La carte, objet éminemment politique. Les tensions géopolitiques entre Taïwan et la Chine


Depuis plus de 70 ans, la Chine et Taiwan ont évité d'en venir à un affrontement direct, mais les tensions restent toujours vives entre les deux pays. Les deux territoires sont séparés depuis 1949, lorsque la guerre civile chinoise, qui avait commencé en 1927, s'est terminée par la victoire des communistes et le repli des nationalistes du Kuomintang sur l'île de Taiwan (ancienne Formose). 

Depuis lors, le détroit séparant Taïwan de la Chine continentale - seulement 130 kilomètres au plus étroit - a été le théâtre de crises et de tensions quasi permanentes. Le conflit entre Taïwan et la Chine est-il en train de s'aggraver ? Retour en cartes pour comprendre le conflit d'un point de vue géopolitique et géostratégique.

Carte politique visant à montrer que Taïwan constitue un pays distinct de la Chine (source : Jakub Janda)



1. Vers une aggravation des tensions entre les deux pays

La visite à Taïwan de Nancy Pelosi et de membres du Congrès américain a suscité début août 2022 des réactions vives de la Chine. Le gouvernement de Pékin a procédé de nouveau à des exercices militaires en représailles à ce qu'il considère comme une violation du principe "une seule Chine". 

Nancy Pelosi s'est voulue rassurante et a affirmé être venue en paix dans la région : "Notre visite fait partie de notre voyage plus large dans l'Indo-Pacifique - y compris Singapour, la Malaisie, la Corée du Sud et le Japon - axé sur la sécurité mutuelle, le partenariat économique et la gouvernance démocratique. Nos discussions avec les dirigeants de Taïwan porteront sur la réaffirmation de notre soutien à notre partenaire et sur la promotion de nos intérêts communs, notamment la promotion d'une région indo-pacifique libre et ouverte. La solidarité de l'Amérique avec les 23 millions d'habitants de Taiwan est plus importante aujourd'hui que jamais, alors que le monde est confronté à un choix entre l'autocratie et la démocratie." 

« A Taïwan, Nancy Pelosi dit être venue en paix dans la région ; la Chine annonce des actions militaires ciblées »
(source : Le Monde)


« Les visites de parlementaires n’ont pourtant rien d’inhabituel. Ces dix dernières années, selon les autorités taïwanaises, 71 élus américains se sont rendus sur l’île durant la seconde présidence de Barack Obama (2012-2016), 35 pendant le mandat de Donald Trump et 31 depuis l’arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden. Mais elles prennent aujourd’hui une autre dimension. » (Le Monde).

"La situation actuelle montre clairement l'ingérence impudente des États-Unis", a déclaré le ministère des Affaires étrangères de Pyongyang selon les médias d'État nord-coréens. Tokyo et Séoul ont été eux-mêmes embarrassés par les conséquences de la visite de la présidente du Congrès à Taïwan. Le Japon s’est dit préoccupé par les exercices militaires chinois, dont certains ont débordé sur la zone économique exclusive (ZEE) japonaise.

« La Troisième Guerre mondiale va-t-elle commencer à Taïwan ? » (Ulyces). Depuis 2020, la Chine accroît la pression militaire sur Taïwan, avec la volonté de faire de l’île sa 23e province, par la force s’il le faut. Après l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, et l’affirmation récente de Joe Biden que les États-Unis défendraient l’île militairement si la Chine attaquait, se dirige-t-on vers un conflit généralisé ?

Une série de trois articles par Pierre Dagorn pour Le Monde - Les Décodeurs :


2. Sélection de cartes pour comprendre le conflit d'un point de vue géopolitique et géostratégique

2.1 Des tensions liées principalement à l'histoire ?

La tutelle des Qing sur Taïwan commence avec la conquête de l'île en 1683 et se termine en 1895, lorsque celle-ci est cédée à l'empire du Japon qui l'occupe jusqu'en 1945. Ce qui fait dire à Pékin que Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois de par son histoire, sa langue et sa culture.  

« Carte de ce qui appartient à l'empereur de la Chine dans l'île de Formose faite par ordre de l'empereur Kamhi - 1781 » (Gallica). La carte, extraite du volume XVIII des Lettres édifiantes et curieuses envoyées en Europe par des jésuites missionnaires en Chine, est censée montrer l'étendue du contrôle impérial chinois. En réalité, il s'agit d'une souveraineté limitée et partielle sur l'ouest de l'île, la partie orientale plus montagneuse étant restée longtemps peu connue. L'ouverture de cette partie sera justement un enjeu à partir de la fin du XIXe (voir l'exposition du National Palace Museum à ce sujet : « Ouvrir les montagnes et pacifier les aborigènes : l'empire Qing et les peuples autochtones taïwanais ») .

Carte de Jacques-Nicolas Bellin (1749) selon laquelle « l'intérieur de l'isle n'est pas connu » (source : Gallica)



Pour Antoine Bondaz, directeur du programme Taïwan à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), « c’est une réécriture totale de l’histoire ». Si une partie de Taïwan a été sous l’administration des Qing à la fin du XVIIe à partir de la province du Fujian, c'est l'occupation japonaise qui a beaucoup plus influencé Taïwan à partir du XXe siècle (voir ce thread d'Antoine Bondaz)

Carte du Fujian et de Formose (1684) à l’époque où elles appartenaient à la même province (Gallica)


« Taïwan n’a jamais appartenu à la République populaire de Chine » (La Croix). Pékin veut à tout prix une "réunification" avec Taïwan, laissant supposer que l’ancienne île de Formose aurait déjà fait partie de la République populaire de Chine. Ce qui relève d’une manipulation de la réalité historique par le parti communiste chinois depuis des décennies.

Le « Fujian, un porte-avions d’ambitions chinoises face à Taiwan » (Libération). Son nom ne doit rien au hasard. Le Fujian est la province qui fait face à Taiwan, le long du détroit de Formose. Une zone revendiquée par la Chine et source d’une tension grandissante entre Pékin et Washington.

Trois questions pour comprendre l'escalade des tensions entre la Chine et Taïwan (Geo).

Taïwan, l'histoire de l’autre Chine (France-Culture).

2.2 De simples tentatives d'intimidation ?

L'armée taïwanaise a signalé que des avions militaires chinois sont entrés dans ce qu'elle appelle sa « zone d'identification de défense aérienne » (ADIZ) ou ont traversé la ligne médiane du détroit de Taïwan au moins 131 fois depuis le 2 août 2022. Ces incursions sont en nette augmentation par rapport aux années précédentes. Au moins 11 missiles chinois sont tombés en mer au nord, au sud et à l'est de Taïwan. L'Armée populaire de libération a déclaré que ses missiles avaient "atteint tous précisément leurs cibles" (tirs effectués dans les 5 zones d'exercices prévues à cet effet), alors même que le Japon a déclaré que cinq missiles avaient atterri dans sa zone économique exclusive.

Taïwan-Chine : que signifient les termes géopolitiques ADIZ et ligne médiane ? (Geo).

Comparaison des exercices de tir réel de la Chine en 1995/1996 pendant la troisième crise du détroit de Taiwan et avec ceux qui annoncés en 2022 (ANU College of Asia & the Pacific).


2.3 Des manoeuvres pour encercler progressivement Taïwan ?

Les exercices militaires chinois sont en train de créer un précédent en franchissant la ligne médiane au sein de l'ADIZ et en encerclant progressivement Taïwan. 

« La nouvelle crise du détroit de Taiwan, expliquée en cinq graphiques » (El Mundo). On y trouve une représentation de la "pieuvre chinoise" (en rouge) enserrant Taiwan (en bleu). Voir également la série de représentations données par Dan Bejar pour Foreign Magazine.

« La nouvelle crise du détroit de Taiwan, expliquée en cinq graphiques » (El Mundo)

« La dernière illustration de l'exercice militaire chinois de "bouclage de Taiwan" pendant 72 heures ». Une storymap proposée par le Commonwealth Magazine (source taïwanaise).

« Comment la Chine pourrait étouffer Taïwan » (New York Times). La géographie de Taïwan la rend vulnérable à un blocus. Sa population, son industrie et ses ports sont concentrés sur son flanc ouest, le plus proche de la Chine.

2.4 Des problèmes liées aux délimitations des eaux territoriales et des ZEE ?

Les exercices militaires de la Chine « équivalent à un blocus aérien et maritime de Taïwan », a déclaré le général Yu Chien-chang, un haut responsable du département juridique du ministère de la Défense de Taïwan. "Ils chevauchent nos eaux territoriales et notre espace aérien et violent gravement notre souveraineté." 

La zone d’identification de défense aérienne (en anglais « Air defense identification zone » ou ADIZ) ne doit pas être confondue avec l’espace aérien. Des avions chinois pénètrent régulièrement dans l’ADIZ de Taïwan, ce qui n’a pas la même portée juridique ou militaire qu’une intrusion dans l’espace aérien proprement dit. La violation de l’ADIZ n’a pas d'autre portée que symbolique et politique. L'ADIZ de Taïwan a été créée par l'US Air Force après la Seconde Guerre mondiale. Elle est beaucoup plus grande que l'espace aérien souverain de Taïwan qui s'étend jusqu'à 12 milles marins de la côte. Les vols chinois ne sont pas entrés dans cet espace aérien souverain. Les incursions seraient donc plus un signal pour les États-Unis.

Quelles leçons tirer des manœuvres militaires chinoises dans le détroit de Taïwan ? (Source : RFI)



Les Chinois et les Taïwanais sont en désaccord sur les zones où sont tombés les missiles. Mais il semble que certains missiles aient débordé sur la ZEE du Japon.

Quatre  missiles balistiques auraient survolé l’île au-dessus de la capitale Taipei pour atterrir dans la ZEE du Japon (source : Ministère japonais de la Défense)



Le gouvernement taïwanais a par ailleurs déclaré qu'il étudiait si les routes aériennes et maritimes devaient être ajustées pour assurer la sécurité.

Taïwan est situé sur un couloir d'intense circulation maritime, ce qui accroît les risques d'accidents
(source : MarineTraffic)



Le réseau de câbles sous-marins de Taïwan tourne complètement le dos à la Chine (source : Submarine Map Cable)



3. Et si on changeait d'échelle : vers un conflit plus large au sein de l'aire indopacifique ?

Pour certains observateurs, la conquête de Taïwan s'inscrit dans des objectifs plus larges de la Chine. Il s'agit de briser la première chaîne d'îles alliées contre elle. Dans ce cas, la guerre impliquerait probablement le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis. Le plan serait d'expulser les États-Unis du Pacifique ouest et de forcer le Japon à accepter de facto l'hégémonie de la Chine dans la région.

 Prendre Taiwan pour briser la première chaîne d'îles (source : @IndoPac_Info)



Détail symbolique ou simple coïncidence ? La carte du commandement américain pour l'Indo-Pacifique montre Taïwan comme une sorte d'île sans nom au milieu des autres pays du Pacifique (US Indo-Pacom)



La carte publiée sur le site officiel du gouvernement chinois revendique non seulement le continent, mais aussi la mer de Chine méridionale et toutes ses îles, les îles Diaoyu (Senkaku) de la mer de Chine orientale, l'île de Taïwan, Aksai Chin au Cachemire et le Tibet du Sud (Arunachal Pradesh). La Chine a largement accru sa sphère d'influence en militarisant certains îlots de la mer de Chine méridionale (cf ligne en 9 traits visible sur la carte ci-dessous). La création d'une ADIZ en 2013 au-dessus de la mer de Chine orientale, qui chevauche également l'ADIZ de Taïwan et du Japon, fait partie de sa stratégie. 

Carte des divisions administratives de la République populaire de Chine, y compris les zones non réellement gouvernées (source : zh.wikipedia.org)



Faute de pouvoir briser le premier cercle d'îles, la Chine tente aujourd'hui de constituer un deuxième cercle dans le Pacifique (cf accord de sécurité signé en 2021 avec les Îles Salomon). Mais les pays insulaires du Pacifique sont eux-mêmes divisés sur la question de reconnaître Pékin ou Taipei.

La Chine riposte face à l'Australie concernant la "ligne rouge" des Îles Salomon (source : South China Morning Post)



Taïwan : un problème de reconnaissance internationale ?

Officiellement, la plupart des pays reconnaissent aujourd'hui une seule Chine, du fait que la République populaire de Chine (la RPC) menace de rompre toute relation officielle avec un pays qui reconnaîtrait Taïwan (la ROC). La double reconnaissance n’est donc pas possible. De fait, cela tend à accréditer la fiction d'"une seule Chine" défendue par Pékin.

Evolution de la reconnaissance de la RPC et de la ROC entre 1949 et 2018 (Wikipedia)



Dans les faits, beaucoup de pays reconnaissent la RPC en tant que gouvernement légitime de la Chine, mais entretiennent des relations avec la ROC (en brun clair sur la carte ci-dessous). Les pays qui ne reconnaissent que la RPC comme gouvernement légitime de la Chine (en orange) sont principalement des pays du Sud (une partie de l'Amérique du Sud, la majorité de l'Afrique et le Moyen-Orient).

Relations diplomatiques entre la République de Chine et les autres États du monde aujourd'hui
(source : Wikipedia)



« La loi américaine interdit les cartes "inexactes" de Taïwan » (Taipei Times). La loi de 2022 sur les crédits du Département d'État américain, des opérations à l'étranger et des programmes connexes stipule qu '« aucun des fonds mis à disposition par cette loi ne doit être utilisé pour créer, se procurer ou afficher une carte qui décrit de manière inexacte le territoire et le système social et économique de Taïwan et les îles ou groupes d'îles administrés par les autorités taïwanaises. »

« 34% des électeurs américains parviennent à localiser Taiwan sur une carte alors que la visite de Pelosi a attiré l'attention sur la situation de l'île » (Morning Consult).

De l’Ukraine à Taïwan : pourquoi les deux conflits sont liés ? Thread (Indopacifique.fr)


4. Une guerre de l'information qui passe aussi par la diffusion de "fake maps" ?

Les "fake maps" comme les "fake news" jouent un rôle de plus en plus important sur les réseaux sociaux : elles viennent étayer des discours et véhiculer des représentations. Même si elles ne sont pas à prendre au pied de la lettre, elles peuvent être intéressantes à analyser pour les visions qu'elles donnent. Certaines d'entre elles participent du mensonge et de la désinformation, d'autres sont plus ambiguës à interpréter par les discours implicites ou les valeurs qu'elles véhiculent. Plus ou moins trompeuses, ces "fake maps" donnent une image déformée et le plus souvent réductrice par rapport à la complexité des relations entre la Chine et Taïwan. 

Représentation artistique d'une Chine unique (source : Dan Bejar, Foreign Affairs Magazine)


La ligne rouge de la Chine repoussée par les Etats-Unis (un mème qui circule sur les réseaux sociaux)

« Nous avons à plusieurs reprises clairement exprimé notre ferme opposition à la visite potentielle de la présidente Pelosi à Taiwan. Si la partie américaine insiste pour effectuer cette visite et conteste la ligne rouge de la Chine, elle se heurtera à des contre-mesures résolues », a  déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijiang. 

Carte présentant la Chine comme une annexe de Taïwan (source : Terrible Map)

Réminiscence de l'époque où Taïwan revendiquait une partie de la Chine, ce qui n'est plus du tout le cas aujourd'hui, ou allusion à la force économique de Taïwan capable de rivaliser avec les ZES de la Chine ? Dans les faits, avec 23 millions d'habitants, Taïwan fait figure de nain démographique par rapport à la Chine (1,4 milliard d'habitants). Si l'on compare les forces militaires, la disproportion est encore plus plus manifeste (voir cette datavisualisation sur Statista).

En 1992, Taipei a ouvertement renoncé à sa revendication de juridiction sur la Chine continentale en déclarant que dans un esprit de pragmatisme, la juridiction de la ROC était désormais limitée aux régions de Taiwan, Penghu, Kinmen et Matsu. Plus tard, Taipei a également pris la décision d'indiquer sa volonté de tolérer la double reconnaissance - en acceptant l'extension pour tout gouvernement étranger de la reconnaissance diplomatique simultanée de la RPC et de la ROC.


« C'est maintenant le bon moment de revoir cette image des bases militaires américaines dans le monde. Qui encercle qui ? » (source : @zhang_heqing)


« S’ils font la nôtre, je vais faire la leur : un Taïwanais dresse une carte des installations militaires chinoises » (Libération).

Capture d'écran de la carte de Joseph Wen sur les bases de l’armée chinoise (source : Google Maps - Joseph Wen)


« Distribution de restaurants taïwanais, chinois, japonais, coréens à Taipei. Il y a plus de restaurants japonais que chinois, selon les données. Les assiettes ne trichent pas. » (source : @yanchen00). Ce type de comparaison destiné à montrer l'influence culturelle trouve rapidement ses limites. Si l'on prenait les MacDo implantés aussi bien en Chine qu'à Taïwan, en déduirait-on une américanisation des deux pays ? 



« Les cartes du site Baidu Maps montrent qu'il y a 38 restaurants de ravioli du Shandong et 67 restaurants de nouille du Shanxi à Taipei. Taiwan a toujours fait partie de la Chine. L'enfant perdu depuis longtemps finira par rentrer chez lui » (@AmbassadeChine).



L'ambassade de Chine en France a diffusé sur Twitter le 9 août 2022 un message selon lequel un train à grande vitesse Pékin-Taipei relierait la Chine à Taïwan (source : @AmbassadeChine). La ligne à grande vitesse Pékin-Fuzhou (LGV Jing-fu) existe en fait déjà, mais c'est Baidu Maps qui semble avoir ajouté en pointillés le projet de pont maritime de 120 km pour rejoindre Taipei. Vu les divisions politiques entre la Chine et Taiwan, il y a peu de chances que le projet aboutisse, même s'il a été annoncé à grand renfort de communication par le président Xi Jinping depuis 2016.




Lien ajouté le 23 mars 2023


Lien ajouté le 22 juin 2023


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