Que vaut la data map qui géolocalise les voeux des candidats sur Parcoursup ?


En 2018, Parcoursup a rassemblé les voeux de 810 000 jeunes et regroupé environ 80% des formations post-bac proposées en France, qu'elles soient sélectives (prépas, BTS, DUT, double-licences etc.) ou non-sélectives (licences générales). Cette nouvelle plateforme, qui a remplacé en 2018 le logiciel Application Post-Bac (APB), semble encore plus décriée par les étudiants que la précédente application informatique, si l'on en juge par les nombreuses récriminations ou incompréhensions sur les réseaux sociaux (voir par exemple sur Twitter le hashtag #Parcoursupercherie). Au 28 mai 2018, ce sont quelque 400 000 lycéens (environ 50%) qui sont en attente de réponses définitives concernant leurs voeux d'orientation pour des études supérieures. Ces étudiants n'ont pas reçu de proposition et vivent ce premier refus comme un échec, une humiliation ou pour le moins un découragement au moment même de passer les épreuves du baccalauréat. 

Dans un souci (quelque peu tardif) de communication et de transparence, le Ministère de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur a fini par communiquer les algorithmes de Parcoursup du moins à l'échelle globale (voir le thread de Guillaume Ouattara #AlgorithmeParcoursup). Dans la foulée a été mise à disposition une carte interactive des résultats par établissements sur un fond de carte Openstreetmap :

Publication des voeux des candidats sur Parcoursup au 28 mai 2018 


Cette carte interactive utilise des technologies de traitement et de visualisation de données massives développées au LaBRI (CNRS / Université de Bordeaux / Bordeaux INP). Le choix de la plateforme Framagit pour publier ce code n'est peut-être pas un hasard : c'est un service proposé par l'association Framasoft qui promeut le logiciel libre. Y aurait-il un message de notre République numérique derrière ce choix ? Il faut tout de même patienter un peu avant de voir la carte s'afficher avec les centaines de milliers de voeux, le temps que le script Leaflet fasse son travail d'actualisation. C'est l'occasion de s'interroger sur l'intérêt et les limites d'une "data map" qui donne un accès public aux données (dans l'esprit de l'open data) mais seulement partiellement. La carte montre le nombre de vœux par établissements (détaillé par filières de formation) ainsi que la provenance des élèves ayant postulé pour chaque établissement d'accueil. Voici par exemple l'université Paris 7 Diderot avec ses formations et le nombre d'étudiants ayant obtenu une réponse positive par filières :


En dézoomant on voit apparaître les voeux en provenance des établissements français
à l'étranger ou dans les outre-mers :


Il convient de noter que l'application ne donne à voir que les réponses positives : « oui »  « oui si, en attente d’une place » pour chacun des voeux formulés. Le ministère ne communique pas sur les attentes et les refus (plus de 378 000 au 28 mai 2018), sans doute pour ne pas alimenter la polémique et dans l'idée que la situation devrait s'améliorer progressivement au fur et à mesure des désistements. Il faut rappeler que, pour chaque formation, les places disponibles ont été proposées aux candidats dont le dossier était le mieux classé, lesquels ont sept jours pour y répondre, et ne pourront être proposées à ceux « en attente d’une place » qu’au fur et à mesure des désistements. Comme le fait remarquer le journal Le Monde, « Parcoursup laisse les élèves mijoter, vérifier, espérer ». On ne compte plus les journaux ou les sites Internet qui s'efforcent d'expliciter le sens de ces réponses, de donner des conseils et de guider les étudiants dans leurs stratégies de voeux. Voir également les conseils de Julien Gossa pour déjouer les pièges auxquels doivent faire face les étudiants au moment de remplir leurs voeux.

Et si la véritable évolution de Parcoursup était l’entrée des universités dans le marché de l’enseignement supérieur ? Comme le souligne non sans ironie le Nouvel Obs, « quand les étudiants classent les facs, the winner is... La Sorbonne.» La polémique semble actuellement se déplacer vers les algorithmes locaux utilisés par les universités ou les grandes écoles pour sélectionner leurs étudiants. Il n'y aurait aucun critère de transparence sur ces algorithmes locaux. D'aucuns demandent la communication de ces algorithmes au nom du Code des relations entre le public et l'administration (article 312-1-3). Les candidats peuvent aussi s’appuyer sur le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD), qui est entrée en vigueur le 25 mai 2018.


Dans un souci d'anonymisation des données (obligation de respecter la loi Informatique et Libertés de 1978), des seuils ont été appliqués. Les localisations géographiques exactes ont été également un peu modifiées (d'où quelques problèmes de positionnement géographique pour certains établissements). Derrière cette carte "en cheveux" indiquant la provenance des candidatures (dont les voeux ne tiennent qu'à un fil ténu !), on voit finalement apparaître la zone d'attractivité de chaque établissement comme dans une carte en oursins. La carte reflète donc indirectement le degré de popularité des établissements (universités, IUT, classes préparatoires en lycées publics ou privés...). En réalité cela dépend beaucoup du niveau de zoom, puisque les données ont été agrégées au niveau supérieur des quartiers et des villes (pour faciliter la lecture ou réduire les possibilités d'analyse ?). Ainsi un même cercle peut contenir plusieurs établissements, auquel cas on a seulement le niveau global d'attractivité des villes face aux demandes des étudiants, donc en partie mais toute la question est là, leurs capacités réelles d'offres en termes d'enseignement supérieur.

Comme indiqué sur le site, il s'agit avant tout d'une "carte informative" qui est censée publier les résultats globaux de Parcoursup au fur et à mesure que les voeux seront satisfaits. Cette carte n'a rien de définitif, elle n'a aucune vocation même à représenter quoi que ce soit. Elle géolocalise, elle recense, elle décrit, mais que vaut-elle sur le plan de l'analyse et de l'interprétation ? Il serait intéressant de reprendre ces données et de les intégrer dans une application de cartographie thématique pour les faire "parler" davantage. Certains syndicats comme par exemple Sud Education, font remonter une nette inégalité entre lycées. Des élèves venant de voies professionnelles, technologiques ou de quartiers réputés difficiles ont bien moins de réponses que les autres. 

A en juger par le mouvement de contestation et les réflexions actuelles sur le big data et sur l'open data, il y a fort à parier que les données produites par Parcoursup seront détournées vers d'autres utilisations que celles initialement prévues. Dans ce cas, on passerait d'une informatique de traitement pour sélectionner et orienter des flux à une informatique d'analyse des données et de réflexion sur leurs conditions d'utilisation et leur degré de signification dans une société de l'information où le pouvoir des big data est aussi bien du côté des institutions que du côté des citoyens.

Affaire à suivre...


Ajouté le 29/05/2018

L'idée serait de proposer un TD de cartographie appliquée où les étudiants auraient à comprendre le mode de construction de cette carte proposée par la plateforme Parcoursup et à conduire des analyses sur plusieurs thèmes qui touchent de manière sensible à leur orientation, mais aussi à l'approche géographique des territoires de formation. On pourrait alors les faire réfléchir sur :
  • l'attractivité des universités, des classes prépas, des BTS, des IUT... à différentes échelles (régionale, nationale et internationale) et les facteurs pouvant contribuer à cette attractivité ;
  • la comparaison entre ces établissements d'accueil (l'opposition Paris/province mais aussi entre universités parisiennes, sans oublier l'opposition métropole/outre-mer);
  • la carte de l'offre de formation par filières avec le détail de réponses positives, qui reflète en partie l'attractivité de certaines filières sélectives ;
  • le nombre et l'origine des candidatures pour certains établissements qui peinent à acquérir une certaine masse critique ;
  • le fort déséquilibre entre les demandes des étudiants et la capacité d'offres des établissements (données complémentaires à rechercher)...

Quelques exemples, cartes à l'appui, pour vérifier cette affirmation du Nouvel Obs du 21 mai 2018 :

"Faut-il rappeler qu’avec Parcoursup, la nouvelle plateforme d’accès au supérieur mise en place par le gouvernement, ce ne sont pas seulement les facs qui classent les étudiants. Ce sont aussi les étudiants qui classent les facs !"


L'attractivité de l'université Panthéon Sorbonne à l'échelle internationale


L'attractivité de l'université de La Réunion à l'échelle internationale


 L'aire d'attractivité de la métropole de Lyon à l'échelle nationale


Nantes à l'échelle régionale du grand Ouest



Ajouté le 28/08/2018

Dans un article du 27 août 2018 "Parcoursup, y a un bug", le journal Alternatives économiques fait le point sur l'évolution des candidatures pendant l'été et montre que seuls 6 candidats sur 10 ont obtenu et accepté une proposition d'orientation à la veille de la rentrée :



Le système d'orientation mis en place par Parcoursup ne résout pas fondamentalement les problèmes structurels des universités qui ont bien du mal à faire face conjointement à la hausse de leurs effectifs et à la baisse de leurs moyens : 



Lien ajouté le 16 mai 2019

En 2019, le dispositif Parcoursup a évolué et ne permet plus d'avoir une vue de l'ensemble des voeux des étudiants à travers une interface cartographique. La seule carte qui est proposée est la carte des formations qui décrit les filières proposées dans les différents établissements du supérieur. En terme d'opendata, il semble donc que la tendance soit plutôt à réduire l'accès aux données qui, bien qu'individuelles et confidentielles, devraient être agrégées, anonymées et rendues publiques dans l'idée d'assurer plus de transparence.

Accès à la carte Parcoursup 2019 :
http://carte.parcoursup.fr/#


  • La colonne de gauche permet de sélectionner une filière.
  • La colonne centrale donne la liste détaillée des formations en fonction de votre recherche et pour chaque formation : le pourcentage de candidats ayant accepté la formation en fonction de la série de baccalauréat, le taux d’accès 2018, le nombre de places disponibles dans la formation en 2019 et des suggestions de « formations similaires » à la formation recherchée
  • Enfin, la carte de droite permet de visualiser ces formations et d’affiner la recherche sur une zone géographique plus précise. En cliquant sur une formation vous pouvez accéder au détail de celle-ci. Lorsqu’il y a trop de formations à afficher : elles sont regroupées et c’est en zoomant sur la carte que vous pouvez les distinguer.
Le nombre de places disponibles est indiqué pour chaque filière mais sous réserve de modifications par l'établissement, ce qui en limite un peu la crédibilité. On peut s'interroger également sur la signification du taux d'accès (en pourcentage par rapport à l'année précédente) qui reste difficile à interpréter : il ne s'agit pas des chances réelles des candidats mais simplement du nombre de places qui ont été pourvues au terme du processus de sélection (ce qui semble donner indirectement un signe de la difficulté à obtenir certaines filières plus sélectives).

Très critiqué l’an dernier pour sa lenteur, Parcoursup a subi plusieurs modifications en 2019. Des changements ayant pour objectif de rendre plus rapide le processus d’admission afin de diminuer le stress des candidats. Alors que l’an dernier, la procédure principale avait duré jusqu’à début septembre, elle est prévue pour se terminer cette année le 19 juillet.

Autre changement par rapport à la version précédente : les délais de réponse aux propositions ont été raccourcis pour que les places refusées soient plus rapidement proposées à d’autres candidats. Du 15 au 19 mai 2019, les candidats ont eu cinq jours pour accepter, refuser ou placer « en attente » les propositions reçues. Ce délai est ramené à trois jours à partir du 20 mai et jusqu’à la fin de la procédure normale. Seule exception, durant les épreuves écrites du bac, du 17 au 24 juin, où la procédure sera « en pause » pour permettre aux candidats de se concentrer sur les examens.

Pour rappel, les quatre types de réponse sont :
●  « Oui » : le candidat est accepté dans la formation souhaitée
● « Oui si » : le candidat est accepté dans la formation à condition de suivre un module complémentaire pour se remettre à niveau (uniquement pour les licences).
● « En attente » : le candidat est sur la liste d’attente. Sa position évoluera au fil de la procédure et des désistements des autres candidats.
● « Non » : le candidat n’est pas accepté dans la formation souhaitée


Lien ajouté le 17 mai 2019

Il est indiqué sur la page d'accueil du site que la procédure Parcoursup concerne cette année 898 054 candidats, dont 639 905 sont des lycéens, 133 057 des étudiants en réorientation et 125 092 des candidats non scolarisés, pour la plupart en reprise d'études (environ 110 000). Au total, ces candidats ont formulé 6,9 millions de vœux sur Parcoursup dans plus de 14 500 formations (soit 1 500 de plus qu'en 2018).

Il est mis en avant que cette procédure repose sur un "principe de solidarité". Mais rien ne dit que les candidats accepteront de libérer les places au fur et à mesure en acceptant les propositions, dans l'idée de libérer de nouvelles propositions à d'autres... sauf s'ils y sont conduits par les délais plus brefs qui leur sont accordés pour se décider.

Lire l'article de Louise Tourret publié sur Médiapart le 23 mai 2018 :
Parcoursup, une certaine vision de la société

Entre mercredi 15 mai et jeudi 16 mai 2019, la plateforme a adressé les premières réponses concernant  environ 1,5 millions de propositions qui ont été faites aux candidats. En voulant concentrer les réponses aux propositions sur un délai très court (du 15 au 19 mai), il semble que cela ait entraîné quelques bugs sur la plateforme. A moins qu'il s'agisse du nombre de place véritablement disponibles par filière qui ne soit pas très clair ou qui n'ait pas été clairement rempli par les établissements du supérieur.




Le 16 mai 2019, au lendemain de l'ouverture de la phase d'admission, les équipes de Parcoursup ont procédé aux vérifications quotidiennes d'usage. Au cours de ces vérifications, elles ont été alertées par des taux anormalement élevés de propositions d'admission formulées par certaines formations par rapport à leur capacité d'accueil. Cela concernerait un peu moins de 400 formations sur les 14 500 formations proposées soit environ 2% du nombre total de formations.

La plateforme d'accès à l'enseignement supérieur a été stoppée jeudi 16 mai et a redémarré le vendredi 17 mai à 12h30 avec, pour certains candidats, la remise à zéro des compteurs. La ministre a promis que ceux-ci bénéficieraient d' « un accompagnement particulier ». La deuxième saison de Parcoursup commence mal pour l'exécutif qui entendait réduire le stress et avait misé sur « la tranquillité » pour cette deuxième année de fonctionnement.

Un exemple de l'évolution des voeux satisfaits ou refusés dans Parcoursup depuis le 16 mai 2019 (option MPSI) :

Lien ajouté le 30 mai 2019

Lien ajouté le 2 octobre 2019

L’orientation étudiante à l’heure de Parcoursup : des stratégies et des jugements socialement différenciés (OVE Infos, septembre 2019). Document à télécharger sur le site d'OVE.

L’Observatoire national de la vie étudiante a lancé en 2019 une enquête inédite portant à la fois sur la transition du secondaire au supérieur (évolution des conditions de vie), les choix d’orientation à la sortie du secondaire et les processus de traitement de ces choix. Cette enquête, qui a porté sur la première version de la plateforme mise en place en 2018, ne tient pas compte des évolutions apportées à la procédure Parcoursup dès sa deuxième année de mise en service ; les étudiants interrogés étaient inscrits pour la première fois en 2018-2019 à l’université et en classe préparatoire en France.

En complément, lire :

Frouilloux, Leïla (2016). Admission post-bac : un « libre choix » sous contrainte algorithmique, Justice spatiale, n° 10 , juillet 2016.
http://www.jssj.org/article/admission-post-bac-un-libre-choix-sous-contrainte-algorithmique/


Lien ajouté le 21 janvier 2021

Parcoursup ou la sélection par les algorithmes par Vincent Tiberj  (La Vie des idées 12 janvier 2021) :
 
Parcoursup : archéologie des « algorithmes locaux » et de leur dissimulation

Liens ajoutés le 27 février 2021


Lien ajouté le 19 mars 2021


Lien ajouté le 30 septembre 2021


Lien ajouté le 26 novembre 2021

D’Admission post‑bac à Parcoursup : quels effets sur la répartition des néo‑bacheliers dans les formations d’enseignement supérieur ? (Insee, 2021)






Etudier les conflits maritimes en Asie en utilisant le site AMTI


Le projet Asia Maritime Transparency Initiative (AMTI) vise à fournir une plateforme d'information, d'analyse et d'échange sur les questions de sécurité maritime en Asie. Le site a été conçu par le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un institut américain d'études politiques et d'analyses stratégiques qui essaie de fournir des informations objectives sur les enjeux de politique et de sécurité internationales.

Les informations, régulièrement mises à jour, sont présentées sous forme de cartes interactives. Elles permettent d'étudier les revendications territoriales et maritimes des différents pays d'Asie. Ces cartes sont  agrémentées d'images satellites en haute résolution permettant de suivre la transformation des îles, en particulier les Spratleys et les Paracels que la Chine a intégrés dans sa zone d'influence. Mais le site permet aussi d'aborder d'autres types de conflits ou de litiges maritimes en Mer de Chine orientale, en Asie-Pacifique et dans l'Océan Indien. En cochant et en décochant les pays, on peut faire apparaître de manière très claire les périmètres des eaux territoriales et des ZEE ainsi que leurs zones de chevauchement (avec les lignes de base précises ayant permis de les délimiter). La carte inclut une option de filtre qui vous permet d'afficher n'importe quelle combinaison de revendications territoriales en fonction des pays :


La ligne à neuf traits défendue par la Chine (la fameuse "langue de boeuf") ainsi que la ligne en forme de U de Taïwan dans la mer de Chine méridionale sont représentées en pointillés de manière à montrer l'ambiguïté de ces revendications. Dans un souci d'objectivité, sont représentées uniquement les réclamations territoriales fondées sur les accords internationaux, la législation nationale et la soumission publique des réclamations des demandeurs. Ainsi dans la mer de Chine méridionale, les droits maritimes des îles Paracels et Spratleys ne sont pas indiqués en raison d'un manque de clarté dans les revendications formulées par les différents pays. Le site annonce que ces informations seront mises à jour lorsque la situation en mer de Chine méridionale sera plus claire. 

Le suivi des images île par île est vraiment très instructif et permet d'étudier l'évolution rapide de l'artificialisation et de la militarisation de ces îles et archipels :


Certaines îlots émergent à peine de l'eau et sont inhabités, posant des problèmes de calcul de la ZEE. Pour générer une ZEE autour d’une île, il faut selon la convention de Montego Bay (1982) qu’elle ne soit pas recouverte à marée haute, qu’elle soit habitée et qu’elle possède une activité économique propre. Pour chacune des îles revendiquées, le site donne une description très précise avec son nom dans différentes langues, ses coordonnées géographiques, son statut légal et sa superficie réclamée.

Le récif de Fiery Cross est localisé dans la partie occidentale de l'archipel des îles Spratleys, entre la côte vietnamienne et l'île de Bornéo. Il est également connu sous sa désignation chinoise d'île Yongshu. Il a été largement remanié et agrandi entre 2014 et 2016 par les autorités chinoises. Celles-ci ont voulu en faire une base aérienne et navale stratégique dans la partie sud des eaux territoriales qu'elles revendiquent. Sa superficie est désormais de 274 hectares, ce qui est suffisant pour abriter une longue piste (environ trois kilomètres), utilisable par des bombardiers stratégiques, des chasseurs et des avions civils :


Dans un communiqué du 18 mai 2018, le site AMTI fait état pour la première fois de l'atterrissage de bombardiers chinois Xian H-6K, capables de lancer des missiles de croisière par air  Ces bombardiers à longue portée de dernière génération peuvent décoller de Woody Island, la plus grande base militaire des îles Paracels, et couvrir l'ensemble de la mer de Chine méridionale. Le site AMTI souligne le rôle de Woody Island en tant que base avancée pour des déploiements éventuels dans les îles Spratleys plus au sud :



Le rayon d'action des avions de combat H-6K est d'environ 1000 miles nautiques (1 800 km). La quasi-totalité des Philippines tombe dans leur rayon d'action, dont la capitale Manille ainsi que les cinq bases militaires prévues par l'Accord de coopération et de défense signé avec les Etats-Unis. Avec les améliorations techniques qui pourraient conférer au H-6K un rayon d'action de près de 1900 milles nautiques, ce serait toute l'Asie du Sud-Est qui serait accessible depuis Woody Island. D'ores et déjà, les avant-postes des "Big 3" dans les Spratleys (les îles de Subi, Mischief et Fiery Cross Reefs) mettent Singapour et une grande partie de l'Indonésie à portée des bombardiers. Depuis les Spratleys, les bombardiers H-6K pourraient atteindre les installations de défense américaine au nord de l'Australie ou au Guam. Les déploiements actuels et futurs de plates-formes aériennes et de missiles dans les Paracels et les Spratleys ne cessent d'étendre les capacités de projection chinoises à partir de ces îles avant-postes :



Au total le site AMTI permet de documenter de manière précise les enjeux géopolitiques et géostratégiques de ces territoires maritimes en Asie. L'étude est centrée sur les cinq  pays qui ont les principales revendications territoriales : la Chine, la Malaisie, les Philippines, Taïwan et le Vietnam. Ces pays occupent à eux seuls près de 70 îles et récifs en mer de Chine méridionale. En n'hésitant pas à remblayer et à poldériser avec du sable, ils ont construit plus de 90 avant-postes dont beaucoup ont connu une expansion rapide au cours de ces dernières années, au point de devenir de véritables îles "portes-avions". La Chine est la principale puissance régionale à exercer une très forte pression sur ces récifs coralliens transformés en îles artificielles.

Pour compléter
    • Un parcours pédagogique avec Google Earth proposé par le site Voyages virtuels de Jean-Marc Kiener. 
    • Une storymap qui retrace les étapes du conflit depuis 2015 par le quotidien Al Jazeera
    • Une storymap en plusieurs chapitres décomposant les enjeux proposée en 2018 par CNN.
    • Dossier de presse avec infographies récentes réalisé par le site Reuters graphics en collaboration avec Earthrise Media, 24 mai 2018.
    • Mer de Chine, la guerre des archipels. Film de Marc Petitjean (Arte) disponible sur Youtube.
    • La Chine n'a pas de droits historiques en mer de Chine. Article du journal Le Monde du 12 juillet 2016.
    • Une partie de Go dans l’Océan Indien : stratégie maritime chinoise, réalité indienne et arbitrage américain. Perspectives Internationales, 19 avril 2014.
    • François Taglioni, Les petits espaces insulaires au cœur des revendications frontalières maritimes dans le monde, L'Espace Politique, 2007.
    • Yann Roche, La Mer de Chine méridionale : un enjeu frontalier majeur en Asie du Sud-Est », L’Espace Politique, 2013.
    • Sylvain Genevois, La cartographie des espaces maritimes au prisme de la géographie scolaire. Actes du Grand Séminaire de l'océan Indien 2016. "Entre terres et mers, cartographies du sud-ouest de l'océan Indien", Sep 2016, Saint-Denis. Université de la Réunion.  
    •  
    Lien ajouté le 14 septembre 2019

    Une carte des territoires revendiqués en mer de Chine méridionale avec les capacités navales de chaque pays à partir des données du CSIS : http://geopoliticalfutures.com/conflicting-claims-in-the-south-china-sea/



    Lien ajouté le 18 octobre 2019

    Le film d’animation Abominable produit par DreamWorks et Pearl Studio est au coeur d'une polémique à cause d'une scène montrant une carte avec la "ligne en neuf traits" en mer de Chine méridionale, ce qui n'a pas manqué de provoquer la colère du Vietnam qui a retiré le film des salles du pays.
    http://www.3dvf.com/abominable-lexpansionnisme-chinois-au-coeur-du-film-colere-au-vietnam/

    Lire le fil Twitter de Jules Grandin :


    Liens ajoutés le 10 janvier 2020





    Lien ajouté le 13 mai 2021

    Lien ajouté le 3 septembre 2022

    Lien ajouté le 15 mai 2023
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    Entre profusion et manque : défis et limites de l’usage et de la production de données en géographie de l’éducation


    ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE LYON – INSTITUT FRANÇAIS DE L’EDUCATION
    Entrée libre - 22 juin 2018

    Journée d’étude réalisée dans le cadre du programme E C R I T E
    (Etude sur les Contextes de RecomposItions Territoriales en Education)

    9h30 - 10h00
    • Présentation de la journée et mot d’introduction Antoine Laporte et Michel Lussault – ENS de Lyon
    LES ENJEUX SOCIO-ETHIQUES DE L’UTILISATION DES DONNEES
    10h00 - 12h00
    • Du stratégique au sensible. Une approche de géographie sociale de l’éducation David Giband – Université de Perpignan
    • Compter, mesurer, responsabiliser : les enjeux de l’accountability aux États-Unis et ses dérives Nora Nafaa – Université de Perpignan
    • L'accès aux données d'affectation dans le supérieur : enjeux éthiques Leïla Frouillou – Université de Nanterre

    LA QUESTION DES INEGALITES SOCIO-SPATIALES
    Approche par les collèges
    13h30 - 15h00
    • Les données scolaires pour l'étude des inégalités socio-spatiales, 1980-2018 Jean-Christophe François – Université Paris 7
    • Accéder, associer et combiner les données scolaires. Enjeux géographiques de l’exploitation des bases de données du second degré. Gwenaelle Audren – Université Aix-Marseille
    Pause
    15h15 - 17h00
    Approche par l’enseignement supérieur
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    • Mobilité des publics universitaires vue des campus : de la production de données à l’aide à la décision. Olivier Klein et Louafi Bouzouina – ENTPE

    ENS de Lyon - IFE
    15 parvis René-Descartes,
    69007 Lyon
    Site Buisson – Salle D8-001
    Arrêt Debourg (Ligne métro B, Tram T1)



    Présentation de l'Opportunity Atlas et des problèmes qu’il pose



    Cartographier le parcours d'un migrant avec Google Maps

    "L'idée c'était d'avoir une vision concrète du parcours d'un migrant". Au collège Val d'Oudon du Lion d'Angers, Pierre Ramon, professeur d'histoire-géographie, a adopté une double démarche. D'abord faire rencontrer par les élèves Alex, un migrant érythréen. Ensuite, avec des outils Google Maps, observer et cartographier son parcours. Au final, une découverte humaine où la géographie et ses outils sont au service d'une réflexion citoyenne... Pierre Ramon se défend de pratiquer une géographie engagée et il a raison. En fait il pratique une géographie citoyenne, celle qui donne aux futurs citoyens les moyens de devenir des acteurs de la gestion de leur espace.

    Voir l'interview complète de Pierre Ramon pour le Café pédagogique.

    Consulter les cartes produites par les élèves sur le site du Collège du Val d'Oudon.
    Ce serait intéressant de tester des scénarios de cartographie collaborative permettant de travailler avec des groupes d'élèves sur une même carte. D'autres outils que Google Maps permettent également de faire ce travail tels Umap ou Framacarte, même si les outils fournis par OpenStreetMap sont pour l'instant moins connus et moins usuels que Google Maps.
     
     
    Pour prolonger la réflexion sur la cartographie des récits de migrants :
    • Sébastien CAQUARD et Thierry JOLIVEAU (2016). Penser et activer les relations entre cartes et récits, M@ppemonde n°123.
    • Romain LIAGRE (2008). De la difficulté de cartographier les itinéraires migratoires clandestins, Espace populations sociétés, 2008/3, 453-461.
    • Camille RENARD (2015). Où vont les migrants européens ? Migrants : trois cartes pour comprendre, France Culture, 3 juillet 2015.
    • Maëline LE LAY (2015). Cartographier les récits de migrants : Autour de The Mapping Journey Project de Bouchra Khalili, LAMenparle, 12 octobre 2015.



    6e Rencontres nationales autour du projet OpenStreetMap

    Les 1-2-3 juin 2018, le campus de l’Université Bordeaux Montaigne accueille les 6e Rencontres Nationales autour du projet OpenStreetMap : le State Of The Map France (SotM).

    State of the Map France
    Durant 3 jours, contributeurs, utilisateurs, représentant.e.s de collectivités et d’entreprises gravitant autour du Web et de l’information géographique, chercheur.e.s, mais aussi personnes curieuses de découvrir cette « carte libre du monde », ce commun que représente OSM, se retrouveront pour partager leurs expériences, se tenir informés, se former, découvrir l’écosystème et les multiples applications - existantes ou à imaginer – autour d’OpenStreetMap.

    Pour en savoir plus : http://sotm2018.openstreetmap.fr/ :

    Lien vers le programme, plus de 80 présentations pour 60 heures d’interventions, d'ateliers, de tables rondes : http://sotm2018.openstreetmap.fr/programme.html

    Formulaire d'inscription : http://sotm2018.openstreetmap.fr/inscription.html



    Unfiltered news, le site qui fait sortir de sa bulle géographique


    Unfiltered News est un incroyable site web qui permet de visualiser ce qui fait chaque jour l’actualité dans la plupart des pays du monde. Voir la présentation complète de l'application par Fidel Navamuel sur son site Outils TICE.

    Ce site rassemble, sous forme de carte interactive, les sujets les plus abordés par pays. Il s'agit des sujets les plus importants issus de Google Actualités. Ils sont consultables par jour et par pays et regroupés en fonction des grands thèmes abordés (ou non). 

    Le site Unfilitered News nous offre la possibilité de sortir de la bulle dans laquelle nous sommes enfermés par notre situation géographique. Très utile pour l'Education aux médias et à l'information (EMI) et pour l'Education civique.


    Il convient cependant de noter que l'idée de ce site provient d'un think tank. Unfiltered New n'est donc pas neutre  : il est issu d'un incubateur de Google (Jigsaw), investi de la nouvelle croisade numérique de Google pour affronter les grands défis du monde. Voir la présentation de Jigsaw sur le site Intelligences connectées.



    L'histoire par les cartes : Le Monde vu d’Asie, une histoire cartographique

    Le Monde vu d’Asie. Une histoire cartographique de Pierre Singaravélou et Fabrice Argounès édité par Le Seuil et le Musée national des arts asiatiques-Guimet/MNAAG, 2018, 192 p. ISBN : 978-2021375008 Prix : 35 €.



    "Ce beau livre relate une autre histoire du monde, centrée sur l’Asie à travers des chefs d’œuvre cartographiques et iconographiques, célèbres ou méconnus, qui témoignent des échanges féconds entre les différentes régions asiatiques, ainsi qu’entre l’Asie et le reste du monde du XVe au XXe siècle. Après avoir présenté les univers cosmographiques hindou, jaïn, bouddhiste et taoïste qui constituent la matrice des cartographies religieuses, les auteurs nous invitent à suivre certains explorateurs comme l’amiral Zheng He, des moines tel Xuanzang et ses fameuses Pérégrinations vers l’Ouest, et les commerçants partis sur les routes des "grandes découvertes" asiatiques. Les nouveaux pouvoirs royaux et impériaux mettent en scène leur autorité sur le territoire grâce à la cartographie, à travers la représentation des conquêtes, des frontières, des grands travaux et des capitales. Longtemps, les mappae mundi chinoises, coréennes et indiennes confondent le monde avec l’Asie et relèguent l’Europe et l’Afrique dans les marges des cartes. À partir de la fin du XVIe siècle, la coopération entre les jésuites européens et les savants chinois induit un décentrement, qui ouvre des perspectives géographiques aux élites autochtones, tout en situant l’Asie au cœur du monde. Au XIXe siècle, la présence coloniale européenne apparaît sur les cartes qui traduisent d’autres formes d’hybridation des savoirs. Les Occidentaux se sont alors réapproprié ces savoirs cartographiques asiatiques et une grande partie de ces œuvres ont été déplacées notamment dans certaines collections françaises."

    Pierre Singaravélou est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France, a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire du fait colonial et de la mondialisation en Asie aux XIXe et XXe siècles. Il dirige les Éditions de la Sorbonne et le Centre d’histoire de l’Asie contemporaine. 
    Fabrice Argounès est enseignant en géographie à l’université de Rouen-Normandie et chercheur en épistémologie et histoire de la géographie et de la cartographie. Il a publié plusieurs livres sur l’histoire de la cartographie et la géopolitique en Asie et dans le Pacifique.
    Tous les deux sont commissaires de l’exposition "Le monde vu d’Asie. Une histoire cartographique" qui a lieu au musée Guimet.

    Lire l'interview des deux auteurs dans Libération.

    Voir le diaporama.


    « Carte générale de tous les pays de la terre », de K. Yoshiharu (1809-1810), avec l'Asie au centre du monde.

    « La carte de Matteo Ricci : transfert et traduction géographiques de l’Europe vers l’Extrême-Orient ». Par Vincent Capdepuy sur le blog Histoire globale

    Mapping the World : Perspectives from Asian Cartography. L'ouvrage, disponible en téléchargement, rassemble différentes traditions cartographiques et visions du monde et explore l'échange de connaissances cartographiques entre les civilisations à travers le monde. Ecrit par les commissaires de l'exposition qui a eu lieu à Singapour Pierre Singaravélou et Fabrice Argounès, ce livre présente des chefs-d'œuvre de l'histoire cartographique de diverses institutions et nous invite à apprécier la beauté et la diversité de la cartographie asiatique.


    Liens ajoutés le 2 août 2021


    Lien ajouté le 9 novembre 2021

    Lien ajouté le 10 décembre 2021

    Lien ajouté le 10 octobre 2022

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    Chercher une carte IGN par thème d'études


    Vous cherchez une carte du @Geoportail avec du bocage, une raffinerie, de la périurbanisation ?

    Pour leurs cours de géographie ou de cartographie, les enseignants sont souvent à la recherche de cartes IGN contenant un certain type d'éléments : une carte avec vignoble, une zone industrielle, un barrage...

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    Lien ajouté le 15 février 2022

    Lien ajouté le 9 juillet 2023
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    Programme des Geodatadays 2018

    DÉCOUVREZ LE PROGRAMME DES GEODATADAYS 2018
    3 et 4 juillet 2018, aux Docks du Havre
    www.geodatadays.fr
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    En avant-première :
    Restitution de la mission parlementaire sur les données souveraines par Mme Valéria FAURE-MUNTIAN, députée de la 3e circonscription de la Loire Des débats stratégiques...
    • Biens communs, données souveraines : demain, quel paysage pour l’information géographique en France ?
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    • Open data, innovation… comment la géomatique et les géomaticiens rendent les territoires plus intelligents 
    • L'Eau et le littoral Trois grands défis pour demain... 
    • Sécurité des données et des traitements : nouveaux enjeux, nouvelles obligations 
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    • L’Internet des Objets, les véhicules autonomes : nouvelle frontière ou nouvelle opportunité ? Trois ateliers pratiques... 
    • L’occupation du sol en questions 
    • Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le PCRS sans jamais oser le demander
    • L’accompagnement des communes : l’exemple de l’adresse et des documents d’urbanisme 

    Un festival de Géo-innovations... pour faire connaître et tester de nouveaux concepts, idées, produits... Vous avez un projet innovant à présenter ? Cliquez ici ! Des animations pour favoriser le networking...


    Les 30 ans de la revue M@ppemonde

    Image Mappemonde

    Pour marquer les 30 ans de la revue, Mappemonde organise un séminaire le 18 juin à partir de 14H00 (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Centre Panthéon, salle 1).

    La participation est ouverte à tous et gratuite, mais l’inscription est obligatoire, merci de bien vouloir vous inscrire sur le site de la journée : http://mappemonde30ans.sciencesconf.org/

    Cet évènement permettra de faire le point sur l’évolution de la revue depuis son origine et d’en discuter avec les personnes qui ont compté dans son histoire ainsi qu’avec ses lecteurs, autour de deux questions centrales :
    • Les évolutions de l’image géographique
    • Les enjeux de la publication scientifique, passés et à venir

    Programme :

    14H-14H30
    Avant-propos par le fondateur de la revue, R. Brunet

    14H30-15H
    D. Eckert et L. Grasland. La fabrication de la revue. Qui fait tourner Mappemonde ? Les cartographes et secrétaires de rédaction. Le comité de rédaction. Évolution de la maquette et des contenus (rubriques, prix de thèse, etc. Du papier à revue en ligne).

    15H-15H15
    L. Jégou, M. Noucher, O. Pissoat et G. Le Campion. Analyse des mots clefs et thématiques des résumés depuis 30 ans.

    15H15-16H30
    C. Didelon & H. Théry. L’évolution de l’image et de la production d’image en géographie depuis 30 ans, sur la base d’images extraites de la revue. Les outils, mais aussi les normes scientifiques et esthétiques

    16H30-16H45
    Questions / Discussion

    16H45-18H15
    Table ronde « revues » : les évolutions de la publication scientifique, particulièrement en géographie, depuis 30 ans.

    18H15-18H30
    Discours de clôture : Didier Josselin : Les enjeux de la publication scientifique pour les 10 prochaines années.

    N° spécial publié pour les 30 ans de Mappemonde
    https://journals.openedition.org/mappemonde/1696

    Grégoire Le Campion, Olivier Pissoat, Laurent Jégou et Matthieu Noucher
    30 ans d’articles dans Mappemonde. Une exploration par les mots-clés et les résumés

    Clarisse Didelon-Loiseau et Hervé Théry
    Trente ans d’images dans Mappemonde

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