Mettre la ville en atlas de l'Antiquité à nos jours


Congrès 2020 de la Société Française d’Histoire Urbaine

« Mettre la ville en atlas : ambitions, productions et pratiques de l’Antiquité à nos jours »

Lieu : Bordeaux

Dates : 16-17 janvier 2020

Avec le soutien de l’université Bordeaux Montaigne, de l’UMR Ausonius, de la ville de Bordeaux et de Bordeaux Métropole, et de la région Nouvelle-Aquitaine.


Convaincue de la pertinence de l’approche géohistorique pour interroger le fait urbain, la SFHU souhaite consacrer son prochain congrès, en 2020, à la place et aux rôles de la ville dans les productions d’atlas. Au sens commun, l’atlas est un recueil qui combine productions cartographiques et commentaires textuels dans une perspective universelle. Néanmoins, c’est dans une acception polysémique du terme que cet appel à communications entend interroger les ambitions, les productions et les pratiques de ce mode singulier de représentation, de ses origines à nos jours. 

Atlas, Description, Cosmographie et Miroir universel, Table, Théâtre, Recueil, sans oublier Uranographie, Neptune et autres Portulans…, la grande variété des appellations souligne celle, sur la longue durée, des productions, dont la ville est une composante ou un sujet central. Toutes ces sommes sont conçues sur l’articulation d’une collection de cartes et de descriptions textuelles et combinent l’expérience (le voir et le vu de l’image géographique) et la connaissance (le savoir du dit et de l’écrit, du connu et de l’inconnu), à la façon d’un « essai » au sens montaignien du terme. Dans sa forme originelle, la vocation globalisante, voire encyclopédique, des atlas touche aux relations entre le raisonnement à l’origine de leur mise en œuvre et la forme qu’ils adoptent. La finalité première et intrinsèque, même inavouée ou rarement accomplie, est d’ouvrir à une démarche comparative car il s’agit de donner sens à l’hétérogénéité du monde ou à une région de savoirs et d’en proposer une mise en ordre par le recensement, la terminologie et la sémiologie. Le sérieux d’un atlas se mesure ainsi à l’importance des nomenclatures qui en font un fichier des lieux ; il peut alors passer pour un « chef-d’œuvre » d’érudition, le summum d’un savoir-faire et des compétences de ses producteurs.