Le 7e rapport de l'ONU sur l'avenir de l'environnement, publié le 9 décembre 2025, se veut une mise à jour scientifique des enjeux environnementaux dans le monde. La dernière édition de ce tour d'horizon publié par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) datait de 2019.
Le rapport « Perspectives de l’environnement mondial, septième édition : Un avenir que nous choisissons » est le fruit du travail de 287 scientifiques multidisciplinaires issus de 82 pays. Il constitue l’évaluation scientifique la plus complète sur l’environnement mondial. Le rapport appelle tous les acteurs à reconnaître l’urgence des crises environnementales mondiales, à consolider les progrès accomplis ces dernières décennies et à collaborer à la conception et à la mise en œuvre de politiques, de stratégies et d’actions intégrées afin de bâtir un avenir meilleur pour tous.
La résolution sur l’avenir des Perspectives de l’environnement mondial (GEO), qui a lancé le processus GEO-7 a été approuvée par les États membres en mars 2022, et le GEO-7 a été publié en décembre 2025. Le rapport contient de nombreux documents, cartes et graphiques à l'appui des analyses.
Quelles sont les nouveautés du rapport 2025 ?
Le rapport conclut qu'investir dans un climat stable, une nature et des terres saines, et une planète sans pollution peut générer chaque année des milliers de milliards de dollars de PIB mondial supplémentaire, éviter des millions de morts et sortir des centaines de millions de personnes de la faim et de la pauvreté au cours des prochaines décennies.
Le maintien des trajectoires de développement actuelles entraînera des changements climatiques catastrophiques, la dévastation de la nature et de la biodiversité, une dégradation et une désertification des terres, ainsi qu'une pollution mortelle persistante – le tout à un coût exorbitant pour les populations, la planète et les économies.
Le monde peut en revanche emprunter une autre voie, plus prometteuse, décrite dans le rapport. Celle-ci repose sur une approche mobilisant l’ensemble de la société et des pouvoirs publics afin de transformer les systèmes économiques et financiers, de gestion des matériaux et des déchets, d’énergie, d’alimentation et d’environnement – le tout s’appuyant sur des changements comportementaux, sociaux et culturels qui incluent le respect des savoirs autochtones et locaux.
Bien qu'il y ait des coûts initiaux, le coût économique de l'inaction est beaucoup plus élevé et le retour sur investissement de la transformation est clair à long terme : les avantages macroéconomiques mondiaux commencent à apparaître vers 2050, atteignent 20 000 milliards de dollars américains par an d'ici 2070 et augmentent par la suite.
Le rapport appelle tous les acteurs à reconnaître l’urgence des crises environnementales mondiales, à s’appuyer sur les progrès réalisés au cours des dernières décennies et à collaborer à la conception et à la mise en œuvre de politiques, de stratégies et d’actions intégrées afin d’offrir un avenir meilleur à tous.
Tableaux de bord de modélisation Geo-7
« Environnement : la publication des conclusions d’un rapport phare de l’ONU bloquée par quelques pays, dont les Etats-Unis » (Le Monde).
La frontière entre science et politique est plus que jamais ténue, sous l’effet de coups de boutoir de certains pays qui tentent de mettre l’expertise au pas. Le dernier exemple en date remonte au mardi 9 décembre 2025, lorsque l’Organisation des Nations unies (ONU) a publié son rapport-phare sur l’avenir de l’environnement. Une poignée de pays, dont les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et l’Iran, se sont opposés à l’adoption du « résumé à l’intention des décideurs », en raison de mentions sur la sortie des énergies fossiles ou sur la production de plastique. Cette somme de plus de 1 000 pages, qui paraît tous les six ans environ, n’a pas été assortie de son traditionnel « résumé à l’intention des décideurs ». Une première depuis le début de cette publication en 1997.
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