"En 2016, en France, 7 % des personnes vivant en couple sont pacsées. Cette forme d’union
est bien moins fréquente que le mariage, largement prédominant, et l’union libre.
Le type d’union varie fortement avec l’âge des conjoints, leur niveau de diplôme,
leur nombre d’enfants, le fait d’être immigré. Il varie aussi avec le département
de résidence. Ainsi, le Pacs est plus présent dans les départements du Sud-Ouest et
sur la façade atlantique. Le mariage reste plus fréquent sur la moitié est du territoire.
Des différences existent aussi entre les grandes villes : l’union libre et le Pacs
sont plus fréquents dans les métropoles estudiantines."
Bien que le mariage y soit encore le plus souvent majoritaire, l'union libre est très courante dans les départements d'outre mer : elle atteint 51,1% des couples cohabitants en Guyane, 28,2% à la Réunion, 25,9% à la Martinique, 23,9% en Guadeloupe. D'après la carte et la légende ci-dessus, "l'effet départemental" y est présenté comme positif sur la part de l'union libre (cf présence d'un petit triangle rouge sur chaque DROM) L'un des principaux intérêts des cartes statistiques produites dans cette étude de l'INSEE est en effet d'envisager le phénomène "toutes choses égales par ailleurs". Entendez par là en supposant que la structure sociodémographique du territoire est identique à celle
de l’ensemble de la population résidant en France. Raisonner « toutes choses égales par ailleurs » revient à fixer tous
les facteurs explicatifs sauf un, dont on mesure l’effet propre sur la probabilité
d’être dans un type d’union donné. De là à penser qu'il y aurait un "effet départemental" il n'y a qu'un pas qu'il faudrait prendre garde de franchir comme le fait l'INSEE. Certes les analyses sont conduites à l'échelle des départements, mais cela n'implique pas un effet de la maille administrative en tant que telle ! Quand l'échelle de représentation des données guide l'analyse scientifique...