Outre la mémoire de la colonisation et de l'esclavage, le mouvement «
Black Lives Matter » a mis en évidence et réinterrogé une pratique cartographique discriminatoire qui a laissé des traces aux Etats-Unis : le
« redlining ». Celle-ci consistait à délimiter par une ligne rouge les quartiers jugés trop risqués pour fournir des prêts immobiliers ou pour assurer des biens. Cette pratique s'est développée à la suite de la crise de 1929 et a touché tout particulièrement les populations noires défavorisées. Elle s'est poursuivie bien au delà et a eu pour effet d'accentuer la ségrégation urbaine.
1) Le « redlining » : origine et définition
Le terme de
redlining date des années 1960, mais les discriminations à l’encontre de certaines zones urbaines, en particulier celles abritant des Afro-Américains, remonte au début du XXe siècle. Amy Hillier en retrace l'origine et les caractéristiques dans un
chapitre de l'ouvrage
The History of cartography (vol 6) dirigé par Mark Monmonier. Pour Hillier (2015), cette focalisation sur le lieu d'habitat plutôt que la solvabilité de l'emprunteur potentiel distingue le
redlining de la plupart des autres types de discriminations fondées sur la race, la religion, l’origine ethnique ou nationale, la situation familiale ou le handicap.
Après les émeutes raciales de l'été 1919 (
Red Summer), la Commission sur les relations raciales de Chicago notait dans son rapport des difficultés pour les Afro-Américains à obtenir des prêts, ce qui constituait déjà à l'époque un obstacle majeur pour leur accession à la propriété. Les banques et assurances mettaient à part les secteurs qu'elles jugeaient trop risqués en raison de l'origine sociale et raciale des emprunteurs. Mais c'est la crise de 1929 qui a développé la pratique du
redlining. Face à la pénurie et au coût du logement, l'administration américaine décida de créer la
Federal Housing Administration (FHA) et la
Home Owners’s Loan
Corporation (HOLC), deux agences fédérales destinées à redynamiser
l'immobilier, les prêts et la construction immobilière.
La FHA avait pour mission d'évaluer les possibilités de réassurer les hypothèques. Pour déterminer les quartiers les plus favorables étaient pris en compte leur accès aux transports, leur accès aux services
publics et privés, leurs niveaux de revenus fiscaux, leur topographie, leur attrait général ainsi que leur protection face aux « influences
néfastes » : autant de critères qui servaient à établir la cote du quartier. Les données de la FHA constituent aujourd'hui une source d'information majeure pour étudier les cotes de risque immobilier par quartiers dans les années 1930-40. L'un de ses principaux artisans n'était autre que Homer Hoyt, qui appartenait à l'Ecole de Chicago et théorisa dans son
modèle par secteurs la transformation continue des villes en lien avec le dépérissement de certains quartiers pauvres en proie au déclin immobilier (un des moteurs du
white flight vers les banlieues pavillonnaires). Alors que la FHA a été créée comme une agence permanente afin d'assurer les hypothèques, la HOLC devait servir en cas d'urgence pour fournir une assistance aux propriétaires menacés d’expulsion. La FHA et la HOLC ont travaillé en étroite collaboration de manière à partager leurs données d'enquête et leurs cartes qui étaient largement diffusées auprès du secteur privé. De fait, en voulant cibler l'aide à attribuer, elles ont contribué au désinvestissement du secteur privé et à la stigmatisation des quartiers les plus déshérités.
Les cartes étaient codées selon 4 couleurs ou catégories :
- Catégorie A : en vert ( « Best ») : les quartiers jugés pleins d'avenir, explicitement homogènes, « sans un seul étranger ou nègre » ;
- Catégorie B : en bleu, ( « Still Desirable » ) : les quartiers considérés comme stables en raison de leur faible risque d' « infiltration » par des groupes non blancs ;
- Catégorie C : en jaune ( « Definitively Declining » ) : les zones bordant les quartiers noirs considérées comme risquées en raison de la « menace d’infiltration d’origine étrangère, nègre, ou de population de moindre condition » ;
- Catégorie D : en rouge ( « Hazardous » ) : les quartiers jugés « dangereux », presque tous peuplés par des populations noires, décrits par la HOLC comme « population indésirable » et non éligible à une aide de la FHA.
De même qu'une seule goutte de sang afro-américain suffisait à considérer une personne comme « noire » quels que soient ses autres ascendants, de même une seule famille noire pouvait rendre l'ensemble du quartier "risqué" pour les prêts hypothécaires aux yeux du gouvernement fédéral. Pour Richard Rothstein (The Color of Law, 2018) les programmes de
logement lancés dans le cadre du New Deal ont représenté en quelque
sorte un "système de ségrégation parrainé par l'État". Comme l'a montré Gotham (2000), au cours du XXe siècle, l'identification du comportement et de la culture noirs à des quartiers dégradés a stimulé et justifié des pratiques immobilières d'exclusion visant à créer et à préserver la séparation géographique des races, tout en contrôlant l'aménagement métropolitain.
2) Mapping inequality : un site pour étudier l'héritage des discriminations raciales aux Etats-Unis
En voulant évaluer le risque des prêts à hypothèques, le gouvernement américain a laissé un portrait
saisissant du racisme et de la discrimination qui ont façonné la
politique du logement aux Etats-Unis au lendemain de la
Grande Dépression.
Le projet Mapping Inequality Redlining in New Deal America a été créé par quatre équipes issues de trois universités. Le site comprend
plus de 150 villes des Etats-Unis concernées par la pratique du
redlining. Les données proviennent de la HOLC, elles ont été géoréférencées
et intégrées dans un SIG consultable en ligne sur le site de l'Université de
Richmond.
Mapping Inequality Redlining in New Deal America :
http://dsl.richmond.edu/panorama/redlining/#loc=5/39.1/-94.58
Les cartes sont disponibles en téléchargement au format vecteur ou raster :
https://dsl.richmond.edu/panorama/redlining/#loc=5/39.1/-94.58&text=downloads
Le redlining concerne aussi bien les grandes que les petites villes des Etats-Unis, avec des différences importantes entre le Vieux Sud et le Nord-Est des Etats-Unis ayant accueilli la Grande Migration des Noirs entre 1916 et 1970. Le site Mapping Inequality donne la répartition des quartiers ainsi que le pourcentage pour chacune des catégories A-B-C-D, ce qui permet des comparaisons entre les villes à l'échelle locale et à l'échelle globale des Etats-Unis.
« C'est incroyable ce que l'on peut trouver dans ces documents »,
explique Robert Nelson, directeur de centre de partage numérique de
l'université de Richmond qui a numérisé et assemblé les cartes du
projet Mapping Inequality. « Ces cartes sont à l'origine de
prophéties auto-réalisatrices. Les chercheurs ont ainsi découvert que
les cartes provoquaient une ségrégation et un désinvestissement accrus
dans les quartiers minoritaires. Les cartes témoignent des politiques
qui, pendant des décennies, ont empêché des millions de familles noires
de devenir propriétaires ». De fait ces cartes de la HOLC codifient les inégalités qui existaient déjà dans les espaces urbains et créent de nombreux problèmes pour l'avenir.
3) Le « redlining » d'hier à aujourd'hui
La pratique du
redlining a été abolie officiellement en 1968 par le
Fair Housing Act qui interdit explicitement la discrimination raciale. Elle a cependant continué à exister sous différentes formes jusqu'à nos jours. Le professeur de sociologie Pete Saunders en dresse une
chronologie assez détaillée qui permet d'en comprendre les transformations jusqu'à la crise des subprimes en 2008.
Cette pratique a largement contribué au racisme systémique qui a pu s'installer et perdurer à travers les conditions de logement. Jeremy Crampton (Maps and the Social Construction of Race, 2015) classe le redlining comme un des facteurs majeurs de ségrégation ethnique (d'autres minorités pouvant être également touchées). Les cartes témoignant de ces pratiques discriminatoires sont reprises aujourd'hui par les minorités qui entendent non seulement en garder la mémoire, mais s'en servir comme instrument de lutte pour dénoncer le racisme et la ségrégation.
Les quartiers de Philadelphie qui étaient autrefois entourés en rouge, continuent d'accumuler des difficultés encore aujourd'hui : importante pauvreté, moindre accès à la santé, niveau de scolarité plus bas, taux de chomage élevé, délits plus nombreux.
Il convient cependant de ne pas verser dans le déterminisme. Il peut arriver que certains quartiers délimités en rouge à l'époque soient devenus des quartiers attractifs dans le cadre de processus de réaménagement, de reconquête ou de gentrification. C'est le cas par exemple de certains quartiers de
Los Angeles (Palisades, Sawtelle, West LA, Palms jusqu'à Westchester) classés jaune ou rouge et devenus aujourd'hui extrêmement chers avec des biens immobiliers haut de gamme. L'intérêt des données mises à disposition par le site
Mapping Inequality Redlining in New Deal America est de permettre des comparaisons avec la situation socio-ethnique d'aujourd'hui. La pratique du
redlining montre en tous les cas à quel point la ségrégation raciale est enracinée dans la structure du marché immobilier aux Etats-Unis avec des effets à très long terme.
Références
Crampton, J. (2015). Maps and the Social Construction of Race. In Mark Monmonier.
The History of Cartography, Chicago Press, vol. 6.
http://press.uchicago.edu/books/HOC/HOC_V6/HOC_VOLUME6_R.pdf
Gotham, K. F. (2000).
Urban Space, Restrictive Covenants and the Origins of Racial Segregation in a US city, 1900-50.
International Journal of Urban and Regional Research, vol.24, nº3, pp. 616-633.
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/1468-2427.00268/abstract
Hillier, A. (2015). Redlining, In Mark Monmonier.
The History of Cartography, Chicago Press, vol. 6.
http://press.uchicago.edu/books/HOC/HOC_V6/HOC_VOLUME6_R.pdf
Le Goix, R. (2016). « Du manteau d’Arlequin au Rubik’s cube : analyser les
multiples dimensions de trente années d’évolutions socio-économiques des
quartiers en Californie du Sud »,
Géoconfluences,
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/articles-scientifiques/du-manteau-d-arlequin-au-rubik-s-cube
Rothstein,
R. (2018). The Color of Law : A Forgotten History of How Our Government Segregated America. Liveright Publishing
Recoquillon, C. (2015). Ce que "Ferguson" révèle du racisme systémique aux États-Unis,
Géoconfluences.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/articles-scientifiques/Ferguson
Dans les médias
Redlining was banned 50 years ago. It’s still hurting minorities today.
Washington Post (28 juin 2020).
How Redlining Communities Affects Health (
Geography Realm).
Los Angeles Land Covenants, Redlining ; Creation and Effects
A History of Redlining in Omaha
http://northomahahistory.com/2015/08/02/a-history-of-red-lining-in-north-omaha/
Louisville Confronts Its Redlining Past and Present
http://www.bloomberg.com/news/articles/2017-02-21/mapping-louisville-s-redlining-history
Detroit then and now (
Bridge Michigan)
Redlining and Gentrification (
Urban Displacement Project)
Carte des minorités aux États-Unis réalisée pour l'Atlas des droits de l'homme (sous la direction de Catherine Withol de Wenden) @LeCartographe
Liens ajouté le 25 août 2020
Îlots de chaleur urbains et redlining
Dans
How Decades of Racist Housing Policy Left Neighbourhoods Sweltering, le New York Times propose une storymap qui montre comment les quartiers des États-Unis marqués par le
redlining correspondent généralement aujourd'hui aux parties les plus chaudes des villes. La raison en est que ces quartiers sont restés pour la plupart des zones défavorisées et ont tendance à avoir peu d'arbres et un environnement bâti dense.
Le site
Wenfei Xu propose un outil de cartographie en ligne permettant de comparer les cartes historiques de redlining avec les données de recensement actuelles. Une manière de vérifier si les cartes de la HOLC ont encore un impact sur la ségrégation urbaine aujourd'hui. Les données et les graphiques associés à la carte sont très efficaces pour visualiser les différents niveaux de ségrégation en fonction des villes et pour établir des comparaisons (on peut choisir différentes dates entre 1930 et 2016).
La
HOLC Map de la
National Community Reinvestment Coalition permet également d'explorer les héritages du redlining jusqu'à aujourd'hui. Le site permet de comparer les données actuelles avec les conditions de revenu et la composition raciale telle que relevées à l'époque par la HOLC. On peut ainsi étudier si les quartiers avec de "bonnes notes" sont restés en majorité blancs et riches et s'il y a eu des zones de gentrification.
Lien ajouté le 15 décembre 2020
La crise pandémique a mis en évidence des disparités assez fortes en matière de santé dans la plupart des villes américaines. Les Noirs américains ont été davantage infectés par la Covid-19 et ont été proportionnellement plus nombreux à être décédés des suites du virus. Le site web développé par le
Digital Scholarship Lab de l'Université de Richmond suggère que les disparités sanitaires et sociales que nous constatons aujourd'hui peuvent être attribuées à la ségrégation raciale présente depuis longtemps dans les villes américaines. Le site
Not Even Past : Social Vulnerability and the Legacy of Redlining permet ainsi de comparer les cartes de
redlining des années 1930 avec des cartes d'aujourd'hui qui visualisent les disparités en matière de santé dans les villes américaines. Pour cela, il suffit de sélectionner une ville et on voit s'afficher la carte à l'époque de la HOLC comparée à la carte d'aujourd'hui montrant les indices de vulnérabilité sociale du CDC par quartiers. Entre les deux cartes, un graphique alluviale permet de voir les tendances (cliquer sur le plan pour mettre en évidence l'évolution à l'échelle de chaque quartier). Si les lignes du graphique sont horizontales, peu de choses ont changé. Des lignes descendantes suggèrent une baisse, alors que des lignes montantes indiquent une amélioration socio-économique pour ces quartiers (en raison éventuellement d'un processus de gentrification).
Comparaison entre la carte de redlining et la vulnérabilité sanitaire et sociale de Détroit aujourd'hui
Lien ajouté le 20 décembre 2020
"Les lignes qui façonnent nos villes.
Relier les inégalités environnementales actuelles aux politiques de redlining des années 1930". Cette storymap a été créée en collaboration avec le Digital Scholarship Lab de l'Université de Richmond, le Science Museum of Virginia et la société Esri. Après avoir rappelé les origines du redlining et les enjeux environnementaux qui concernent les villes étatsuniennes aujourd'hui, la storymap propose de nombreux exemples d'études à partir de cartes, de graphiques, d'images et de vidéos.
The lines that shape our cities. Connecting present-day environmental inequalities to redlining policies of the 1930s (source :
ESRI)
Liens ajoutés le 10 février 2021
Lien ajouté le 15 mars 2021"Discriminés, maintenant inondés" : une story map proposée par
Bloomberg City Lab. Les cartes de discrimination en matière de logement montrent comment les quartiers qui ont souffert du redlining dans les années 1930 font face à un risque d'inondation beaucoup plus élevé aujourd'hui.
Lien ajouté le 18 juin 2021
Lien ajouté le 2 août 2021
Lien ajouté le 11 novembre 2021
Lien ajouté le 24 janvier 2022
Liens ajoutés le 11 février 2022Dans
The Lasting Legacy of Redlining, FiveThirtyEight propose un outil de visualisation de données qui permet de voir les effets durables du
redlining dans les villes américaines (voir les données sur
Github). Il s'agit de montrer la ségrégation raciale sur la base des données du recensement décennal américain de 2020. Pour chaque ville, on peut choisir d'afficher les cartes des zones HOLC ("meilleures", "souhaitables", "en déclin" ou "dangereuses") ainsi que le pourcentage de chaque groupe racial vivant aujourd'hui dans chacune de ces zones.
Les quartiers délimités ne sont pas seulement confrontés à un plus grand risque d'inondation comme le montre cet article de
Bloomberg. Depuis les évaluations des prêts hypothécaires du New Deal racialement discriminatoires, ces quartiers ont continué de faire face à un sous-investissement dans les infrastructures par rapport à leurs quartiers plus riches. Dans
How Decades of Racist Housing Policy Left Neighbourhoods Sweltering, le
New York Times montre comment, à travers les États-Unis, les quartiers qui ont été délimités sont désormais plus susceptibles de souffrir de l'effet d'îlot de chaleur urbain que les quartiers qui n'ont pas été délimités.
Lien ajouté le 5 avril 2022
Lien ajouté le 23 juillet 2022
Lien ajouté le 12 octobre 2022
HiVizFigs montre à travers une data visualisation comment les quartiers de Pittsburgh touchés par le redlining en portent encore l'héritage aujourd'hui.
Lien ajouté le 3 mai 2023
Lien ajouté le 23 octobre 2024Aux États-Unis, certains acheteurs sont encore contraints de signer des clauses restrictives à caractère racial. Une étude a fait appel à l'intelligence artificielle pour déterminer les endroits où ces clauses subsistent dans les dossiers de logement. Bien que jugées inapplicables par la Cour suprême des États-Unis en 1948, les clauses restrictives raciales (clauses juridiques interdisant aux individus de certaines origines raciales d'acheter ou d'occuper des logements) persistent encore dans les registres fonciers du comté de Santa Clara. Une nouvelle carte interactive permet désormais de prédire où, dans le comté de Santa Clara, ces clauses restrictives raciales sont les plus susceptibles d'exister encore dans les registres fonciers.
Une
étude récente (PDF) menée par des chercheurs de l'Université de Stanford et de l'Université de Princeton, en partenariat avec le comté de Santa Clara, a révélé qu'en 1950, environ une propriété sur quatre dans le comté était soumise à ces clauses discriminatoires. Bien que ces clauses ne soient plus juridiquement applicables, elles restent inscrites dans des millions d'actes de propriété.
Les acheteurs potentiels de maisons dans le comté de Santa Clara sont encore souvent confrontés à ces documents historiques lors du processus d'achat, où ils doivent signer des papiers reconnaissant l'existence de restrictions raciales obsolètes, même si elles sont constitutionnellement nulles. Cela peut être une expérience bouleversante pour les acheteurs, un rappel brutal de l'histoire profondément enracinée de la discrimination raciale dans le logement.
Avec plus de 24 millions de documents d’actes de propriété dans le seul comté de Santa Clara, l’ampleur du problème est immense. Identifier et supprimer manuellement ces clauses restrictives est une tâche énorme, c’est pourquoi les chercheurs ont développé un outil d’intelligence artificielle innovant pour détecter et signaler les clauses restrictives raciales. Le système d’IA, qui a déjà permis d’économiser des milliers d’heures de travail manuel, offre une nouvelle voie pour identifier et finalement supprimer ces clauses discriminatoires des registres de propriété.
Une
carte interactive a été publiée à la suite de l'étude pour illustrer les endroits où des groupes de clauses restrictives raciales persistent dans les registres du logement. L'étude a permis « d'identifier les promoteurs et les individus qui ont contribué à la prolifération » des clauses restrictives raciales. La carte montre l'emplacement de ces développements à l'aide de cercles à l'échelle, la taille des cercles indiquant le nombre de clauses restrictives raciales.
Les résultats de l'étude ont mis en évidence non seulement la maintien de ces conventions, mais aussi leur concentration géographique dans le comté. De nombreux quartiers ont été délibérément conçus pour exclure les résidents non blancs, en particulier pendant le boom immobilier du début du XXe siècle. Aujourd'hui, cet héritage continue d'influencer la manière dont les documents historiques sont traités, et le processus d'identification et de rédaction de ces conventions est à la fois urgent et complexe.
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