La carte, objet éminemment politique : l'évolution des thèmes politiques dans les campagnes présidentielles aux Etats-Unis

 

Le site "Waves of Interest" permet d'explorer les thèmes politiques les plus recherchés pendant les élections présidentielles américaines et de faire des comparaisons : http://waves-of-interest.truth-and-beauty.net/#US

 

Les données sont organisées à partir des sujets les plus recherchés sur le moteur Google et des enquêtes électorales conduites par le Pew Research Center, auxquels ont été ajoutés des nouveaux thèmes apparus pendant la campagne présidentielle de 2020 ("vote par correspondance, chômage, vaccin..."). L'intérêt du site "Waves of Interest" est de montrer l'évolution des sujets politiques dans le temps et leur inégale répartition dans l'espace

  • une série de graphiques sous forme de courbes superposées permet des comparaisons par année électorale et par mois.

  • une carte de type heatmap (ressemblant à une carte de relief) permet de localiser les états et  régions où ces questions politiques constituent un thème de préoccupation (plus l'étiquette du nom d'un État est grande, plus le niveau de recherche est élevé).


L'avortement constitue un sujet très important dans le Midwest et dans le Sud des Etats-Unis. Le contrôle des armes est une question très vive dans l'Ouest, en particulier dans le Wyoming, quelle que soit l'année électorale. L'accès au logement semble toujours une préoccupation majeure dans le nord-est et le sud-ouest des Etats-Unis. L’assurance maladie constitue une préoccupation dans tout le pays, mais elle est plus répandue dans le nord-est.

En 2020, le sujet de préoccupation majeure aux Etats-Unis (comme en France ?) semble être la désinformation :
 

Pour en savoir plus sur les données et les méthodes utilisées par les créateurs du site :
https://observablehq.com/@fil/how-we-made-waves-of-interest




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Données et cartes sur l'artificialisation des sols en France


1) Artificialisation des sols : de quoi parle-t-on ?

Depuis plusieurs années, on assiste à la publication d'études et de chiffres sur l’artificialisation des sols. Depuis 2017, le sujet de l’artificialisation vient régulièrement sur le devant de la scène, par exemple en juillet 2018 lors de la présentation du plan biodiversité du gouvernement qui vise à participer à la mise en œuvre de l’objectif « zéro artificialisation nette », en juillet 2019 lors de la création d’un Observatoire de l’artificialisation ou encore en juin 2020 lors de la présentation des propositions de la convention citoyenne sur le climat où 13 propositions visent à « lutter contre l’artificialisation des sols et l’étalement urbain en rendant attractive la vie dans les villes et les villages » (CESE, 2020, p 295). 
 
Depuis 2006, on estime que la France a perdu l'équivalent d'un département comme la Seine-et-Marne. On évoque aussi les pertes en nombre de terrains de football. Comme le rappelle Anne Ruas, le terme d’artificialisation est ambigu. Il a des proximités avec les notions d’imperméabilisation et d’urbanisation (ou de métropolisation). Il trouve sa source dans le besoin du suivi de la production agricole française.
 
"Le terme d’artificialisation caractérise le processus de transformation d’un espace (agricole ou naturel) en espace artificiel. C’est donc plutôt le processus qui est l’objet d’intérêt puisque l’objectif est de le freiner pour la préservation des terres agricoles et naturelles" (source : Anne Ruas, Cybergéo, 2020)

Anne Ruas, Que penser du sens donné à l’artificialisation et à la désartificialisation des sols ? Blog du site Cybergéo, https://cybergeo.hypotheses.org/688

Les enjeux de l’artificialisation des sols : diagnostic (rapport du Comité pour l'économie verte, 2019) : http://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Les%20enjeux%20de%20l%E2%80%99artificialisation%20des%20sols.pdf

Objectif « zéro artificialisation nette » : quels leviers pour protéger les sols ? (France stratégie) :
http://www.strategie.gouv.fr/publications/objectif-zero-artificialisation-nette-leviers-proteger-sols

 
2) Les données de l’Observatoire national de l’artificialisation

L’État a demandé à trois établissements publics, Cerema, IGN et IRSTEA, de travailler en synergie à la mise en œuvre d'un observatoire de manière à établir des orientations opérationnelles efficaces pour contraindre l’artificialisation des sols. Lancé en 2019, le portail vient de mettre à jour les données de l’artificialisation des sols, notamment en incluant les DOM (hors Mayotte). Ces nouvelles données confirment la tendance d’augmentation du rythme de l’artificialisation observée depuis 2016. L’artificialisation est calculée à partir des fichiers fonciers qui présente une nomenclature en 13 postes. Mais pour une fiabilité optimale il est conseillé de les utiliser en 2 postes : Naturel, Agricole et Forestier (NAF) d’une part, et artificialisé de l’autre. Les flux sont également séparés en fonction de la destination des constructions : « activité », « habitat », ou « mixte ».

Carte d'artificialisation des sols à l'échelle de la commune (2009-2017)
Source : Observatoire de l’artificialisation

Parution des données d’artificialisation 2009-2018 :
http://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/parution-des-donnees-dartificialisation-2009-2018

Mise à jour des données 2009-2021 :
https://artificialisation.developpement-durable.gouv.fr/cartographie-artificialisation

La consommation d'espaces et ses déterminants d’après les Fichiers fonciers (période 2009-2021 – chiffres au 1er janvier 2022) :
https://artificialisation.developpement-durable.gouv.fr/determinants-artificialisation-2009-2022

Consommation d'espace et documents d'urbanisme. etude des documents et du zonage (rapport Cerema) :
https://artificialisation.developpement-durable.gouv.fr/bibliographie/conso-enaf_doc-urba

Accès direct au visualisateur du Cerema (flux d'artificialisation sur la période 2009 - 2019) :
http://carto.cdata.cerema.fr/1/pnb_action7_2020.map

Téléchargement des données en accès libre (au format csv et shp) :
http://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/les-donnees-au-1er-janvier-2018

La base Cartofriches recense les friches pour les qualifier et faciliter leur réutilisation :
http://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/cartofriches

3) Les autres bases de données disponibles

Jeux de données sur l'artificialisation (à l'échelle régionale) sur le site Data.gouv.fr :
https://www.data.gouv.fr/fr/search/?q=artificialisation

Évolution de l'artificialisation des sols en France et comparaison avec d'autres pays d'Europe (Insee) : http://www.insee.fr/fr/statistiques/3281689

D'autres bases de données sont disponibles pour étudier l'artificialisation des sols, principalement la base CORINE Land Cover et l'occupation du sol à grande échelle (OCS GE) :
http://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr/bases-donnees

Il convient d'avoir à l'esprit que ces bases de données ne portent pas sur l'artificialisation en tant que telle, mais sur l'occupation des sols et notamment sur la part affectée aux zones construites. L'échelle varie considérablement d'un jeu de données à l'autre

  • L’Occupation du sol à grande échelle (OCS GE) est une base de données vectorielle pour la description de l’occupation du sol de l’ensemble du territoire métropolitain et des départements et régions d’outre-mer (DROM). Elle s’appuie sur un modèle ouvert séparant la couverture du sol et l’usage du sol (appelé modèle en 2 dimensions), une précision géométrique appuyée sur le Référentiel à Grande Échelle (RGE®) et une cohérence temporelle (notion de millésime) qui, par le biais de mises à jour successives, permet de quantifier et de qualifier les évolutions des espaces.  L'échelle d’utilisation va jusqu’au 1 : 2 500e avec des unités minimales de collecte de 200 m² pour les zones bâtie, de 500 m² pour les objets situés dans la zone construite et de 2500 m² pour les objets situés hors zone construit. A fin 2020, environ 40% de la France (DROM compris) sera couverte.
  • CORINE Land Cover (CLC) est un inventaire biophysique de l'occupation des sols et de son évolution. Il est produit dans le cadre du programme européen d'observation de la terre Copernicus (39 États européens). La méthodologie consiste en une interprétation visuelle d'images satellitaires, avec des données complémentaires venant en appui. Elle permet l'identification de zones d'au moins 25 ha et de 5 ha pour les évolutions, de 100 m de large et homogènes du point de vue de l’occupation des sols. Pour les territoires ultra-marins, le seuil de 25 ha est abaissé à 10 ha et la largeur minimale à 50 m. La surface minimale reste à 5 ha pour les changements. Cette méthodologie commune garantit l’homogénéité des informations entre les pays européens.
  • Le Géoportail de l’urbanisme (GPU) a été créé en avril 2016 pour accueillir en 2020 tous les documents d’urbanisme et les servitudes d’utilité publique applicables sur le territoire national. Les zonages d’urbanisme font apparaître les zones urbaines (U), les zones à urbaniser (AU), les zones agricoles (A) et les zones naturelles et forestières (N) avec leurs sous-catégories. Le géoportail de l’urbanisme donne les informations à l'échelle des parcelles (voir la cartographie)
  • Les cartes d’occupation des sols du CES OSO – THEIA. Elles sont produites par le Centre d’Expertise Scientifique sur l’occupation des sols (CES OSO), composante du pôle national THEIA de données et de services sur les surfaces continentales. Les données sont diffusées aux formats vecteur et raster, et couvre nt l’ensemble du territoire métropolitain. Produite chaque année, la nomenclature comprend 17 à 23 classes selon les millésimes. Son principal avantage en comparaison avec d’autres cartes d’occupation du sol existantes est son exhaustivité territoriale et sa fraîcheur.

Lien ajouté le 29 juin 2021

Lien ajouté le 17 novembre 2021


Liens ajoutés le 16 septembre 2022

Lien ajouté le 30 septembre 2022
Lien ajouté le 15 février 2024

« La maison individuelle : un rêve à oublier ? » par Anne-Claire Poirier (Vert-Eco). Laisse béton. C’est le rêve d’une large majorité de Français·es. Pourtant, la maison avec jardin n’est souvent pas compatible avec les exigences de sobriété et de lutte contre l’artificialisation des sols.

Lien ajouté le 4 mars 2024

« D’acier et de béton. L’artificialisation de la Sarthe par les entrepôts logistiques » par Agnès Stienne (VisionsCarto). Ici poussait du blé, là des tournesols, ailleurs des patates, des framboises et des oignons. Des arbres fruitiers, des fossés, des haies sculptaient des paysages ruraux vivants, garants de la vitalité des campagnes. Les terres ont été rasées. Des routes tracées, des dalles de béton coulées, des tonnes de ferrailles dressées sur des milliers de m2. Des rampes d’accès numérotées à intervalles réguliers. Un trafic routier intensifié. Artificialisation des sols, destruction des paysages, anéantissement des écosystèmes, pollutions diverses, des impacts largement négatifs sans réels bénéfices pour les communautés locales. Place aux entrepôts logistiques.

Lien ajouté le 7 mars 2024

Lien ajouté le 12 avril 2024
Lien ajouté le 14 novembre 2024

De quoi le ZAN est-il le nom ? (Festival International de Géographie). Avec Éric CHARMES, Études urbaines, ENTPE.
Le zéro artificialisation nette (ou ZAN) suscite des débats très intenses. La définition de l’artificialisation est l’objet de nombreuses discussions, notamment autour de la place qu’il convient de donner à la biodiversité ou à l’imperméabilisation des sols. Par ailleurs, parallèlement aux problèmes de définition, la mesure de l’artificialisation reste complexe, même si les choses s’améliorent avec la puissance croissante des systèmes d’information géographique. Enfin, au-delà des problèmes de définition et de mesure, le fait même que l’artificialisation puisse être un problème quantitatif plutôt que qualitatif suscite des débats (Fonciers en débat).

Articles connexes

Données CORINE Land Cover 2018

Cartes et données sur l'occupation des sols en France (à télécharger sur le site Theia)

Cartographier l'anthropocène. Atlas 2023 de l'occupation du sol (IGN)

Cartofriches : plus de 8000 sites en friches répertoriés en France (CEREMA)

 

Les photos de la Terre prises par Thomas Pesquet lors de ses missions spatiales


1) Images de la première mission spatiale de Thomas Pesquet en 2017 

Pendant six mois lors de sa première mission spatiale (novembre 2016 - juin 2017), le Français Thomas Pesquet a émerveillé des milliers d’internautes via les réseaux sociaux, contribuant à sa notoriété. Le frenchy est suivi aujourd'hui par plus d'un million de followers sur Facebook, autant sur Twitter et Instagram

« Je prenais mes photos sur la pause du midi, le soir ou le week-end. Je les triais, j'essayais d'en trouver des sympas. Et puis je les postais ou je les envoyais à des gens au sol qui m'aidaient à faire ça. Parce que je n'aurais pas pu faire ça évidemment complètement seul. Et je n'avais pas vraiment de retours en fait. On n'a pas vraiment internet dans la Station, c'est un peu limité aux mails... », expliquait-il le 6 juin 2017, lors de sa première conférence de presse après avoir regagné la terre ferme. 

Lors de sa première mission dans l’espace en 2017, Thomas Pesquet  (@Thom_astro) a réalisé plus de 85 000 clichés de la Terre. Les photos capturées durant sa mission Proxima ont été géolocalisées par des passionnés : 
blogs.esa.int/thomas-pesquet

En cliquant sur la carte ci-dessous, il est possible d'accéder directement à ces images :

Where On Earth Are These Pics From Space ? ISS Exp 51 & 50 (Novembre 2016 - Juin 2017)


Parmi ces milliers de photos mises à disposition, Maxisciences a sélectionné 35 images assez saisissantes :
https://www.maxisciences.com/espace/espace-redecouvrez-les-plus-belles-photos-de-l-astronaute-thomas-pesquet_art39615.html


Cette animation vidéo restitue la Terre vue depuis la Station spatiale internationale. Le montage vidéo en images accélérées a été réalisé à partir d'images de 2015. On y perçoit l'étincellement lumineux des villes la nuit (certains diront la pollution lumineuse !) ainsi que des aurores boréales.

2) Images de la deuxième mission spatiale de Thomas Pesquet en 2021

La deuxième expédition de Thomas Pesquet a débuté le 23 avril 2021 à bord du vaisseau Crew Dragon de SpaceX. Il est le premier européen à voler à bord de cet appareil). C'est dans le cadre de la mission Alpha qu'il poursuit ses recherches sur les cellules souches et le vieillissement et qu'il mène une 100e d'expériences scientifiques.

Fils d’enseignants, Thomas Pesquet est très attaché à l’école et à la pédagogie. Il considère que "le spatial peut être un outil pédagogique, qui aide à faire passer des connaissances". 

« Je sais ce que je dois à chacun de mes professeurs. C’est grâce à eux qu’il y a des parcours comme les miens et comme tant d’autres. Le système éducatif français m’a permis de beaucoup recevoir. Sans l’école publique, gratuite et obligatoire, je n’aurais sans doute pas fait grand-chose de ma vie. Je sais qu’on ne leur dit pas souvent merci, moi je le dis : merci à vous ! » (Interview de 2018 à lire sur le site Vousnousils, l'e-mag de l'éducation).

Le suivi de la mission Alpha sur le site de la Cité des Sciences de Toulouse :

Le retour de Thomas Pesquet dans l’espace en 7 photos :
http://www.presse-citron.net/le-retour-de-thomas-pesquet-dans-lespace-en-7-photos/

A suivre sur son compte Twitter :
http://twitter.com/Thom_astro



















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MigrExploreR pour géo-visualiser des migrations internationales

 

Françoise Bahoken & Nicolas Lambert (2020) MigrExploreR pour géo-visualiser des migrations internationales, Carnet de recherches Néocartographiques, URL : https://neocarto.hypotheses.org/9872

Comment explorer/visualiser aujourd’hui une matrice origine-destination décrivant des migrations genrées entre tous les pays du Monde à plusieurs dates ? Vaste sujet… MigrExploreR est une application développée en R et portée sur le web via le package Shiny. Elle permet de représenter par des symboles proportionnels dont il est possible de faire varier la taille, le nombre de migrants (ou de migrantes) dans les différents pays du monde à plusieurs dates. 

Accéder à MigrExploreR :
http://analytics.huma-num.fr/Nicolas.Lambert/migrexplorer/

Sur le bandeau de gauche, la possibilité de sélection porte sur le choix du pays à explorer, sur le genre (hommes, femmes, total) et sur l’année d’observation (de 1990 à 2019). Il est également possible, en cochant la case All Countries, de visualiser une situation d’ensemble.

Cette matrice décrit pour un pays donné, la présence étrangère – et non à proprement parler un effectifs de migrant.e.s. Les migrant.e.s sont des personnes en cours de déplacement (et qui, au moment de l’enquête, ne sont pas encore arrivées à destination finale). Les données ne décrivent en effet pas le voyage réalisé par ces populations étrangères recensées dans un pays autre que celui dont elles portent la nationalité. Il n’est pas possible de savoir par où elles sont passées, quels sont les pays traversés, les routes (terrestres, maritimes ou aériennes) empruntées, quel est le mode de transport utilisé (à pied, en bus, en train, en avion, …), dans quelles localités elles ont résidé pendant leur voyage et avec qui, etc.

Françoise Bahoken, Géovisualiser des stocks comme des flux, Carnet de recherches Néocartographiques, URL : https://neocarto.hypotheses.org/11644

L’idée d’utiliser un globe pour représenter des flux est une question récurrente assez ancienne, renouvelée avec l’avancée des outils permettant de l’examiner encore et toujours.

Accéder à MigrExploreR3 :
https://analytics.huma-num.fr/Nicolas.Lambert/migrexplorer3/


Liens ajoutés le 17 mars 2021

Lien ajouté le 25 août 2021


Manque de clarté juridique sur les refoulements (#pushbacks) des migrants en mer dans l'UE  : https://euobserver.com/migration/151158

Push-back Map
http://pushbackmap.org/fr/carte-des-refoulements/

Cette carte documente et dénonce des push-backs systématiques. Ils sont une réalité quotidienne aux nombreuses frontières de l’Europe et du monde. 

Lien ajouté le 1er avril 2022

Liens ajoutés le 25 avril 2024

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Feral Atlas, une exploration de l’Anthropocène perçu à travers la féralisation

 

Cet atlas multimédia très original est publié par la Stanford University. Le projet rassemble 79 enquêtes de terrain réalisées par des scientifiques, des humanistes et des artistes : https://feralatlas.supdigital.org/

"Le Feral Atlas vous invite à naviguer dans les paysages terrestres, maritimes et aériens de l'Anthropocène. Nous sommes convaincus qu'en vous déplaçant sur le site - en vous arrêtant pour regarder, lire, réfléchir et peut-être parfois vous gratter la tête - vous trouverez lentement vos repères, à la fois par rapport à la structure du site et par rapport aux préoccupations et concepts fondamentaux auxquels il donne forme."

Si vous êtes un peu perdu, c'est normal : le Feral Atlas repose avant tout sur l'exploration. Vous pouvez toujours vous repérer en consultant le Super Index (accessible en haut à droite de l'écran). On commence par choisir une des entités sauvages qui défilent sur la page d'accueil. Une explosion (Anthropocene Detonator) vous emmène dans l'un des quatre paysages, chacun étant un collage évoquant les mondes créés par Invasion, Empire, Capital et Acceleration.



Puis vous pourrez cliquer sur un point d'intérêt qui vous amènera à une page Tipper, une méditation sur la façon dont les modes de travail changent le monde. N'hésitez pas à tout moment à cliquer sur le côté gauche de l'écran, ce qui vous amène à un rapport de terrain sur l'écologie sauvage à laquelle participe l'entité que vous avez choisie. Les rapports de terrain s'ouvrent avec des « cartes de flux », c'est-à-dire des représentations visuelles qui offrent une certaine idée de la dynamique spatiale de cette écologie sauvage particulière.

L’Anthropocène y est abordé sous l'angle de la féralisation d’écosystèmes favorisés au départ par des infrastructures humaines et qui ont prospéré en dehors de tout contrôle humain. Le terme féralité vient du mot latin fera qui veut dire bête sauvage.

"Par féral, on entend ici une situation dans laquelle une entité, élevée et transformée par un projet humain d’infrastructure, poursuit une trajectoire au-delà du contrôle humain. En soi, il n’y a rien de mauvais dans l’absence de contrôle humain. L’écologue Annik Schnitzler utilise le terme « féral » pour décrire les forêts européennes qui croissent sur les terres agricoles abandonnées et les parcelles industrielles. Cet usage correspond à la définition donnée par L’Atlas féral. Ni les humains, ni nos espèces compagnes, ne peuvent survivre sans ce genre de féralité, qui permet aux arbres de réinvestir des territoires dont les projets d’infrastructures les avaient exclus pendant de nombreuses années. Dans le même temps, la discussion autour de l’Anthropocène requiert d’apporter une attention toute particulière à la féralité qui a mal tournée : les déchets de l’industrie et de la guerre estropient les métabolismes et les écosystèmes ; les organismes introduits se diffusent à travers de nouveaux paysages, anéantissant les écologies natives ; de nouvelles maladies surgissent de façon soudaine et se répandent sur la planète. Une fois encore, les effets féraux ne sont pas obligatoirement néfastes. Cependant, ceux qui posent problème ont commencé à s’accumuler, mettant en jeu l’habitabilité de la terre plus-qu’humaine."

Pour en savoir plus : lire la traduction de l’introduction de Feral Atlas : The More-Than-Human Anthropocene, un ouvrage multimédia d’Anna Tsing, Jennifer Deger, Alder Keleman et Feifei Zhou à paraître chez Stanford University Press : https://www.terrestres.org/2019/05/26/la-vie-plus-quhumaine/

 


Lien ajouté le 19 octobre 2021


Lien ajouté le 7 octobre 2024

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L'INSEE propose une nouvelle typologie des aires urbaines en fonction de leur aire d'attraction

L'INSEE publie une nouvelle typologie des aires d'attraction urbaine (octobre 2020) :
 
Sans rompre complètement avec le principe de zonage en aire urbaine, l'INSEE propose une nouvelle typologie. Celle-ci s'aligne sur les critères de classification en « cities » et « aires urbaines fonctionnelles » utilisés par Eurostat et l’OCDE. Il s'agit toujours de mettre en évidence l'attractivité urbaine à travers les migrations domicile-travail, mais selon un seuil d'au moins 15 % des actifs travaillant dans le même pôle. Est-ce à dire que l'INSEE abandonne le seuil de 40% de migrations domicile-travail qui servait jusque-là à définir l'aire urbaine ? La chose est un peu plus compliquée, car le mode de calcul diffère également : le seuil est de 15% sauf lorsque la commune envoie elle-même 15 % ou plus de ses actifs vers une autre "city" (ville supérieure à 50 000 hab).  
 
Autrement dit c'est la polarisation urbaine à différentes échelles qui est mise en avant, avec la possibilité de comparer avec d'autres pays européens (cf cas des métropoles transfrontalières). Le zonage en aires d’attraction urbaine facilite ainsi les comparaisons internationales et permet de dégager une hiérarchie des aires urbaines en fonction de leur degré d'attraction (voir ce billet pour comparer avec les aires urbaines de 2010). Le site Géoconfluences y voit "la fin des aires urbaines en France. L'INSEE retient désormais que les mobilités domicile-travail de 15 % des actifs suffisent à déterminer une polarisation. Par conséquent, 95 % des Français vivent dans les aires d’attraction des villes selon cette nouvelle définition... Ce nouveau zonage ne semble pas tenir compte des critiques qui avaient été formulées à l’encontre du ZAU (Pistre et Richard, 2018)."
 
En France, les 699 aires d’attraction des villes regroupent plus de neuf personnes sur dix : 51 % de la population française habite dans les pôles et 43 % dans les couronnes. Une personne sur cinq vit dans l’aire d’attraction de Paris. Entre 2007 et 2017, la population augmente nettement dans les aires d’attraction de 700 000 habitants ou plus. Depuis 2012, la population est stable dans les aires de moins de 50 000 habitants et dans les communes hors attraction des villes. Au sein des aires, la croissance de la population est plus faible dans les communes-centres que dans les couronnes. 
 
 
Aires d’attraction des villes selon le nombre d’habitants en 2017 (source : INSEE, 2020)
 

L’aire d’attraction d’une ville est un ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi et d’une couronne qui rassemble les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Les aires d’attraction des villes de 2020 ont été construites en référence aux déplacements domicile-travail connus au recensement de 2016.

Les aires sont classées suivant le nombre total d’habitants de l’aire en 2017. Les principaux seuils retenus sont : Paris, 700 000 habitants, 200 000 habitants et 50 000 habitants.

Autre avantage des aires d'attraction : elles font apparaître la polarisation urbaine au delà des frontières. Sept aires sur le territoire français ont pour commune-centre une ville localisée à l’étranger (Bâle, Charleroi, Genève, Lausanne, Luxembourg, Monaco et Sarrebruck).

 


Pour les communes d'outre-mer, la typologie proposée par l'INSEE est moins opérationnelle et laisse apparaître de forts contrastes. On peut s'interroger sur la pertinence du maillage communal pour analyser des micro-territoires.


On peut discuter du seuil statistique de 15% qui a tendance à englober les communes rurales. La carte des aires d'attraction des villes générerait la vision d'une France presque entièrement urbaine. Lire l'article de Martin Vanier invitant à dépasser cette opposition formelle ente "tous urbains" et "tous ruraux" : Deux cartes pour regarder le pays au fond des yeux.

L'objectif de l'INSEE semble surtout de hiérarchiser les aires urbaines en fonction de leur attractivité. Cette polarisation mérite d'être recroisée avec les dynamiques urbaines :

"Entre 2011 et 2016, les grandes aires urbaines portent la croissance démographique française" (INSEE, 2019) :
http://www.insee.fr/fr/statistiques/3682672

"Au sein du Bassin parisien, une population jeune, spatialement concentrée mais qui se déploie dans les couronnes périurbaines" :
http://www.insee.fr/fr/statistiques/4256666


 

Note méthodologique sur la constitution des aires d'attraction des villes (INSEE, 2020) :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/4803954/Aires-attraction-des-villes-methode-20-10-20.pdf

Base des aires d'attraction des villes à télécharger au format xls et shp :
https://www.insee.fr/fr/information/4803954

Données à télécharger avec tableaux et graphiques :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/4806694/if211.xlsx

Mise à jour des unités urbaines 2020 (format xls et shp) :
http://www.insee.fr/fr/information/4802589
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806684

 



Taux de croissance annuel de la population entre 2013 et 2018 des aires d’attraction des villes :
http://www.insee.fr/fr/statistiques/4999744

Lien ajouté le 23 avril 2021


Lien ajouté le 12 mai 2021

Dans sa publication La France en 12 portraits (avril 2021), l'Observatoire des territoires propose une typologie originale des aires urbaines en France à partir des aires de mobilités quotidiennes (par EPCI).




Lien ajouté le 24 novembre 2021

Lien ajouté le 25 octobre 2024

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Étude sur la diversité des ruralités (ANCT - Observatoire des territoires)

Données carroyées de 2015 sur le site de l'INSEE
 
Gentrification et paupérisation au coeur de l'Île-de-France (évolutions 2001-2015)

Connaissez-vous les régions naturelles de France ? (Wedodata)

L'entreprise WeDoData spécialisée dans la cartographie et la data visualisation, propose un quizz en ligne sur les régions naturelles de France : https://wedodata.fr/productions/slate-quiz-regions-naturelles/

De quoi parlent les gens « nés dans le Cotentin », qui ont de la famille « dans les Cévennes » ou encore qui, le week-end, se vantent de « descendre dans le Perche » ? Pour Slate.fr, l'équipe de Wedodata a créé ce Quiz des régions naturelles de France, à destination des fans de géographie hexagonale (voir présentation du jeu sur le site Slate.fr).


 
Par ailleurs, Éric Tabuchi, Nelly Monnier ont créé le projet artistique Atlas des Régions Naturelles (ARN), dont le principe consiste à réaliser 50 prises de vues dans plus de 480 « régions naturelles de France » (Wikipedia), soit près de 25 000 photographies concernant les objets construits par l’homme (le bâti) et les paysages qui en sont le contexte. Cet atlas photographique se donne pour objectif de constituer une archive visuelle de ces régions naturelles, à terme organisé selon des critères géographiques et thématiques (type d’objet bâti, fonction). En l'état actuel l'Atlas permet de repérer des régions ou "pays", mais on ne peut pas véritablement sélectionner ces pays par type de paysages ou d'habitats. Le site peut être utile pour la géographie de l'habiter sans forcément tomber dans les "genres de vie".


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Donnez-moi la couleur de votre passeport, je vous dirai où vous avez le droit d'aller (Neocarto)


Sur le blog Néocarto, Nicolas Lambert propose une cartographie originale des passeports en fonction du nombre de pays qu’ils permettent d’atteindre sans visa préalable (en 2019 avant l’épidémie de Covid19).

Passeports : Red is the new Black
http://neocarto.hypotheses.org/11580

"Et aussi absurde que cela puisse paraître, en matière de mobilités internationales, la couleur compte. Si vous avez un passeport rouge, sachez que vous pourrez voyager facilement dans 135 pays en moyenne. Si vous avez un passeport bleu, il vous donnera accès à 103 pays. Avec un passeport noir, vous pourrez rejoindre 88 pays. Et si par malheur vous avez un passeport vert, seuls 78 pays vous ouvriront les bras... au final, ces couleurs renvoient plus ou moins à une régionalisation du Monde. Plus que la couleur du passeport, c’est donc en réalité la place de votre pays dans l’ordre mondial qui détermine votre capacité à franchir les frontières. En d’autres termes, selon que vous soyez ressortissant d’un puissant pays riche en paix ou d’un pays pauvre en guerre, vous n’aurez pas accès aux mêmes opportunités spatiales. Le premier critère pour avoir droit à la mobilité internationale c’est donc avant tout d’être bien né. Ni plus ni moins".

L'application en ligne permet de sélectionner la couleur du passeport et de faire varier la taille du figuré proportionnel. Quand on regarde pays par pays, on voit que le Canada a un passeport plus fort que le Chili puisqu'il permet d'aller dans 169 pays sans visa préalable (contre 161 pour le Chili).

Les données utilisées proviennent du site Passportindex.org. D’autres classements existent avec des données sensiblement différentes. Voir par exemple The Henley Passport Index.

Lien ajouté le 16 août 2021

Lien ajouté le 3 octobre 2021

Lien ajouté le 21 janvier 2022
Lien ajouté le 3 décembre 2023
Lien ajouté le 13 juillet 2024
Lien ajouté le 5 septembre 2024

Le Monde diplomatique (mai 2024) propose une carte "La possibilité de migrer" avec le nombre de pays accessibles sans visa ou avec un visa délivré à l'arrivée.