De la supériorité du globe sur la carte pour enseigner la géographie ? Un vieux débat


La découverte d'une chronique extraite d'un ancien numéro de la revue L'Année scientifique et industrielle paru en 1867 est l'occasion de s'interroger sur les avantages respectifs de la carte et du globe pour enseigner la géographie. La revue consacre un article sur "L'étude de la géographie et le nouveau globe terrestre de MM. Bonnefont et Larochette". 

Pour l'auteur de l'article, « si nous connaissons mal la géographie, la faute en est surtout aux moyens imparfaits qui nous sont offerts pour l'étude de cette science. Quelques cartes, un atlas, voilà tout ce qui sert à enseigner aux élèves la configuration de notre globe et les rapports de ses différentes parties [...] Pour étudier la géographie, il n'existe qu'un moyen c'est de prendre un globe terrestre, c'est-à-dire une représentation exacte de notre planète, en donnant à ce globe des dimensions suffisantes pour que l'étude de toutes les parties y soit facile. » Une affirmation qui trouve aujourd'hui un prolongement avec l'usage courant des globes virtuels et l'importance accordée à la visualisation...





En contrepoint, voici une carte de l'Armée américaine de 1942 (à vocation pédagogique) pour rappeler que "les cartes ne sont pas vraies à toutes fins", alors que "les globes donnent une vraie image du monde". Si cela pouvait être si simple...


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