La première carte intitulée "Where are the 336 politicians in the Pandora Papers from ?" représente la répartition géographique des 336 hommes politiques impliqués directement dans ces affaires d'évasion fiscale. Les noms de ces personnalités restent anonymes. En cliquant sur la carte interactive, on accède au nombre d'hommes politiques concernés par pays. A noter qu'il s'agit d'un mapfail (on évite normalement de représenter des chiffres bruts en aplats). Le Washington Post en donne une liste plus détaillée dans un article assez documenté. La carte fait elle-même l'objet de commentaires sur le forum MapPorn. Il peut être intéressant de la confronter avec d'autres cartes ou graphiques montrant la perception de l'indice de corruption ou le taux de crime organisé par pays.
Après plusieurs mois de travail, l'équipe de journalistes a réussi à identifier plus de 27 000 sociétés offshores liées à des bénéficiaires économiques dans le monde entier. C'est également plus du double que le nombre de sociétés identifiées dans les Panama Papers. Cette deuxième carte est plus intéressante car elle permet de voir que la plupart des pays sont concernés, particulièrement la Russie et la Chine mais aussi les Etats-Unis qui semblaient épargnés sur la carte précédente. Moins soumises à l'impôt, il aurait été logique que les entreprises américaines soient moins concernées (ce qui n'est pas le cas).
En décembre 2018, les Bahamas ont adopté une loi contraignant les sociétés et certains trusts à déclarer l’identité de leurs véritables propriétaires. Depuis, des dizaines de millions de dollars ont été transférés depuis les Caraïbes et l’Europe, vers le Dakota du Sud.
Parmi les dizaines de milliers de propriétaires de sociétés révélés par les « Pandora Papers », dont 600 Français, figurent un nombre sans précédent de responsables politiques de haut niveau, aux quatre coins du monde : l’ancien premier ministre britannique Tony Blair, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, le président kenyan Uhuru Kenyatta, le premier ministre libanais Najib Mikati, le roi de Jordanie Abdallah II, le premier ministre tchèque Andrej Babis, le président équatorien Guillermo Lasso, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président gabonais Ali Bongo, le premier ministre ivoirien Patrick Achi, le président congolais Denis Sassou-Nguesso… A leurs côtés, une poignée d’hommes politiques français, souvent murés dans le silence au moment d’expliquer la raison d’être de leurs sociétés offshore. Au total, l’ICIJ a dénombré dans le leak plus de 300 responsables publics du monde entier.
Sources utilisées
Enquête du Consortium international des journalistes d’investigation : Pandora Papers (ICIJ)
« Pandora Papers » : plongée mondiale dans les secrets de la finance offshore (Le Monde)
Billions hidden beyond reach (The Washington Post)
Pandora papers: biggest ever leak of offshore data exposes financial secrets of rich and powerful (The Guardian). Avec une carte des 14 fournisseurs qui ont permis d'obtenir les fichiers source.Criminality scores of european countries (MapPorn) d'après les données du Global Organized Crime Index
Lien ajouté le 12octobre 2021
Merci 🙏
— Cartographe encarté (@nico_lambert) October 12, 2021
Cette carte à retrouver dès aujourd'hui sur le site web de l'@humanite_fr. #PandoraPapers #DataViz
👉 https://t.co/Kxb2NvTsxm https://t.co/MLH9F53nIu pic.twitter.com/MvUXzqCgzZ
Lien ajouté le 14 octobre 2021
Words mentioned in the 260k unique tweets (excluding retweets) that mention #pandorapapers the last few days. #rstats #dataviz pic.twitter.com/gpCk74adNx
— Anders Sundell (@sundellviz) October 6, 2021
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