Une synthèse du rapport sur les inégalités mondiales 2022 produit par le World Inequality Lab est disponible en français à cette adresse.
Le présent rapport offre la synthèse la plus à jour des travaux de la recherche internationale sur les inégalités mondiales. Les données et analyses qu’il rassemble s’appuient sur les études menées ces quatre dernières années par plus d’une centaine de chercheurs situés sur tous les continents, qui alimentent la World Inequality Database (WID.world). Le rapport a été dirigé par les économistes Lucas Chancel, Thomas Piketty, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman. Il révèle que la crise liée au Covid-19 a exacerbé un peu plus encore la captation des richesses mondiales par les plus fortunés. On y apprend que les milliardaires ont profité de la crise Covid et que les femmes touchent seulement 35% des revenus du travail.
https://wir2022.wid.world/
Pour accéder aux fiches par pays :
https://wir2022.wid.world/www-site/uploads/2021/12/CountrySheets_WorldInequalityReport2022_-WorldInequalityLab_7Dec.pdf
https://wir2022.wid.world/www-site/uploads/2021/12/CountrySheets_WorldInequalityReport2022_-WorldInequalityLab_7Dec.pdf
Pour télécharger les données, les graphiques et les cartes :
http://wir2022.wid.world/methodology/
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Base de données sur les inégalités mondiales (WID.world) :
http://wid.world/fr/accueil/
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Lien ajouté le 10 juillet 2025
"Inégalités géographiques en matière de mortalité prématurée. Explorer le rôle des facteurs socioéconomiques et de l'ethnicité au Royaume-Uni" (The Health Foundation). Il existe des différences significatives dans la probabilité de mourir prématurément (avant 75 ans) entre les différentes régions d'Angleterre et du Pays de Galles. Après prise en compte de l'âge et du sexe, le risque de mourir prématurément est presque deux fois plus élevé dans les 10 % de collectivités locales affichant les taux de mortalité prématurée les plus élevés que dans les 10 % de collectivités locales affichant les taux les plus faibles.
Lien ajouté le 10 décembre 2025
Rapport sur les inégalités mondiales 2026
https://wir2026.wid.world/download/
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Le Rapport mondial sur les inégalités 2026 est la troisième édition de cette série phare, après celles de 2018 et 2022. Ces rapports s'appuient sur les travaux de plus de 200 chercheurs du monde entier, affiliés au Laboratoire mondial sur les inégalités et contribuant à la plus grande base de données sur l'évolution historique des inégalités mondiales. Cet effort collectif représente une contribution majeure aux débats internationaux sur les inégalités. L'équipe a contribué à transformer la manière dont les décideurs politiques, les chercheurs et les citoyens appréhendent l'ampleur et les causes des inégalités, en mettant en lumière le séparatisme des plus riches et l'urgence d'une équité fiscale pour les plus fortunés. Leurs conclusions ont éclairé les débats nationaux et internationaux sur la réforme fiscale, la taxation du patrimoine et la redistribution, au sein de diverses instances, des parlements nationaux au G20. S’appuyant sur ces fondements, le rapport 2026 élargit les perspectives. Il explore de nouvelles dimensions des inégalités qui caractérisent le XXIe siècle : climat et richesse, disparités entre les sexes, accès inégal au capital humain, asymétries du système financier mondial et clivages territoriaux qui redessinent le paysage politique démocratique. Ensemble, ces thèmes révèlent que les inégalités actuelles ne se limitent pas aux revenus ou au patrimoine ; elles affectent tous les domaines de la vie économique et sociale. L'inégalité mondiale d'accès au capital humain demeure aujourd'hui considérable, probablement bien plus importante qu'on ne l'imagine. En Afrique subsaharienne, les dépenses moyennes d'éducation par enfant s'élevaient à environ 200 € (parité de pouvoir d'achat, PPA), contre 7 400 € en Europe et 9 000 € en Amérique du Nord et en Océanie : un écart de plus de 1 à 40, soit environ trois fois l'écart de PIB par habitant. De telles disparités déterminent les perspectives d'avenir de génération en génération, enracinant une géographie des opportunités qui exacerbe et perpétue les hiérarchies mondiales de richesse.
Le rapport montre également que les contributions au changement climatique sont loin d'être équitablement réparties. Si le débat public se concentre souvent sur les émissions liées à la consommation, de nouvelles études ont révélé le rôle crucial de la détention de capitaux dans les inégalités d'émissions. Les 10 % des individus les plus riches de la planète sont responsables de 77 % des émissions mondiales associées à la détention de capitaux privés, ce qui souligne combien la crise climatique est indissociable de la concentration des richesses. Pour y remédier, il est nécessaire de réorienter de manière ciblée les structures financières et d'investissement qui alimentent à la fois les émissions et les inégalités. L'inégalité entre les sexes apparaît également sous un jour différent si l'on tient compte du travail invisible et non rémunéré, effectué de manière disproportionnée par les femmes. Lorsque le travail domestique et de soins non rémunéré est inclus, l'écart se creuse considérablement. En moyenne, les femmes ne gagnent que 32 % du salaire horaire des hommes, activités rémunérées et non rémunérées confondues, contre 61 % si l'on exclut le travail domestique non rémunéré. Ces constats révèlent non seulement une discrimination persistante, mais aussi de profondes inefficacités dans la manière dont les sociétés valorisent et répartissent le travail. Au niveau international, le Rapport mondial sur l’équité 2026 montre comment le système financier mondial renforce les inégalités. Les économies riches continuent de bénéficier d’un privilège exorbitant : chaque année, environ 1 % du PIB mondial (soit environ trois fois plus que l’aide au développement) transite des pays les plus pauvres vers les pays les plus riches par le biais de transferts nets de revenus étrangers liés à des rendements excédentaires persistants et à des taux d’intérêt plus faibles sur la dette des pays riches. Inverser cette dynamique est essentiel à toute stratégie crédible d’équité mondiale. Enfin, le rapport souligne la montée des clivages territoriaux au sein des pays. Dans de nombreuses démocraties avancées, les écarts d'affiliation politique entre les grandes métropoles et les petites villes ont atteint des niveaux inédits depuis un siècle. L'inégalité d'accès aux services publics, aux opportunités d'emploi et aux chocs commerciaux a fragilisé la cohésion sociale et affaibli les coalitions nécessaires aux réformes redistributives. Outre une multitude de données inédites, le Rapport mondial sur l’inégalité 2026 offre un cadre de compréhension des interactions entre les inégalités économiques, environnementales et politiques. Il appelle à une coopération mondiale renouvelée pour s’attaquer à ces fractures à la racine : par le biais d’une fiscalité progressive, d’investissements dans le capital humain, d’une responsabilité climatique liée à la propriété privée et d’institutions politiques inclusives capables de rétablir la confiance et la solidarité.
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