Aller étudier ailleurs après le baccalauréat : entre effets de la géographie et de l’offre de formation
INSEE Première, no 172, 08/01/2019
Jérôme Fabre, Émilie Pawlowski, Pôle Emploi-population, Insee
À l’entrée dans l’enseignement supérieur, 6 bacheliers sur 10 choisissent une formation dans une autre zone d’emploi que celle où ils étudiaient en terminale. Cette mobilité dépend de la diversité de l’offre locale de formation. Elle varie aussi selon l’origine sociale des jeunes.
Les changements d’académie à l’entrée dans l’enseignement supérieur sont en revanche moins fréquents : ils concernent seulement 2 bacheliers sur 10 et dans un peu plus de la moitié des cas, ils s’accompagnent d’un déménagement. Ces mobilités concernent principalement des académies limitrophes.
Les changements d’académie à l’entrée dans l’enseignement supérieur sont en revanche moins fréquents : ils concernent seulement 2 bacheliers sur 10 et dans un peu plus de la moitié des cas, ils s’accompagnent d’un déménagement. Ces mobilités concernent principalement des académies limitrophes.
Principaux flux de néo-bacheliers entre les académies (2015)
Bacheliers de 2015 en première année d’enseignement supérieur en France entière (hors ceux partis à l’étranger et hors inscrits en école de management, en école paramédicale, sociale ou dans une école relevant du ministère de la Culture). Source : MESRI-Sies, systèmes d’information Sise et Scolarité.
SOMMAIRE :
- Une offre de formation supérieure riche, mais relativement concentrée dans le pays
- 6 bacheliers sur 10 étudient dans une autre zone d’emploi
- Les jeunes d’origine défavorisée sont moins mobiles
- Des mobilités entre académies souvent orientées vers le grand pôle régional
- Dans les académies de Rouen et Lyon, les néo-bacheliers sont peu mobiles
- Des mobilités importantes à l’intérieur des académies de Lille, Strasbourg, Nancy-Metz et Rennes
- À Grenoble et Limoges, les mobilités en dehors de l’académie sont privilégiées
- Des flux importants de néo-bacheliers entre les académies d’Île-de-France
- Selon les DOM, les étudiants sont plus ou moins mobiles
Cette étude s’appuie sur les fichiers des inscrits dans l’enseignement supérieur Sise (Système d’information sur le suivi de l’étudiant) et Scolarité à la rentrée 2015, à partir d’un investissement réalisé par l’Insee et le Sies du MESRI.
Cette étude porte sur les bacheliers de 2015 en première année d’enseignement supérieur (licences à l’université ou dans des instituts catholiques, DUT, STS, CPGE, écoles d’ingénieurs ; public ou privé), soit près de 80 % des étudiants s’inscrivant pour la première fois dans l’enseignement supérieur. Faute de système d’information adéquat, sont exclues les écoles de management recrutant au niveau baccalauréat, les écoles paramédicales, sociales et celles relevant du ministère de la Culture. Par ailleurs, les bacheliers partis étudier à l’étranger ne sont pas comptabilisés.
Entre 2009 et 2017, l’application Admission post-bac (APB) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche permettait aux élèves de postuler pour poursuivre leurs études dans le supérieur en effectuant des vœux, qu’ils classaient par ordre de préférence.
Concernant l'offre de formations dans les universités françaises et les
caractéristiques des mobilités étudiantes entre établissements et entre
villes, il est intéressant de lire le mémoire d'HDR de Myriam Baron (2013). L'auteure montre que l'Ile-de-France fonctionne comme une "île" du point de vue de la mobilité étudiante avec des effets de barrière entre régions.
Lien ajouté le 1er mai 2023
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— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 1, 2023
Lien pour télécharger les données sur le site de la Commission européenne https://t.co/KPxhKNFpWi
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