La situation financière des communes selon le revenu moyen par habitant


Source : Guillaume Leforestier (2025). La situation des communes en 2023 selon les revenus de leurs habitants, Bulletin d'Information Statistique de la Direction générale des collectivités locales, n°194, avril 2025.

La Direction générale des collectivités locales publie la situation des communes en 2023 selon les revenus de leurs habitants. Les communes dont les habitants disposent d'un revenu moyen élevé sont situées principalement sur le littoral, les régions frontalières avec la Suisse, l'Allemagne et le Luxembourg, ainsi que dans les zones périphériques des grands centres urbains. Cette géographie diffère de celle des communes analysées selon leurs recettes de fonctionnement par habitant, en raison notamment de leur modèle de financement, qui ne repose que partiellement sur les revenus des habitants. Pour autant, la situation financière des communes ayant des habitants à hauts revenus présente certains traits communs. Leurs recettes et des dépenses de fonctionnement par habitant sont un peu plus importantes. Au regard des différents indicateurs financiers, leur situation financière se révèle glo-balement plus favorable, surtout pour les communes de moins de 50 000 habitants. Pour ces der-nières, les différents ratios financiers sont sensibles au revenu des habitants, contrairement aux communes plus peuplées, hormis l'effort d'investissement. Les communes aux habitants les plus aisés consacrent une part plus importante de leurs dépenses dans certains domaines: culture, sport et jeunesse, santé et action sociale, ou encore transports, routes et voirie.

Le revenu moyen par habitant est appréhendé ici à travers le revenu fiscal de référence. Le modèle économétrique utilisé répartit les communes selon leur quartile de revenu moyen par habitant en 2022 et leur quartile de recettes de fonctionnement en 2023. Plus le revenu de leurs habitants est élevé, plus les communes appartiennent à des aires d'attraction des villes de grande taille. La situation est plus favorable pour les communes de moins de 50 000 habitants aux habitants à hauts revenus. Les efforts d'investissement et d'équipement sont globalement plus soutenus dans les communes aux habitants aisés. Les cartes et données peuvent être consultées sur le site de l'Observatoire des territoires.

La Direction générale des collectivités locales publie régulièrement des analyses statistiques. Pour accéder aux différents numéros du Bulletin d'Information Statistique (BIS) de la DGCL, cliquez sur ce lien. Voir notamment le numéro concernant les structures territoriales au 1er janvier 2025.

Pour compléter 

L'INSEE fournit chaque année des données sur la structure et la distribution des revenus ainsi que l'inégalité des niveaux de vie en France. Ces données sont issues du dispositif Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) et sont disponibles à différents niveaux géographiques (régions, départements, arrondissements, EPCI, EPT, CTCD, communes, aires d'attraction des villes, unités urbaines, zones d’emploi).

L'Observatoire des inégalités a publié en février 2025 un palmarès des villes françaises les plus inégalitaires.

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Agroclimat2050, un outil pour prévoir l'impact des événements météorologiques sur la production agricole


Serge Zaka (sergezaka.bsky.social), qui est ingénieur agronome et docteur en agroclimatologie, s'est fait connaître en tant que lanceur d'alerte sur les impacts du changement climatique sur la production agricole. Il a créé le site Agroclimat2050 (agroclimatologie.com) qui entend devenir le premier service cartographique agroclimatique de France.

L'outil « gratuit, sans compte et ouvert à tous » vise à cartographier les risques agroclimatiques. Il propose actuellement les pertes de fleurs dues au gel, à une résolution de 1,3 km² sur toute la France, et de 5 à 12 km² sur l’ensemble de l’Europe. La pomme et la mirabelle ont également été ajoutés. A terme, d'autres cultures et arbres fruitiers vont rejoindre la danse. Les données sont issues du modèle ARPEGE (Météo-France) et de l'opendata du gouvernement français. Les prévisions s'appuient également sur les données des modèles de prévisions numériques Global Forecast System (GFS/NOAA) et AROME (Météo-France).

À terme, le site proposera :

  • L’accessibilité des parcelles agricoles
  • Des indices de stress thermique pour une dizaine d’animaux d’élevage
  • Des indices de développement pour plusieurs maladies et ravageurs
  • L’échaudage des céréales et le stress thermique et hydriques pour toutes les grandes cultures.
  • La vitesse de croissance des légumes potagers, en irrigué ou non ou des grandes cultures.
  • Les cumuls de degrés-jours pour toutes les espèces agricoles en France

Il s’agit encore d’un prototype. « Soyez indulgents : ce projet est entièrement autofinancé, développé avec mes propres moyens, au service du monde agricole ». Ces prévisions ne doivent pas être utilisées pour la protection des biens et des personnes. En aucun cas la responsabilité de leur auteur ou d'Agroclimat2050 ne pourrait être engagée. Ainsi, Agroclimat2050 souligne que ses prévisions sont informatives et ne remplacent pas les informations officielles des services météorologiques nationaux.

Pour compléter

Interview de Serge Zaka pour la Chambre d'agriculture de l'Ain.
« Il se consacre à l’étude de l’impact du changement climatique sur l’agriculture, qu’il s’agisse des grandes cultures, du maraîchage, de l'arboriculture, de la viticulture, de l’élevage. Son mot d’ordre : anticiper. Grâce à une approche scientifique rigoureuse, il s’efforce de mieux comprendre et prévoir ces transformations afin d’identifier des stratégies d’adaptation et d’atténuation. L’objectif est clair : préserver une production agricole durable, résiliente et de qualité afin que la France garde son indépendance agricole d’ici 2050. Serge ZAKA répond à nos questions. »

Il faut sortir de la politique pansement, court-termiste : pour révolutionner l'agriculture, les pistes de l'agroclimatologue Serge Zaka (FranceInfo). 
« Nouvelles cultures, gestion de l'eau, travail du sol : face aux pertes de plus en plus importantes des agriculteurs, l'agroclimatologue Serge Zaka nous présente ses solutions pour faire face au changement climatique dans la région. »

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Résultats d'enquête dans 125 pays concernant le soutien réel et perçu à l’action climatique


Source : Andre, P., Boneva, T., Chopra, F. et al. (2024). Globally representative evidence on the actual and perceived support for climate action. Nature Climate Change, 14, p. 253–259 (article disponible en open access), https://doi.org/10.1038/s41558-024-01925-3

Des chercheurs ont interrogé environ 130 000 personnes dans 125 pays à travers le monde sur le changement et le réchauffement climatique. Ils ont constaté que 89 % des personnes souhaitaient davantage d’action politique pour lutter contre le changement climatique. Comme il s'agit de données déclaratives, l'enquête reflète plus des perceptions que des pratiques. Cette enquête mondiale sur le changement climatique permet malgré tout de remettre en cause la représentation commune selon laquelle l'opinion serait frileuse par rapport à l'action climatique. 

Résumé

L'atténuation du changement climatique nécessite une coopération mondiale, mais les données mondiales sur la volonté d'agir des individus restent rares. Dans cette étude, les chercheurs ont conduit une enquête représentative dans 125 pays, auprès d'environ 130 000 personnes. Les résultats révèlent un large soutien à l'action climatique : 69 % de la population mondiale se déclare prête à contribuer à hauteur de 1 % de son revenu personnel, 86 % adhère aux normes sociales pro-climat et 89 % exige une action politique renforcée. Les pays confrontés à une vulnérabilité accrue au changement climatique affichent une volonté de contribuer particulièrement élevée. Malgré ces statistiques encourageantes, on constate que le monde est plongé dans une forme d'ignorance généralisée, où les individus sous-estiment systématiquement la volonté d'agir de leurs concitoyens. Ce décalage de perception, combiné à un comportement individuel coopératif conditionnel, pose des défis pour la poursuite de l'action climatique. Par conséquent, sensibiliser au large soutien mondial à l'action climatique devient crucial pour promouvoir une réponse unifiée au changement climatique.

Un soutien mondial généralisé à l'action climatique (source : Andre et al., 2024).


a, c, e Proportions moyennes mondiales de répondants disposés à contribuer à hauteur de 1 % de leur revenu (a), approuvant les normes sociales pro-climatiques (c) et exigeant une action politique (e). Des pondérations ajustées en fonction de la population sont utilisées pour garantir la représentativité au niveau mondial. 

b, d, f Cartes du monde dans lesquelles chaque pays est coloré en fonction de sa proportion de répondants disposés à contribuer à hauteur de 1 % de leur revenu (b), approuvant les normes sociales pro-climatiques (d) et exigeant une action politique (f). Des pondérations ont été effectuées pour tenir compte de la procédure d'échantillonnage stratifié.

Les chercheurs ont conçu cette enquête mondiale sur le changement climatique afin d'obtenir des données représentatives à l'échelle mondiale sur la volonté d'agir contre le changement climatique. L'enquête a été menée dans le cadre du sondage mondial Gallup 2021/2022 auprès d'un ensemble vaste et diversifié de pays (N =125) en utilisant une méthodologie d'échantillonnage et d'enquête commune (voir la méthodologie). Les pays inclus dans cette étude représentent 96 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), 96 % du produit intérieur brut (PIB) mondial et 92 % de la population mondiale. Afin de garantir la représentativité nationale, chaque échantillon de pays a été sélectionné aléatoirement parmi la population résidente âgée de 15 ans et plus. Les entretiens ont été menés par téléphone (courant dans les pays à revenu élevé) ou en face à face (courant dans les pays à faible revenu), avec des numéros de téléphone ou des adresses tirés au sort. La plupart des échantillons nationaux comprennent environ 1 000 répondants, et l'échantillon mondial comprend un total de 129 902 personnes.

Les données de l'Enquête mondiale sur le changement climatique sont disponibles à l'adresse https://doi.org/10.15185/gccs.1. Les références et la documentation des données externes et propriétaires, telles que celles du sondage mondial Gallup, sont disponibles dans les Informations supplémentaires.

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Atlas de l'architecture scolaire de La Réunion


En partenariat avec la DAC-Réunion et le laboratoire ICARE (Université de La Réunion), nous avons le plaisir de mettre en ligne un Atlas de l'architecture scolaire de La Réunion.


1) Histoire du bâti scolaire à La Réunion

La démocratisation de la fréquentation scolaire à La Réunion s'inscrit dans un processus au long terme qui débute avec les premiers effets de la départementalisation de mars 1946 et les politiques de « rattrapage » menées à partir des années 1960. L'augmentation massive de la population scolaire s'accompagne de la nécessité de favoriser l'accueil des élèves et donc de prévoir la construction de bâtiments spécifiquement dédiés à l'enseignement. L'île étant très largement sous-équipée en infrastructures scolaires au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les autorités utilisent le plus souvent des expédients, comme la construction de classes « semi-provisoires » à coût réduit de type « Éclair », avant de pouvoir envisager leur mise aux normes, d'abord de manière timide, puis plus exclusivement à partir des années 1970-1980. Divers fonds et crédits sont alors mobilisés pour stimuler une expansion rapide du système éducatif de l'île. Comme en métropole, cette mise aux normes des bâtiments scolaires a été pensée pour mieux contrôler les coûts grâce à l'industrialisation de la production d'éléments de construction. Pour répondre à ce besoin pressant, des instructions sont établies afin de mettre en œuvre des programmes de construction répondant à des normes précises conçues sous la forme de plans d'écoles et de modèles de constructions destinés à en faciliter l'exécution.

Les choix architecturaux résolument novateurs adoptés à partir des années 1950-1960 sont à mettre en lien avec l'influence de quelques cabinets d'architectes métropolitains qui s'adaptent par l'intermédiaire d'architectes réunionnais des normes architecturales pensées pour l'hexagone. La construction à partir des années 1960 de deux importantes cités scolaires à Saint-Benoît et à Saint-Denis entérine l'adoption de principes architecturaux uniformes, mettant l'accent sur une utilisation maximale de la préfabrication, tout en jouant avec les motifs des façades, la superposition de galeries ouvertes et de salles de cours traversantes, la fonctionnalité étant recherchée pour les divers espaces.

Ces évolutions illustrent l'influence des mouvements architecturaux résolument modernes. Les bâtiments sont conçus en fonction de leur utilité et de leur destination, avec une attention particulière accordée à l'efficacité. La simplicité est envisagée comme une esthétique moderne. L'utilisation de nouveaux matériaux tels que le béton ou l'acier est privilégiée. Une attention particulière est accordée à la luminosité naturelle et à la connexion visuelle avec l'environnement. Les espaces intérieurs sont conçus selon des plans libres, souvent dépourvus de murs porteurs, offrant une flexibilité dans l'organisation de l'espace. Enfin, les toits plats ou terrasses sont exploités.

Malgré les difficultés d'approvisionnement en matériaux modernes, l'inadéquation de certaines modalités des structures au foncier et des ouvrants aux conditions climatiques, ces nouvelles normes architecturales ont été largement dominantes à La Réunion jusqu'aux années quatre-vingt où les projets moins génériques s'ouvrent quelque peu à la diversité des styles en vue d'une adaptation plus poussée au contexte. Les questions liées à l'hygiène et à la santé des élèves ont pu guider un certain nombre de choix. De même, la question des enseignements est parfois évoquée pour expliquer la présence d'espaces dédiés à certaines disciplines ou encore l'intégration de nouvelles normes technologiques dans les apprentissages. Pourtant, il semble bien que le moteur de cette inflation normative soit purement financier et économique. Un autre constat montre que la normalisation reste par bien des points identiques à celle exploitée pour les établissements en métropole mais s'inscrivent dans une temporalité bien spécifique. Pensées pour des établissements dans des contextes territoriaux et politiques bien différents, les normes architecturales appliquées à La Réunion ont nécessité de nombreuses adaptations de la part des responsables locaux et certaines adaptations de la part du législateur.

Sources des données (dont images) : Étude d'identification d'édifices scolaires et universitaires remarquables construits à La Réunion entre les années 1920 et 1990, commandée par la DAC-Réunion et réalisée par l'agence Bruno Decrock.

2) Mode d'emploi de l'Atlas en ligne

Depuis la page d'accueil du site, vous pouvez filtrer les données par "type d'établissement" puis "voir l'échantillon des exemples architecturaux illustrés". Il est possible de cliquer directement sur un établissement de votre choix sur la carte interactive.


L'Atlas permet de zoomer sur l'environnement de l'établissement à l'échelle du quartier et de faire apparaître sa fiche (notice historique et description détaillée des bâtiments). Des vues au sol ainsi que des plans d'établissements sont présentés dans les différentes notices.



L'Atlas de l'architecture scolaire de La Réunion s'inscrit dans le cadre du projet GEORUN - Matériaux pour une géographie de l’école réunionnaise, porté par l'Institut coopératif austral de recherches en éducation (Icare, EA 7389) au sein de l'université de La Réunion. Il fait partie de l'Atlas des territoires éducatifs à La Réunion

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Cartographie de la qualité des données d'enquêtes dans 33 pays d'Afrique subsaharienne


Source : Seidler, V., Utazi, E.C., Finaret, A.B. et al. (2025). Subnational variations in the quality of household survey data in sub-Saharan Africa. Nature Communications, 16, 3771, https://doi.org/10.1038/s41467-025-58776-5

On suppose souvent que les enquêtes nationales auprès des ménages sont uniformes et de bonne qualité. Une nouvelle étude révèle d’énormes différences infranationales dans la qualité des données dans 35 pays d'Afrique. L'étude, publiée dans Nature Communications, analyse les données géocodées à une résolution de 5 km. Elle met en lumière des défis pour l'élaboration des politiques de santé et de développement. Les chercheurs se concentrent sur trois types d’erreurs de données : l'âge incomplet (mois ou année de naissance manquant), l'âge cumulé (âges se terminant par 0 ou 5), les données manquantes ou invraisemblables sur la taille des enfants. Ce sont des indicateurs largement utilisés qui garantissent la qualité des données. À l'aide de modèles géostatistiques, ils ont cartographié ces indicateurs à haute résolution spatiale. Ils ont ensuite agrégé les résultats aux niveaux régional et national, pondérés par la population. Les résultats montrent une variation extrême au sein d'un même pays. Par exemple, au Nigéria, la répartition par âge entre 2006 et 2019 variait de 25 % à plus de 60 % selon les districts. Au Tchad, les données manquantes sur l'âge variaient de 8 % à plus de 90 % selon les régions. Une découverte majeure : la qualité des données se dégrade à mesure que l’on s’éloigne des zones habitées. Dans les zones rurales et reculées, les données manquantes, les mesures imprécises et autres erreurs deviennent beaucoup plus fréquentes.

Des données de mauvaise qualité peuvent induire en erreur les décideurs politiques, entraîner une mauvaise allocation des ressources et ne pas permettre de saisir les véritables besoins des populations isolées. À défaut d'identifier ces problèmes, les interventions risquent de manquer leurs objectifs. Les chercheurs proposent un outil de visualisation en ligne pour analyser la qualité des données en Afrique. Cet outil aidera les utilisateurs à évaluer les risques et à ajuster leurs analyses en conséquence.  

Lien vers l'application cartographique :

Cartographie de la qualité des données d'enquêtes auprès des ménages dans 33 pays d'Afrique subsaharienne 2006-2019



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Cartographie des arbres dans les zones arides et semi-arides de l'Afrique de l'ouest


Cartes et données sur les élections fédérales de 2025 au Canada


Donné largement perdant suite à la démission de Justin Trudeau, le Parti libéral a remporté les élections législatives anticipées au Canada le lundi 28 avril 2025. La formation du Premier ministre Mark Carney est assurée d'avoir assez de sièges pour former un gouvernement. Elle n'obtient en revanche pas la majorité à la Chambre des communes. Au terme d’une campagne dominée par les tensions entre le Canada et les Etats-Unis, les libéraux de Mark Carney disposent finalement de 169 sièges, soit 3 de moins que nécessaire pour pouvoir gouverner seuls. Cela représente cependant 9 élus de plus que lors des élections de 2021, une forme de vote utile ayant joué à leur avantage. 

S’ils font mieux que lors des précédentes législatives avec 25 élus de plus, les conservateurs sont très nettement en deçà des résultats que leur promettaient les sondages avant le retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Leur avance est allée jusqu’à 25 points sur les libéraux de Justin Trudeau, qui a passé la main à Mark Carney au début du printemps. Le chef de l’opposition conservatrice, Pierre Poilievre, a même perdu son siège dans la bataille, devancé de 5 points par son concurrent libéral. 

Autres perdants, le Bloc québécois, qui chute de 10 sièges, et surtout le parti de gauche NPD qui perd près des trois quarts de ses élus et se retrouve avec 7 députés seulement au Parlement. Le vote utile a largement joué en la défaveur de ces deux partis. Au Québec, par exemple, le Bloc québécois a perdu 10 sièges, le parti libéral en a gagné 9. Les élus conservateurs sont majoritaires dans l’ouest du Canada, notamment en Alberta, où ils récoltent 34 sièges sur 37. Alors qu’à l’est, le Québec notamment reste un bastion partagé entre les Libéraux et le Bloc québécois, les conservateurs ne remportant que 11 sièges sur 59.

La campagne électorale a oscillé principalement autour des enjeux économiques (coût de la vie, droits de douane américains et visées expansionnistes du président des États-Unis), de la pénurie de logements, de l'imposition de la taxe carbone. Il s'agit de la quatrième fois consécutive que le Parti libéral remporte ces élections après celles de 2015, 2019 et 2021, et la troisième fois qu'il forme un gouvernement minoritaire.

I) Représentation et analyse des résultats dans les médias

« Les résultats des élections fédérales en direct » (Le Devoir).

« Canada : le résultat des élections législatives en chiffres et en cartes » (Libération). Avec une carte animée qui rapporte les territoires (en figurés surfaciques) à chaque élu par circonscription (en figurés ponctuels). Le Canada étant un très grand pays, la cartographie par aplats ne convient pas réellement.

« En cartes et en graphiques, voici où s’est jouée l’élection » (Radio Canda Info). Le paysage électoral au Canada est désormais un peu plus rouge et un peu plus bleu, mais moins orange. Survol des résultats des élections fédérales, région par région avec carte interactive comparant les résultats 2025 par rapport à 2021.

« Au Canada, Mark Carney et le Parti libéral remportent les élections législatives, mais échouent à obtenir la majorité absolue » (Le Monde).

« Résultats en direct des élections fédérales canadiennes de 2025 : victoire des libéraux ». Avec un cartogramme représentant les circonscriptions sous forme géométrique et une série de cartes montrant par des flèches les évolutions (The New York Times).

« Ce que les résultats des élections canadiennes signifient pour les Canadiens, Trump et les tarifs américains ». Les électeurs ont élu Carney malgré les menaces de Trump (The Washington Post).

« Les Canadiens votent lors d'élections éclipsées par les tarifs douaniers et les menaces d'annexion des États-Unis » (CNN).

« Ce ne sont pas les territoires, mais les gens qui votent » (MapPorn)


II) Cartes et données à télécharger

Fonds de cartes vectoriels des circonscriptions électorales fédérales (mises à jour en 2023) pour usage dans un logiciel de cartographie ou un SIG (Open.canada.ca).

Cartes et descriptions des limites des circonscriptions (Elections.ca) avec résultats à télécharger par circonscriptions électorales.

La nouvelle carte électorale décortiquée (LaPresse.ca). Les Canadiens ont élu cinq députés de plus le 28 avril 2025. Tous les 10 ans, la carte électorale doit être redessinée. L’exercice a été fait après le recensement de 2021. L'article présente les principaux changements provoqués par ce passage de 338 à 343 sièges (voir cette carte pour comparer le découpage 2013 et 2023).

Élections fédérales canadiennes de 2025 (Wikipédia).

Carte des résultats de l'élection fédérale de 2021 pour pouvoir faire des comparaisons (ElectionsetDemocratie.ca).

Cartes et graphiques des élections au Canada depuis 1980 (election-atlas.ca).

Pour compléter 

« Canada : un modèle en question » (France Culture). Au Canada, la campagne électorale des élections fédérales du 28 avril 2025 a questionné les piliers d'un pays contraint de se remettre en question. Une série d'émissions de Radio France consacrées au contexte politique des ces élections fédérales au Canada :

« Un boycott canadien » (The New York Times). Depuis que le président Trump a intensifié son hostilité envers le Canada, le nombre de passages frontaliers a chuté.

Lien ajouté le 4 juin 2025
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Elections fédérales au Canada : l'intérêt de représenter les résultats électoraux sous forme de cartogrammes

Publication de cartes politiques et physiques en open data sur le site du Gouvernement du Canada