Top 10 des risques perçus sur une période de 2 ans et 10 ans (Rapport du Forum économique mondial, 2023)
https://www.weforum.org/reports
Lien ajouté le 13 novembre 2025
Rowe, C., Orchiston, C. et Medvecky, F. (2025). Walking the Faultline of Fear: How affect-inducing risk communication can help promote disaster preparedness [Marcher sur la ligne de faille de la peur : comment une communication des risques suscitant des émotions peut contribuer à promouvoir la préparation aux catastrophes]. JCOM 24(06), A02. https://doi.org/10.22323/148720250710190719
Des chercheurs analysent la communication du programme AF8 dans le sud de la Nouvelle Zélande. Ils montrent comment un territoire exposé à une faille alpine active construit une culture du risque fondée sur sciences, institutions et mobilisation collective. La faille alpine traverse 600 km et a généré 27 séismes en 8000 ans. Les chercheurs estiment à 75% la probabilité d’un événement de magnitude 8 dans les 50 ans. Cette contrainte géophysique structure durablement les sociétés régionales. La communication d’AF8 repose sur un récit territorial cohérent. Les scientifiques décrivent un séisme futur comme inévitable et cette certitude renforce la vigilance. Le discours ancre l’aléa dans des lieux familiers et construit une représentation partagée du danger. Les messages cherchent un équilibre. AF8 évite la panique et valorise la capacité d’action des habitants. Les gestes de préparation deviennent un outil d’appropriation territoriale. Les populations intègrent progressivement le risque sismique dans leur organisation quotidienne. Les supports visuels jouent un rôle décisif. Les cartes et modélisations rendent visibles les zones d’impact et montrent comment le séisme se diffuserait. Ces outils transforment le savoir scientifique en une géographie sensible qui facilite la compréhension collective. Le programme s’appuie aussi sur les récits. Témoignages et mémoires locales renforcent la cohésion des communautés. Cette dimension sociale constitue une ressource de résilience essentielle dans des régions où les réseaux humains compensent l’isolement géographique. Ainsi, la Nouvelle Zélande construit une culture du risque fondée sur une science accessible, une gouvernance décentralisée et une participation citoyenne. Le territoire expose ainsi une démarche intégrée qui articule aléa, vulnérabilité et résilience dans un même ensemble.
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