Cartes et données sur les élections de 2022 au Brésil


Lors du 2nd tour de l'élection présidentielle au Brésil le 30 octobre 2022, le travailliste Luiz Inácio Lula a totalisé 50,9 % des suffrages contre 49,1 % pour Jair Bolsonaro. C’est un peu plus de deux millions de voix d’écart sur un total de 124 millions de votes. Il s’agit de l’écart le plus serré entre deux finalistes de la présidentielle depuis le retour à la démocratie après la dictature militaire (1964-1985). La marge est bien plus étroite que ce que prédisaient les sondages, qui avaient déjà sous-estimé le score de Jair Bolsonaro avant le premier tour. 

La campagne a été marquée par de nombreuses tensions et des incidents au point que le Tribunal supérieur électoral du Brésil a dû prendre un éventail de mesures destinées à lutter contre la désinformation dans la dernière ligne droite de l'élection présidentielle, notamment une résolution pour retirer plus rapidement des contenus faux ou diffamatoires (voir la recension des violences politiques faite par l'ACLED). Un partisan du président sortant est parvenu à devenir gouverneur de l’Etat de São Paulo, l'Etat le plus riche du Brésil. Pour Lula, qui n'a pas la majorité dans les deux chambres, c'est le retour, 12 ans après avoir quitté le pouvoir, à la tête d’un pays profondément divisé. Cet ancien ouvrier, icône de la gauche latino-américaine, entend restaurer la « paix et l’union » dans un pays endetté et isolé sur la scène internationale. 


1) Les résultats du 1er tour des élections présidentielles au Brésil à travers les médias






2) Les résultats du 2nd tour des présidentielles au Brésil à travers les médias

« Présidentielle au Brésil: Luiz Inácio Lula da Silva élu à la tête du pays » (RFI)

« Election présidentielle au Brésil : Lula élu d’une courte tête face à Bolsonaro au second tour » (Le Monde, 31 octobre 2022).

« Présidentielle au Brésil : pourquoi Lula ne va pas avoir les mains libres pour gouverner » (Ouest-France, 31 octobre 2022).

« L’élection de Lula, un tournant nécessaire mais pas suffisant » (20 minutes, 31 octobre 2022)









Pour compléter

  • « Pourquoi l'élection présidentielle au Brésil est primordiale » par Jules Grandin - Le Cartographe (Le Quotidien, TF1, 6 octobre 2022).
  • « Brésil : lire l'élection présidentielle à travers la géographie ? » (France Culture).
  • « Élection présidentielle au Brésil : les conséquences désastreuses pour la forêt amazonienne en cas de victoire de Jair Bolsonaro » (Le Monde - Les Décodeurs). 
  • « Bolsonaro election loss could cut Brazilian Amazon deforestation by 89% » (CarbonBrief). Cet article paru en septembre 2022 estimait que la défaite de Bolsonaro pouvait réduire la déforestation de l'Amazonie brésilienne de 89 %, à condition que le code forestier soit renforcé sous le mandat du nouveau président élu (voir les différents scénarios proposés).
  • En Amérique latine, une « nouvelle gauche » au pouvoir (Le Monde, 5 août 2022). Voir la carte réalisée par le Monde en cartes (@LM_enCartes).
  • « Lula : Quelle place pour le Brésil dans le monde de demain ? » (Le Grand Continent, 26 novembre 2021).
  • « Les années Lula : naissance d'un Grand » (L'Histoire, 2011).
  • Hervé Théry, Analyse cartographique de l'élection présidentielle de 2018, Confins [En ligne], 501, 2019.
  • Hervé Théry, Quels sont les facteurs associés à la propagation de l’épidémie de Covid-19 au Brésil ? Diploweb, 5 juillet 2020.
  • Statistiques électorales publiées sur le site du Tribunal supérieur électoral du Brésil depuis 2004.
  • Résultats électoraux 2022 à télécharger à l'échelle des municipes par Nexo jornal. Pour intégration des données dans un SIG, voir les codes des municipes sur le site de l'IBGE.

Lien ajouté le 11 janvier 2022

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Atlas géopolitique de la Russie (Les Arènes)


L’Atlas géopolitique de la Russie est publié en octobre 2022 aux éditions Les Arènes. Son élaboration a mobilisé pendant six mois toute une équipe de cartographes issus du journal Le Monde (@LM_enCartes) sous la direction de Delphine Papin. L'atlas propose une centaine de cartes et d'infographies  pour comprendre la complexité des enjeux.


Depuis 1991, l’onde de choc de la fin de l’URSS n’en finit pas d’ébranler le monde. Le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, au petit matin du 24 février 2022, a remis Moscou au centre de la carte. La Russie de Vladimir Poutine n’est plus que l’ombre de ce que fut l’URSS. Diminuée géographiquement, amoindrie par une crise démographique et économique, elle dispose cependant d’une puissance de feu redoutable et de leviers de chantage : les matières premières agricoles et les hydrocarbures. 

Chaque jour, le service Infographie du Monde décrypte l’actualité en étroite collaboration avec les reporters, les éditorialistes et les meilleurs experts du journal. Certaines illustrations ont fait le tour du monde et ont été reprises par de nombreux médias étrangers. 

Parmi les 100 cartes et infographies rassemblées dans l’ouvrage, on retrouve notamment : les ondes de choc depuis la chute de l’URSS ; le déclin démographique ; la rente pétro-gazière ; le schisme dans le monde orthodoxe ; la confrontation Otan-Russie ; la RussAfrique ; la géopolitique spatiale ; les guerres de Poutine ; l’invasion de l’Ukraine…

L'Europe du Nord, épicentre des attaques non conventionnelles : tout comprendre en une carte (Les cartes en mouvement, France Culture).

🗺 « Cartographier la Russie, c'est cartographier un grand pan des enjeux géopolitiques mondiaux. »



La présence de la Crimée sur la couverture a provoqué de vives réactions parfaitement légitimes. Il convient cependant de noter que, partout ailleurs dans l’atlas, l’annexion de la Crimée est appelée annexion, et la péninsule a systématiquement droit à un code couleur spécifique.


Pour compléter

Marchand Pascal, Atlas géopolitique de la Russie, Autrement, 2020.

Eltchaninoff Michel, Dans la tête de Vladimir Poutine, Actes sud, 2014.


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Étudier les inégalités entre établissements scolaires à partir de l'Indice de position sociale (IPS)


Le Ministère de l'Éducation Nationale a publié en open data les données concernant l'Indice de position sociale (IPS) des écoles et des collèges. Cette publication sous la contrainte fait suite à une décision du tribunal administratif de Paris du 13 juillet 2022 obtenue par le journaliste Alexandre Léchenet de La Gazette des communes. Même si beaucoup de données en matière d'éducation sont loin d'être accessibles, cela traduit un progrès notable dans le mouvement d'ouverture des données publiques. Pour la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), la publication de ces IPS est une bonne nouvelle. « Il va y avoir plus de transparence. Avoir les chiffres permettra de montrer certaines inégalités entre certaines zones, notamment rurales et citadines. Cela va sans doute ouvrir le débat à travers toute la France et lever le voile sur le mode de calcul de cet indice qu’on ne connaît pas très bien aujourd’hui ».

L'IPS constitue un indicateur quelque peu sensible dans la mesure où il reflète la position sociale de chaque établissement scolaire. C'est l'un des motifs invoqués par le ministère qui considère dans sa réponse au tribunal de Paris que « communiquer les indices [...] conduirait inévitablement à la publication de classements, hiérarchisant les établissements scolaires selon leur composition sociale ». Le tribunal a décidé malgré tout que le Ministère de l'Éducation Nationale devait fournir, à des fins de transparence, lesdites données « dans un délai de trois mois à compter de la notification du présent jugement ». Dans le tableau de données mis en ligne le 6 octobre 2022 sur le site Data.education.gouv.fr, le ministère n'a ajouté qu'un seul critère au-delà de l'IPS, celui des établissements publics et privés sous contrat (attirant de fait le regard sur un type spécifique d'inégalités public / privé). Bien que l'on ne dispose pas des écarts-types ni des évolutions au sein de chaque établissement, ces données permettent de conduire des analyses socio-territoriales à l'échelle de la France métropolitaine et des Départements et Régions d'Outre-Mer.


I) L'indice de position sociale : un indicateur sensible qui met en évidence les inégalités scolaires

1) Mode de calcul de l'IPS

L'indice de position sociale des élèves (IPS) est selon les termes du ministère « un outil de mesure quantitatif de la situation sociale des élèves face aux apprentissages dans les établissements scolaires français. Plus l'indice est élevé, plus l'élève évolue dans un contexte familial favorable aux apprentissages. Cet indice est construit à partir des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) des représentants légaux des élèves ». L'indice a été créé en 2016 par la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du Ministère de l'Education Nationale (voir cet article d'Éducation & formations de 2016 sur les origines et la construction de cet indice).

L’indice de position sociale (IPS) permet d'appréhender le statut social des élèves à partir des professions et catégories sociales (PCS) de leurs parents, mais aussi d’autres attributs socio-économiques et culturels susceptibles de déterminer la réussite scolaire tels que les diplômes des parents, les conditions matérielles du foyer, la composition familiale, le capital culturel, le niveau d’ambition et d’implication des parents et les pratiques culturelles de la famille et de l’élève. Il s'agit de prendre « la mesure des effets de contexte qui sont au coeur de la problématique actuelle de la sociologie de l'éducation » (voir la composition détaillée de l'indicateur sur Wikidata). L'indice va de 38 à 179

Les jeux de données sur les écoles et les collèges de France métropolitaine et DROM (publics et privés sous contrat) ont été construits à partir des données de la rentrée 2021. Il s'agit de moyennes qui ne reflètent pas les écarts à l'intérieur même de chaque établissement. Le calcul des IPS des écoles est effectué à partir des élèves de CM2, dont on connaît les PCS lorsqu’ils sont en 6ème. Il correspond plus exactement à la moyenne de l’IPS des anciens élèves de l’école sur les cinq dernières années. En outre, les IPS sont fournis uniquement pour les écoles ayant eu plus de 5 élèves de CM2 sur les cinq dernières années. De ce fait les écoles maternelles sont exclues du champ puisqu’elles n’ont pas d’élèves de CM2.

2) Types d'utilisations et limites de cet indicateur

L'IPS est utilisé pour décrire les populations scolaires dans les écoles, collèges et lycées (milieu social plus ou moins favorable et degré de mixité sociale), mais aussi pour classer les établissements scolaires et leur attribuer des moyens en conséquence. L'IPS est utilisé par exemple pour affecter les élèves dans le cadre d'Affelnet, notamment à Paris où a été mis en place un système de bonus IPS de 600 et 1 200 points. « Ce bonus peut faire basculer le dossier d’un élève dans le lycée de ses rêves ou, au contraire, lui fermer les portes d’un établissement ». Pour Alexandre Léchenet, il est « normal que l’on ait accès à ces éléments, surtout s’ils sont utilisés pour prendre toutes ces décisions » (interview pour Le Monde, 15 juillet 2022).

Avant d’être utilisé depuis 2021 pour calculer les points de chaque élève parisien pour l’affectation au collège via la procédure Affelnet, l’IPS était déjà employé pour déterminer l’attribution de moyens aux établissements (écoles, collèges et lycées) dont les familles sont les plus défavorisées, pour analyser les résultats scolaires ou encore mesurer la mixité sociale. Ce qui tend à faire de l'IPS un indicateur central, appelé potentiellement à se substituer aux critères utilisés habituellement pour déterminer les REP et REP+. Pour la FCPE, « la prise en compte de ce nouvel indicateur est à mettre en perspective avec les menaces qui pèsent sur l’avenir de l’éducation prioritaire ».

En principe, cet indicateur n'est pas destiné à comparer des établissements entre eux ; il vise plutôt à fournir des outils d'analyse pour favoriser la mixité sociale. De fait, il est souvent utilisé pour souligner les fractures sociales (et si possible essayer de les réduire). Son mode de calcul peut être discuté dans la mesure où il accorde une place importante aux PCS des parents. Rapporté ici à une moyenne par établissement, il ne permet pas de conduire des analyses concernant la diversité sociologique des élèves au sein de chaque établissement pris individuellement. Pour évaluer la mixité sociale des élèves, il faudrait disposer de la dispersion (ou écart-type) de l'indice de position sociale (IPS) par établissement, ce que réclame l'association No Ghetto engagée dans la lutte pour plus de mixité sociale à l'école. Cet indice a par ailleurs vocation à être croisé avec d'autres données qui ne se limitent pas au seul critère de la réussite des élèves.

3) Mise à disposition des données géolocalisées

Le jeu de données sur la France métropolitaine et les DROM est disponible sur le site Data.gouv.fr qui archive sur une page les différents types de réutilisations. La géolocalisation des données a été conduite à partir d'une jointure sur le code UAI des établissements scolaires (fichier à télécharger au format csv).

Jérémy Garniaux (@jeremy@mapstodon.space), que nous remercions vivement, a mis à disposition une carte des données IPS des établissements scolaires (écoles + collèges). 

Carttographie de l'Indice de position sociale des établissements scolaires (source : Jérémy Garniaux)



II) Représentations graphiques et cartographiques des données

1) Mise en graphiques des données IPS

L'outil de représentation graphique fourni sur Data.education.gouv.fr permet quelques comparaisons entre académies, mais cela reste un peu limité en termes de data visualisation.



Denis Vannier (@denisvannier) a mis en ligne une série de graphiques permettant de comparer les indices de position sociale des collèges en fonction des académies et du clivage public/privé . Chaque point correspond à un établissement, placé le long de la ligne suivant la valeur de son IPS en 2021. Plus l'IPS est élevé, plus nombreux sont les élèves qui vivent dans un contexte familial qui "favorise les apprentissages" selon l'Education Nationale. Il est basé pour l'essentiel sur la profession déclarée des parents. Plus la courbe grisée est épaisse, plus il y a d'établissements partageant un IPS similaire.

Indice de position sociale moyen des collèges selon le statut par académie (source : Denis Vannier)

L'indice de position sociale moyen en France est de 103 en 2021 avec des écarts selon les académies. Le clivage public / privé est important aussi bien dans les écoles que dans les collèges. Alors que la moyenne nationale des IPS dans les écoles est de 102,7, celle des 4242 écoles privées sous contrat est de 112 ; 71% d'entre elles ont un indice égal ou supérieur à la moyenne nationale. La moyenne des IPS des 27 548 écoles publiques est de 101,2 ; 47% d'entre elles ont un indice égal ou supérieur à la moyenne nationale. Alors que la moyenne nationale des IPS du niveau collège est de 103,3, celle des 1 662 collèges privés sous contrat est de 114,2 points ; 72% d'entre eux ont un indice supérieur ou égal à la moyenne nationale. La moyenne des IPS des 5 305 collèges publics est de 99,9 points ; 41% d'entre eux ont un indice supérieur ou égal à la moyenne nationale. 

2) Mise en cartes des données IPS

Alexis Bernard (@politedata), que nous remercions pour son autorisation à reproduire son travail, a établi une première cartographie à partir des données IPS des établissements scolaires (écoles et collèges réunis). L'auteur a également mis en cartes et en graphiques les données de mixité sociale pour les collèges publics de la métropole de Lyon. On peut observer que le statut REP / REP+ des écoles et collèges n'est pas toujours accordé selon la sociologie des effectifs. 

Indice de position sociale des établissements scolaires par Alexis Bernard


Jérémy Garniaux (
@jeremy@mapstodon.space) que nous remercions également, a géolocalisé les quelque 32000 établissements scolaires du fichier et établi une cartographie permettant de zoomer à une échelle très fine. La spatialisation de cet "indice de position sociale" raconte une certaine géographie sociale du pays. La carte fait ressortir les écoles privées sous contrat qui sont entourées d'un halo blanc. L'ouest, de la Bretagne à la Vendée, en concentre le plus - mais les IPS y restent généralement bas.


III) Croisement avec d'autres sources de données

Alexis Bernard  (@politedata) a cherché à établir la performance des établissements publics et privés au Brevet des collèges selon leur indice de position sociale. Les graphiques en nuages de points croisent le taux de réussite au Diplôme national du brevet (DNB) par mention, ainsi que le taux d'absence aux épreuves parmi les candidats inscrits, selon l'indice de position sociale moyen des établissements.

Performance croisée des établissements publics et privés au brevet des collèges selon leur indice de position sociale.
Comparaison entre la métropole et l'outre-mer (source : Alexis Bernard



Le choix de la maille territoriale peut avoir une incidence sur la manière de représenter l'IPS et d'analyser les écarts comme le montre Fabrice Murat dans cet article : "Les inégalités territoriales en matière d’éducation : les écarts entre communes en termes de milieu social et de réussite au diplôme national du brevet" (Éducation & formations, Depp, 2021)


Avoir un IPS inférieur à 90 ne garantit pas à l’établissement ou à l’école les moyens supplémentaires destinés aux écoles et collèges en Réseaux d’éducation prioritaire (données sur l'éducation prioritaire à télécharger sur le site Data.education.gouv.fr). Par ailleurs, plus de la moitié des collèges en zone rurale se trouve en précarité sociale et d'éloignement important.

Répartition des collèges classés selon le secteur géodémographique (source : La Gazette des communes). 


En 2020, la Depp a conduit une étude dans le but de croiser l'origine sociale et géographique des élèves. L'étude a permis de distinguer 6 groupes de collèges en fonction de leur profil socio-territorial :

Sylvain Maugis, Six types de collèges différenciés par la population accueillie et la situation géographique (Depp, Notes d'information, janvier 2020).

Le paysage des collèges de France, constitué de quelque 7 000 établissements publics et privés sous contrat, présente un aspect divers. Certains scolarisent des élèves socialement et scolairement favorisés dès leur entrée dans l’établissement ;  d’autres accueillent un public moins favorisé. Certains se caractérisent par une forte homogénéité sociale ; d’autres se distinguent par une certaine mixité. Certains, implantés en territoire rural, scolarisent un petit nombre d’élèves ; dans d’autres, le nombre d’élèves dépasse le millier. À partir de variables décrivant l’effectif, l’origine sociale et le niveau  scolaire des élèves accueillis ainsi que la situation géographique de chaque établissement, six groupes de collèges distincts ont ainsi été mis en évidence. Ces six groupes se répartissent de manière hétérogène sur le territoire :

  • Groupe 1 : les collèges très favorisés et de taille importante,
  • Groupe 2 : les collèges plutôt favorisés,
  • Groupe 3 : les collèges plutôt mixtes socialement,
  • Groupe 4 : les collèges plutôt éloignés et de petite taille,
  • Groupe 5 : les collèges plutôt défavorisés,
  • Groupe 6 : les collèges très défavorisés.

    Six types de collèges différenciés par la population accueillie et la situation géographique (source : Depp, 2020)


Les données concernant l'IPS peuvent être recoupées avec les données concernant la typologie des communes rurales et urbaines (fichier à télécharger au format xls). « À l’entrée en sixième, l'indice de position sociale est le plus élevé, en moyenne, pour les élèves résidant dans les communes périphériques peu denses, qu’elles soient rurales ou urbaines. Il est le plus faible pour les élèves résidant dans les petites villes, alors que les communes rurales éloignées occupent une position intermédiaire. La différenciation des territoires selon le contexte socio-économique reflète avant tout la proximité des grandes villes. Ces dernières sont plus dynamiques en termes de créations d’emploi, et concentrent les fonctions d’encadrement et à forte valeur ajoutée. Les familles de milieux sociaux favorisés y sont surreprésentées. Dans l’urbain très dense, la proportion d’élèves de sixième dont au moins un parent est diplômé du supérieur atteint 41% contre 26% pour les élèves résidant dans une commune rurale éloignée peu dense. En revanche, il existe une forte hétérogénéité des situations au sein de chaque type de commune. Cette hétérogénéité est maximale pour les enfants résidant dans les communes urbaines très denses, où un quart des enfants ont des parents dont l’indice de position sociale est inférieur à 66 et un autre quart correspond à un indice supérieur à 145. Les territoires urbains sont traversés d’inégalités économiques fortes, entre villes et au sein des villes, où coexistent quartiers aisés et quartiers en difficultés. À l’inverse, c’est dans le rural éloigné très peu dense que l’hétérogénéité est la plus faible » (source : Une typologie des communes pour décrire le système éducatif, Note d’information - N°19.35 - octobre 2019).

De manière plus générale, les données IPS peuvent être recroisées avec les données INSEE sur le niveau de vie.

Références

  • Construction d’un indice de position sociale des élèves, Éducation & formations, Depp, n°90, 2016.
  • Six types de collèges différenciés par la population accueillie et la situation géographique, Depp,  Note d'information (janvier 2020).
  • La réussite des élèves : contextes familiaux, sociaux et territoriaux, Éducation & formations, Depp, n° 100, 2020.
  • Les inégalités territoriales en matière d’éducation : les écarts entre communes en termes de milieu social et de réussite au diplôme national du brevet. Éducation & formations, Depp, "Les territoires de l’éducation : des approches nouvelles, des enjeux renouvelés", 2021.
  • Construction d’un indice d’éloignement des collèges : une nouvelle approche de la ruralité pour les établissements scolaires. Éducation & formations, Depp, 2021.
  • Évolution de la mixité sociale des collèges, Depp,  Notes d'information (juillet 2022).
  • « La mixité sociale, une urgence pour l'École » (Le Café pédagogique, 2020).
  • « Les expérimentations de mixité sociale à l’école se heurtent aux résistances des familles et à la concurrence du privé ». Entretien avec Aziz Jellab (Observatoire des inégalités, novembre 2022).
  • « L’indice de position sociale des collèges et des classes de CM2, une donnée communicable » (La Gazette des communes, juillet 2022).
  • « Ségrégation scolaire : ce que révèle l’indice de position sociale (IPS) » (La Gazette des communes, octobre 2022).
  • « Affelnet : l’Éducation nationale condamnée à publier l’IPS des collèges » (Le Figaro étudiants, 2022)
  • « Indice de position sociale : cet indicateur qui met en lumière les inégalités à l'École » (BFM-TV, 2022).
  • « La très inégale répartition sociale des élèves dans l’enseignement privé et le public » (Libération, 2022).
  • « Education nationale | Entre public et privé, une fracture sociale de plus en plus visible » (Le Monde, 2022).
  • La réforme d’Affelnet-Seconde GT à Paris : premiers éléments de bilan et d’analyse (Comité de suivi d'Affelnet).
  • IPS : de fortes inégalités sociales entre les collèges de la métropole de Lyon (Rue89Lyon).
  • « Les nouveaux territoires de l'éducation (Rapport d'information n° 43 du Sénat, 2019). Le rapport invite à "revoir les indices pour une prise en compte effective des spécificités des territoires" et propose d'utiliser "un indice d'éloignement géographique pour une allocation plus juste des moyens" (p 17-18).

Lien ajouté le 5 novembre 2022

Les lignes commencent à bouger en matière de publication en open data des données sur l'éducation. L'académie de Versailles a mis en ligne les données d'IPS moyen mais aussi les écarts types au sein de chaque établissement (accès aux données 2020 et 2021). 



Une petite étude à partir des données publiées montre que les collèges classés REP et REP+ sont parmi ceux qui ont le moins de mixité sociale si l'on prend en compte les écarts-types de l'IPS. Autre fait remarquable : les établissements ayant un IPS très bas ne sont pas tous classés en zone d'éducation prioritaire (cf données mises en ligne par l'académie de Versailles permettant des analyses plus fines que le fichier national). 



Lien ajouté le 15 novembre 2022


« Le collège d’à côté ». L'article d'Hugo Botton et Youssef Souidi publié le 15 novembre 2022 dans La Vie des Idées se focalisent sur les collèges géographiquement proches (moins de 15mn à pied), mais socialement éloignés. Ils montrent que la lutte contre la ségrégation scolaire se heurte moins à un problème de faisabilité que de volonté. Une sectorisation scolaire qui consisterait à affecter les élèves venant de quartiers proches, mais au profil social différent à un même collège favoriserait la mixité sociale dans le secteur de recrutement de ce collège.


Lien ajouté le 3 décembre 2022

Lien ajouté le 10 janvier 2023

Lien ajouté le 6 février 2023
Lien ajouté le 10 avril 2023

Lien ajouté le 13 avril 2023


Lien ajouté le 9 décembre 2023

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Les territoires de l’éducation : des approches nouvelles, des enjeux renouvelés

OSINT, enquêtes et terrains numériques (revue Hérodote, 2022/3)


La revue Hérodote consacre son 186e numéro à l'« OSINT, enquêtes et terrains numériques » (Hérodote, 2022/3). L’Osint est l'acronyme d’open source intelligence (en français, renseignement d’origine source ouverte).

« Incontestablement, le développement exponentiel des données fournies par Internet et les réseaux sociaux ouvre un immense champ de nouvelles sources, tant dans le domaine de l’enquête que dans celui du renseignement. Le terrain d’enquête peut ainsi se trouver dématérialisé quand les conditions politiques le rendent inaccessible, même si être physiquement présent reste des plus utile. Mais tout comme l’enquête de terrain doit répondre à des critères éthiques et scientifiques, l’enquête numérique en sources ouvertes doit répondre à ces mêmes critères. » 
 


« Depuis une dizaine d’années, les enquêtes fondées sur l’exploitation de sources ouvertes et de traces numériques se développent au point de devenir déterminantes dans la documentation des conflits contemporains, au premier rang desquels figure la guerre en Ukraine. Généralement désignées sous le sigle Osint (open source intelligence), ces pratiques d’investigation sont rendues possibles par l’omniprésence de capteurs qui numérisent une part grandissante des activités humaines et en produisent des traces. Si ces sources sont largement exploitées par des services de renseignement, des journalistes ou des activistes, les réflexions menées pour les intégrer à la « boîte à outils » du chercheur travaillant sur les phénomènes géopolitiques sont encore embryonnaires, et méritent d’être enrichies. Dans ce numéro, plusieurs articles reviennent sur les enjeux épistémologiques que pose l’enquête numérique et d’autres proposent l’amorce d’un canevas méthodologique. Il en résulte la possibilité d’un terrain « augmenté » par le numérique, dont le recours se révèle particulièrement fécond dans les contextes de terrains difficiles ou inaccessibles. » 
  • Éditorial. Osint, enquêtes et terrains numériques (Béatrice Giblin)
  • De l’enquête au terrain numérique : les apports de l’Osint à l’étude des phénomènes géopolitiques (Kévin Limonier, Maxime Audinet)
  • Renseigner autrement ? Trajectoires de l’Osint dans les services de renseignement (Clément Renault, Paul Charon, Fabien Laurençon)
  • L’Osint dans le journalisme : vers une redéfinition des composantes spatiales et temporelles de l’évènement (Rayya Roumanos)
  • Journalisme : l’enquête en sources ouvertes, entre mirage et opportunité (Romain Mielcarek)
  • La contribution de l’Osint aux enquêtes portant sur des crimes internationaux (Hervé Letoqueux, Aurélie Aumaître)
  • Sources ouvertes et lutte contre la désinformation : un chantier démocratique (Alexandre Alaphilippe)
  • Illustration des apports et limites de l’usage des sources ouvertes à travers le cas de la Russie (Marie-Gabrielle Bertran)
  • De l’exploitation des « traces numériques » en contexte autoritaire : une évaluation de l’apport du renseignement de sources ouvertes aux études chinoises (Paul Charon)
  • Les routes des données, enjeu géopolitique de la guerre en Ukraine (Louis Pétiniaud)
  • Apports et limites des données numériques pour l’analyse géopolitique de l’infrastructure Bitcoin (Hugo Estecahandy)
  • World Wild Web : une typologie non exhaustive des méthodes d’enquête et d’analyse des campagnes d’influence sur les réseaux sociaux (Léa Ronzaud, Lotus Ruan)

Kevin Limonier (Paris 8), qui a coordonné ce numéro d'Hérodote avec Maxime Audinet, est intervenu dans une émission radio sur « L'âge d'or de l'OSINT (et la guerre en Ukraine) ». A écouter en podcast sur Le Collimateur.

Invités :
- Kevin Limonier, maître de conférences en géographie et études slaves à l’Institut Géode (géopolitique de la datasphère de Paris 8)
- Marie-Gabrielle Bertran, doctorante à Paris 8 (spécialiste des questions de souveraineté en Russie)
- Maxime Audinet, chercheur « stratégies d’influence » à l’IRSEM

« L'OSINT (ou renseignement en source ouverte) est un mouvement, une tendance très marquante depuis une dizaine d'années qui s'étend du renseignement militaire au journalisme grand public. Le sujet reste parfois mal défini et nébuleux. Le numéro d'Hérodote vient clarifier en partie ce champ. Ce n'est pas un truc de geeks qui restent derrière leur PC et qui ne savent pas aller sur le "vrai" terrain, mais une méthode d'investigation absolument centrale dont il serait douteux de vouloir se passer aujourd'hui. C'est parfois nettement plus fiable que ce que les belligérants de part et d'autre émettent et communiquent...»

Pour Kevin Limonier, « la définition de l'OSINT change en fonction de la personne qu'on interroge... L'OSINT désigne un ensemble hétéroclite de méthodes et pratiques d'investigation qui visent à dévoiler une information préalablement dissimulée, en croisant, récoltant ou analysant des données numériques disponibles en source ouverte. Autrement dit, tout ce qui permet d'interpréter des jeux de données en source ouverte et de faire émerger une information grise, c'est de l'OSINT. A partir de là, le champ d'application est énorme et quasiment infini. Et on comprend bien que les définitions sectorielles soient différentes selon à qui on s'adresse...» 


Lien ajouté le 17 octobre 2022

Hérodote avait consacré en 1977 un numéro sur l'enquête et le terrain. L'article est accessible sur Gallica. Voir aussi le n° plus récent d'Hérodote (n°177/178, 2020) consacré à la Géopolitique de la datasphère.

Lien ajouté le 13 février 2023

Liens ajoutés le 29 mars 2024


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La carte, objet éminemment politique : la guerre en Ukraine




Venise à vol d'oiseau au début du XVIe siècle (Gallica - BnF)


Au département des Estampes et de la photographie de la BnF est conservé un trésor : une vue de Venise en l’an 1500, six planches gravées qui forment un ensemble de plus d’un mètre de haut et trois mètres de long. Grâce au dispositif « A la loupe », le blog de Gallica vous propose de parcourir ce chef d’œuvre en détail.

Vue perspective de la ville de Venise par Jacopo de' Barbari, 1500 (source : Gallica)



De Jacopo de’ Barbari, l’artiste qui a supervisé la réalisation de cette gravure, on sait peu de choses, si ce n'est qu'il était peintre, dessinateur et graveur. Vers l'an 1500, il travaille en Allemagne, notamment à Nuremberg et à Francfort-sur-le-Main. Il devient peintre officiel à la cour de l'empereur Maximilien Ier de 1503 à 1504.

La Vue perspective de la ville de Venise est sans nul doute un de ses chefs d’œuvre. Il existe deux états différents de cette xylographie (ou gravure sur bois) et c’est le premier, celui de 1500, qui est conservé au Département des estampes et de la photographie de la BnF. Une dizaine d’autres exemplaires sont présents dans plusieurs institutions culturelles du monde. Les matrices nécessaires à l’exécution de l’œuvre existent toujours : elles sont visibles au Musée Correr de Venise. Le financement de ces estampes est assuré par Anton Kolb, éditeur originaire de Nuremberg, qui obtient pour cela un privilège : de' Barbari en a donné le dessin et en a suivi la réalisation par des graveurs professionnels. Les épreuves étaient vendues trois florins, prix assez élevé

Le blog de Gallica propose un survol en 6 étapes, qui vous permettra d’apprécier la richesse de cette représentation.

Le blog propose un autre parcours à vol d'oiseau : À vol d'oiseau sur le Tôkaidô avec Hokusai.

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Francisco Coello (1822-1898), pionnier de la cartographie moderne


Source : « Francisco Coello. 1822-2022. Pionero de la cartografía moderna » (une exposition à découvrir sur le site de l'Instituto Geográfico Nacional)


Le géographe Francisco Coello (1822-1898) a produit la première carte "à caractère scientifique" de l'Espagne et a été l'un des promoteurs de la colonisation espagnole de l'Afrique. A l'âge de 19 ans, ce jeune homme reçut une mission titanesque : préparer l'Atlas de l'Espagne et de ses possessions d'outre-mer. Son équipe, composée de plus de cinquante personnes, a parcouru l'Espagne à cheval pendant plus de trois décennies, faisant des observations astronomiques et utilisant la trigonométrie pour mesurer avec précision les distances. Ce qui donna naissance dans les années 1860 à la première carte scientifique de l'Espagne.

Peninsula española (1860) - Francisco Coello (source : Gallica)


Auparavant les Espagnols s'appuyaient sur des cartes réalisées un demi-siècle plus tôt par le géographe royal Tomás López, qui recueillait des informations sans les confirmer sur le terrain et accumulait donc les erreurs. La géographie constituait à l'époque, plus que jamais, une arme de guerre. Coello accompagna l'armée française en Algérie et en Tunisie en 1844 et prit connaissance de ses cartes d'Etat-major. A son retour, le géographe espagnol adopta un système de figurés encore utilisés dans les cartes topographiques pour représenter les villes, celui  de points proportionnels à leur taille. 

Un groupe de graveurs espagnols et français a transformé ses croquis en cartes commerciales, qui ont été vendues par milliers. La première feuille de l'Atlas, consacrée à la province de Madrid, a été publiée en 1847. La dernière feuille, celle d'Albacete, a été achevée en 1876, mais elle n'a jamais été mise en vente. Après un travail colossal sur plus de trois décennies, l'Atlas restait malgré tout incomplet. La carte de la province de Jaén, ville natale de Coello, n'était même pas commencée.

L'équipe de Coello a immortalisé les villes juste avant les grandes transformations de la fin du 19ème siècle, avant la révolution industrielle et l'explosion démographique qui obligeaient à construire sans arrêt de nouveaux quartiers. La carte de Madrid, de 1848, montre une petite ville avec une immense oliveraie où se trouve aujourd'hui la gare d'Atocha.

Plano de Madrid 1:12 500 (1848) -  Francisco Coello (source : Gallica)


A 54 ans, Francisco Coello fonda la Société géographique de Madrid, qui organisait des expéditions coloniales, comme celles envoyées en 1884 en Guinée équatoriale et au Sahara occidental. Le géographe militaire voulait conquérir le Maroc, « pas par les armes, non pour faire de ses habitants des serfs ou des vassaux mécontents, mais par la civilisation, pour en faire de dignes citoyens d'une grande nation », selon ses propres termes. Le géographe envoya des missions d'ingénieurs pour construire des routes et de professeurs pour instruire la population "dans les arts et les sciences", comme l'a documenté le géographe José Antonio Rodríguez dans son livre Geografía y colonialismo. La Sociedad Geográfica de Madrid.

Coello mourut en 1898, précisément l'année où l'Espagne perdit ses dernières colonies. Dès lors, le souvenir de l'œuvre de Coello s'estompa, malgré le prestige qui était le sien à l'époque. Il fut nommé président de la Commission internationale de cartographie lors d'un congrès de géographie en Suisse en 1891.

L'Instituto Geográfico Nacional propose, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance, l'exposition « Francisco Coello. 1822-2022. Pionero de la cartografía moderna » afin de faire connaître la figure, l'œuvre et l'héritage de Francisco Coello de Portugal y Quesada : à la fois géographe, cartographe et ingénieur militaire de Jaén, protagoniste d'une rénovation et d'une modernisation décisives de la cartographie en lien avec la mise en place des statistiques en Espagne au XIXe siècle (voir par exemple sa carte de l'Espagne et du Portugal publiée en 1863 avec des statistiques sur l'éducation et la criminalité). L'exposition comprend des brouillons et manuscrits montrant l'extrême minutie de Coello et de son équipe. 

Catalogue de l'exposition (en espagnol)

Cartes de Francisco Coello sur l'Instituto Geografico Nacional

Cartes de Francisco Coello sur Gallica

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