Flight Simulator 2020 : quand un jeu de simulation aérienne devient un outil d'exploration visuelle de la Terre en 3D


La sortie de la nouvelle version 2020 de Flight Simulator (le célèbre jeu de simulation aérienne de Microsoft) est l'occasion de s'interroger sur les jeux vidéos immersifs et leur potentiel d'exploration visuelle de la Terre en trois dimensions. A l'instar de FlightGear et X-Plane, Flight Simulator est un simulateur de vol qui permet de survoler toute la surface du globe.
 
Microsoft a mis les moyens pour proposer une copie presque parfaite du monde réel. Asobo Studio, le studio français qui s’occupe du développement, s’est appuyé sur des images satellites tirées du globe virtuel Bing Maps, complétées par de la modélisation 3D à partir de relevés photogrammétriques. Pour concevoir cette nouvelle version, Microsoft a dû mobiliser des algorithmes issus de l'Intelligence artificielle et s'appuyer sur la puissance de traitement de sa plateforme Cloud Microsoft Azure. Les images 3D (vues dites "en vol d'oiseau") issues de Bing Maps sont parfois de qualité supérieure à celles de Google Earth. Il en résulte un grand réalisme. De fait, Flight Simulator est plus un simulateur qu'un jeu.

Pour un aperçu du rendu 3D très réaliste du jeu Flight Simulator, voici une visite virtuelle de l'île de la Réunion :
https://www.youtube.com/watch?v=FNzeUl6TYwQ




Flight Simulator 2020 : Microsoft a modélisé toute la Terre en 3D pour un rendu bluffant de réalisme (Phonandroid)

Sur le potentiel d'exploration visuelle de Flight Simulator versus Google Earth, lire cette analyse sur le site Bellingcat (Cleared for Takeoff : Exploring Microsoft Flight Simulator 2020's Research Potential)

Microsoft Flight Simulator : la poule aux œufs d’or pour les constructeurs de hardware PC (Jeuxvideo.com)

Peut-être le plus beau jeu vidéo du monde, « Microsoft Flight Simulator » drague le grand public (Le Monde)

Microsoft Flight Simulator : voici la liste des lieux qui utilisent la photogrammétrie (Gameblog)

Le jeu comprend plus de deux millions de villes et plus de 37 000 aéroports du monde entier, dont environ 40 ont été édités à la main. Les objets (notamment les monuments ainsi que le bâti) ont été modélisés à partir des données d'OpenStreetMap, ce qui donne au jeu un grand réalisme... et constitue en même temps une source d'artefacts. En renseignant mal la hauteur d’un édifice dans OpenStreetMap, un étudiant a créé dans une ville australienne un énorme édifice virtuel que Microsoft a importé tel quel dans son logiciel de simulation. La faute de frappe a depuis été corrigée dans OSM, mais elle est restée dans Flight Simulator.

Comment un gratte-ciel est apparu en banlieue de Melbourne ? (GéoNum)
 
Le mystérieux gratte-ciel de Flight Simulator est le résultat d'une vulgaire faute de frappe (01.net)

Les bugs hilarants de Flight Simulator passionnent autant que le jeu (Numerama)



La convergence grandissante entre la cartographie numérique et les jeux vidéos est analysée dans cet article : Inside the intricate world of video game cartography (



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