Cette
map story présente certains résultats d'études réalisées par le service "études et prospective" du Pôle DATAR de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Beaucoup de personnes s'interrogent : depuis la crise Covid, assiste-t-on à un déménagement massif des métropoles vers des villes moyennes et/ou des territoires ruraux ? Le problème est qu'on ne dispose pas, et on ne disposera pas rapidement, de données sur les mobilités résidentielles. Pour contourner ce problème, Olivier Bouba-Olga a exploité les données sur les inscriptions scolaires dans le premier et le second degré : si beaucoup de personnes quittent les métropoles, alors on doit observer un recul relatif des inscriptions dans ces territoires, et une hausse relative dans les autres territoires.
Intercommunalités dont les effectifs ont augmenté entre la rentrée 2020 et la rentrée 2021
La version dynamique de la carte est à découvrir par ici
Un document de travail
téléchargeable ici présente de manière plus détaillée les premiers résultats.
Cette étude a l'intérêt de venir nuancer le récit actuel sur "l'exode urbain", même si le fait de partir des données scolaires peut comporter des limites (cf changements de résidence observés de manière indirecte).
A partir des mêmes données, Gaëtan Laborit a élaboré
une autre étude qui semble aller dans le même sens. Cette approche complémentaire a pour objectif de neutraliser deux effets : un effet démographique lié à une baisse globale du nombre d’enfants en âge d’être scolarisés dans le premier degré, et un effet géographique lié à la mobilité résidentielle locale des parents de jeunes enfants, qui quittent la ville-centre pour rejoindre en périphérie un logement mieux adapté à l’évolution de la configuration familiale.