Papers et vont de l’accession d’Henri VIII à la mort d’Elizabeth I (1509-1603).
http://tudornetworks.net/

States Papers Online
Le terme State papers est utilisé en Grande-Bretagne, en Écosse et en Irlande pour désigner les archives et les documents gouvernementaux. Ces archives (1509-1714) sont consultables en ligne.
https://www.nationalarchives.gov.uk/help-with-your-research/research-guides/state-papers-foreign-1509-1782/

Ruth Ahnert, Sebastian E Ahnert (2019). Metadata, Surveillance and the Tudor State
History Workshop Journal, Volume 87, Spring 2019, Pages 27–51.
https://academic.oup.com/hwj/article-abstract/doi/10.1093/hwj/dby033/5299617?redirectedFrom=PDF
 
A Tale of Two Snowdens : Dataveillance in History
 

 
 
 

Les cartes et data visualisations de Baptiste Coulmont

 

La cartographie interactive de l'Observatoire des territoires s'enrichit de nouveaux zonages et indicateurs

 
Dans l'optique de mettre à disposition les données les plus récentes et les zonages actualisés et diffusés dans la géographie communale, l'outil de cartographie de l'Observatoire des territoires a récemment fait l'objet d'une importante mise à jour.
 
 
De nouveaux zonages

L'ensemble des zonages de politiques publiques (ZRR, AFR, PNR...), administratifs (EPCI, départements, régions...) ou d'études (grille communale de densité, zones d'emploi 2010, unités urbaines 2010...) d'ores et déjà disponibles sur l'outil de cartographie ont été mis à jour et sont désormais diffusés en géographie communale 2020.

L'ensemble des zonages règlementaires (Zones de Revitalisation Rurale - ZRR, zones d’Aides à finalité régionale - AFR, communes relevant de la politique de la ville, zones de montagne, communes soumises à la loi littoral…), administratifs (EPCI, départements, régions, académies...) ou d'études (grille communale de densité, zones d'emploi, unités urbaines...) ont été mis à jour et sont désormais diffusés en géographie communale 2020.

En complément de ce travail, de nouveaux zonages ont été intégrés à l'outil (téléchargeables en svg) :


De nouveaux fonds de carte

En complément de la vingtaine de niveaux géographiques sur lesquels il était jusqu'à présent déjà possible d'afficher des indicateurs (par exemple : EPCI, départements, régions, bassins de vie, aires urbaines...), il est désormais possible de visualiser des indicateurs statistiques à sept nouveaux échelons géographiques :

Typologie des soldes naturel et migratoire apparent 2012-2017 des AAV20207

De nouveaux indicateurs

L’Observatoire des territoires a également enrichi sa base de données et met désormais à votre disposition de nouveaux indicateurs sur son outil de cartographie interactive, portant sur différentes thématiques :


Des portraits de territoires enrichis

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La France en 12 portraits : cartes et analyses dans le rapport de l'Observatoire des territoires (avril 2021)

Comparaison entre INSEE Statistiques locales et l'Observatoire des Territoires : deux sites  de cartographie en ligne complémentaires

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L'INSEE propose une nouvelle typologie des aires urbaines en fonction de leur niveau d’attraction

Etudier la métropolisation et les dynamiques urbaines en France avec les données INSEE

Les villes moyennes toutes en déprise : vrai ou faux ? Une analyse du CGET

 

Atlas des mondes urbains : comment renouveler nos manières de penser l'urbain à l'ère de l'Anthropocène ?


Atlas des mondes urbains. Par Eric Verdeil

Presses De Sciences Po (30 Octobre 2020)

Métropolisation, smart cities, pratiques urbaines, transition, virus et vulnérabilités, échelles de gouvernance, urbicides... autant de manières d'interroger l'urbain contemporain. Cet Atlas des mondes urbains paru en octobre 2020 aux Presses de Sciences Po est le deuxième opus d'une collection entamée par l’Atlas de l’Anthropocène. L'ouvrage est dirigé par Eric Verdeil et a été produit en collaboration avec l’Atelier de cartographie de Sciences Po (Thomas Ansart, Benoît Martin, Patrice Mitrano et Antoine Rio).  


Résumé

Sept humains sur dix vivent en ville. Des mégapoles se forment sur tous les continents. Partout le bâti s'étale et se standardise, les mondes ruraux disparaissent, les modes de vie s'uniformisent et, dans le même temps, les inégalités se creusent. La généralisation de l'urbain réchauffe la planète, détruit la biodiversité et nous rend encore plus vulnérables face au changement climatique. Mais les villes sont aussi notre bien commun. Elles sont des lieux de production de richesses, d'innovation, de création culturelle, de solidarité et de résilience. Elles fascinent par leur gigantisme, leurs foules et leurs innombrables activités, laissant dans l'ombre une autre réalité: la myriade de villes petites et intermédiaires qui composent l'essentiel des mondes urbains d'aujourd'hui. Celles des pays dits en développement, en particulier, dont les « basses technologies » sont loin d'affecter autant l'avenir de la planète que les métropoles mondialisées. Pour explorer les mondes urbains, les auteurs de cet atlas ont défriché de multiples champs hétéroclites. Aux sources classiques des organisations internationales et des réseaux de villes, ils ont confronté l'éventail des nouvelles possibilités offertes par le numérique, multiplié les échelles et se sont affranchis des spatialités territoriales usuelles. Voici une cartographie inédite de la planète des citadins.

"Les études urbaines se renouvellent. Des cartes étonnantes évoquent les sujets brûlants du moment sur les inégalités. Un nouvel ordre urbain local qui prospère face à la mondialisation métropolitaine émerge dans un atlas à nul autre pareil [...] Incontestablement, l’Atlas des mondes urbains (et non des villes) ouvre un nouveau chapitre des études urbaines. Les géographes gardent une place forte dans le maniement des cartes qui sont l’un des instruments du pouvoir politique sur les villes. Un instrument puissant pour la décision et des gouvernances au plus près du local" (Gilles Fumey, Géographies en mouvement, Libération).

Introduction et table des matières sur le blog Rumor d'Eric Verdeil :
http://rumor.hypotheses.org/5037

Présentation détaillée de l'atlas sur le site des Cafés géographiques :
http://cafe-geo.net/atlas-des-mondes-urbains/

Un Monde-Ville face aux crises planétaires : les métropoles et les autres (Nos Géographies - France Culture)
http://www.franceculture.fr/emissions/nos-geographies/mondes-urbains


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Un atlas de l'expansion urbaine à partir de 200 villes dans le monde

La carte du monde des villes de plus de 100 000 habitants

Atlas des Objectifs de développement durable (Banque mondiale)

Feral Atlas, une exploration de l’Anthropocène perçu à travers la féralisation

L'histoire par les cartes : l'Atlas historique de la Terre (Christian Grataloup, Les Arènes)

Espace mondial : l’Atlas de Sciences Po 2018 en version numérique

Atlas critique de la Guyane (par Matthieu Noucher et Laurent Polidori)

Mad Maps, « l'atlas qui va changer votre vision du monde » par Nicolas Lambert et Christine Zanin


Un tableau de bord pour observer les effets de la COVID-19 sur les activités économiques

 

Trois agences spatiales, la NASA (National Aeronautics and Space Administration), l'ESA (European Space Agency) et la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) ont lancé un site web collaboratif destiné à suivre les effets de la pandémie de COVID-19.

COVID-19 Earth Observation Dashboard :
https://eodashboard.org/


Le tableau de bord intègre des images satellitaires et des données de télédétection de manière à pouvoir suivre et cartographier les changements concernant la qualité de l'eau et de l'air, le climat, l'activité économique ou encore l'agriculture.

Les utilisateurs peuvent explorer les indicateurs environnementaux et économiques basés sur les données de télédétection de l'ESA, de la JAXA et de la NASA. Ils peuvent également télécharger ces données. Les changements dans l'activité économique se perçoivent très nettement à partir des activités de navigation dans les ports, du nombre en diminution de voitures garées sur les parkings des centres commerciaux ou encore des lumières nocturnes en zone urbaine.


Lien ajouté le 5 juillet 2021

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Cartes et données sur la vaccination contre la Covid-19 en France et dans le monde

Observer les nouvelles images satellite proposées dans Google Earth

Animer des images satellites Landsat avec Google Earth Engine et l'application Geemap

La NASA met à disposition plus de 11 000 vues satellitaires prises ces 20 dernières années

 

Un demi-siècle d’urbanisation dans la région lyonnaise 1962-2010 (ouvrage paru en 2018)

Périurbanisation généralisée, coalescence aujourd’hui des « aires urbaines », comme hier des « zones de peuplement industriel et urbain », mitage des espaces ruraux, retours de centralités, stigmatisation des intellectuels et des professionnels qui critiquent l’émiettement pavillonnaire, dénonciation des densifications, ou même des « intensifications », urbaines, jugées concentrationnaires, les expressions et les présupposés idéologiques ne manquent pas pour qualifier les modes de croissance des villes contemporaines. 
 
Le parti adopté ici est celui de la mesure, non pas au sens de la modération des opinions et des analyses, mais de l’appréciation objective des faits : s’affranchir des délimitations statistiques préétablies, en choisissant un cadre de référence large, un carré de 200 kilomètres de côté, centré sur l’agglomération lyonnaise, rassembler toutes les données, démographiques, économiques et sociales, disponibles et comparables, sur le temps long du demi-siècle écoulé, des années soixante à la première décennie du millénaire (en général 2010), multiplier leurs représentations cartographiques à un niveau fin (la commune). Les cartes n’ont pas pour vertu d’inciter à la redécouverte de configurations spatiales explicatives et déterministes, mais d’inviter aux hypothèses sur les logiques d’évolution de la société française.

Les commentaires, courts, les cadrages chiffrés, n’ont pas pour objectif d’imposer des schémas univoques, mais d’éveiller l’attention et la curiosité critique.

Version numérique reprenant une partie des cartes et commentaires de l’ouvrage :
http://www.urbanisme-puca.gouv.fr/un-demi-siecle-d-urbanisation-dans-la-region-a1326.html
 
Cartes animées au format mp4 :
 




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Atlas des mondes urbains : comment renouveler nos manières de penser l'urbain à l'ère de l'Anthropocène ?

 

L'Indice de paix mondiale est en baisse depuis plusieurs années


Le site Vision of Humanity publie chaque année un classement des pays en fonction d'un indice de paix globale. Le Global Peace Index (GPI) est une tentative pour classer les pays du monde selon leur degré de "pacifisme". Ce classement est établi par le magazine The Economist et un jury d'experts faisant partie d'instituts sur la paix ou de think tanks, ainsi que le Centre for Peace and Conflict Studies de l'Université de Sydney en Australie. Les indicateurs pris en compte pour le calcul de cet indice sont au nombre de 23 (voir la méthodologie) : ils vont de l'instabilité politique aux conflits internes ou externes en passant par la criminalité, les homicides, les armes, le terrorisme, etc...

 Le Global Peace Index 2020 (source :  Vision of Humanity)


L'intérêt est de pouvoir faire des comparaisons par indicateur et d'une année à l'autre. On observe que la paix mondiale s'est globalement détériorée au cours de l'année 2020 (le score moyen a chuté de 0,34%). Il s'agit de la neuvième détérioration depuis ces 12 dernières années. Le rapport 2020 montre que les conflits et les crises qui ont émergé au cours de la dernière décennie ont commencé à s'atténuer, mais qu'ils ont été remplacés par une nouvelle vague de tensions et d'incertitudes à la suite de la pandémie de COVID-19.

Principaux changements entre 2008 et 2020 en fonction des indicateurs (source :  Vision of Humanity)


Seules deux régions sur neuf sont devenues plus "pacifiques" au cours de l'année écoulée : la plus grande amélioration concerne la région de la Russie et de l'Eurasie, suivie de l'Amérique du Nord. L'Amérique du Sud et l'Amérique centrale enregistrent en revanche une aggravation, davantage encore que le Moyen Orient et l'Afrique du Nord. Le rapport montre la position enviable de l'Europe à l'échelle mondiale.

Evolution du Global Peace Index par région entre 2019 et 2020 (source :  Vision of Humanity)


L'Islande reste le pays le plus pacifique au monde, position qu'elle occupe depuis 2008. Elle est rejointe par la Nouvelle-Zélande, l'Autriche, le Portugal et le Danemark. L'Afghanistan est le pays le moins pacifique du monde pour la deuxième année consécutive, suivi de la Syrie, de l'Irak, du Soudan du Sud et du Yémen. Tous ces pays, à l'exception du Yémen, ont été classés parmi les cinq pays les moins pacifiques depuis 2015 au moins.

 Les 10 pays les plus "pacifiques" au monde (source :  Vision of Humanity)

 

Comme pour tout indice, a fortiori lorsque celui-ci est composite (rappelons que le GPI agrège 23 critères),  il convient d'être vigilant. Plusieurs indicateurs reposent sur la perception ou la potentialité d'actes violents. Le danger est d'en faire un indice de sécurité globale. On peut être surpris d'y voir apparaître par exemple les manifestations au même titre que les actes terroristes. Le mode de représentation bivariée (du vert au rouge en passant par le jaune) conduit également à interroger la symbologie de la carte.

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