Pollution de l'air et zones urbaines dans le monde


Des scientifiques financés par la NASA ont, pour la première fois, connecté les résultats de santé dans les villes aux données satellitaires et terrestres sur la pollution de l'air. Les chercheurs ont conclu que, malgré des améliorations dans certaines parties du monde et pour certains polluants, la qualité de l'air continue d'être un facteur important de maladies. L'atténuation de la pollution est cruciale pour la santé publique, en particulier pour les enfants qui peuvent être particulièrement sensibles aux maladies respiratoires telles que l'asthme.

À l'échelle mondiale, la pollution de l'air est le quatrième facteur de risque de décès. Certains polluants sont concentrés autour des zones urbaines, où vit environ la moitié de la population mondiale. Les études d'Anenberg et de ses collègues se sont concentrées sur le dioxyde d'azote (NO²) et les particules fines (PM2,5). Le dioxyde d'azote, qui est en grande partie produit par les émissions de voitures,  camions et autobus, est associé à la prévalence de l'asthme chez les enfants. C'est également un précurseur de l'ozone et des PM2,5, la principale cause de décès liée à la pollution de l'air. La carte ci-dessous montre l'évolution des concentrations moyennes annuelles de dioxyde d'azote entre 2000 et 2019.

Changements dans la concentration annuelle en NO² entre 2000 et 2019 (source : NASA Earth Observatory)

  • Source : « No Breathing Easy for City Dwellers : Nitrogen Dioxid » (NASA Earth Observatory)
  • Article scientifique (disponible en Creative Commons) : « Long-term trends in urban NO2 concentrations and associated paediatric asthma incidence: estimates from global datasets » (The Landset)

Dans une nouvelle étude publiée en 2022 et portant sur les agglomérations urbaines dans le monde, les chercheurs ont découvert que les concentrations en particules fines (PM2,5) et la mortalité associée avaient diminué dans certaines régions en raison de la réduction de certains polluants (tels que les oxydes de soufre et d'azote) après l'adoption de lois sur la qualité de l'air. Cependant, le taux moyen de mortalité attribuable aux PM2,5 est resté relativement stable de 2000 à 2019. La carte ci-dessous montre le changement en concentrations de particules PM2,5 pondérées par rapport à la population. Les villes d'Asie du Sud-Est ont connu des augmentations annuelles très importantes.


Changements dans la concentration annuelle en NO² entre 2000 et 2019 (source : NASA Earth Observatory)
  • Source : « No Breathing Easy for City Dwellers : Particulates » (NASA Earth Observatory)
  • Article scientifique (disponible en Creative Commons) : « Global urban temporal trends in fine particulate matter (PM2·5) and attributable health burdens: estimates from global datasets » (The Landset)


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