Cartographie des journalistes tués ou emprisonnés dans le monde


Signalé par Maps Mania (Mapping Attacks on The Press, 24 février 2021)

Chaque année, le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) publie un rapport annuel sur le nombre de journalistes emprisonnés ou tués dans le monde. Cette année, le CPJ a créé une story map qui explore en détail les attaques contre la presse en 2020 : http://cpj.org/attacks-on-press-2020-journalists-killed-jailed/


 
Dans cette enquête, le CPJ rapporte qu'au moins 274 journalistes ont été emprisonnés en raison de leur activité professionnelle. Cela dépasse le record de 2016 qui était de 272 journalistes. La Chine est l'un des pires pays pour les journalistes. En 2020,  elle a emprisonné des journalistes simplement pour la manière dont ils avaient rendu compte de l'épidémie de Covid-19.

La carte du CPJ colore les pays du monde en fonction du nombre de journalistes emprisonnés en 2020. Les points jaunes indiquent où les journalistes ont été tués en raison de leur travail. Un menu permet de basculer entre les journalistes emprisonnés ou tués, avec possibilité d'exploration librement la carte. Entre 1992 et 2020, ce sont au moins 1398 journalistes qui ont été tués dans le monde.

Le CPJ dispose de registres détaillés sur les décès de journalistes depuis 1992. Il enquête et vérifie de manière indépendante les circonstances de chaque décès. Il distingue les meurtres et assassinats, les décès liés à une intervention sur un champ de bataille ou dans un contexte militaire, les missions dangereuses (lors de manifestations, d'émeutes, d'affrontements entre groupes rivaux ou de situations de foule). Les données sont fournies par organisation, date, pays et type de décès, avec possibilité de filtrer les résultats par origine, sexe, type de média et couverture thématique.

Le CPJ surveille l'application de la loi et le processus judiciaire pour chaque cas de meurtre confirmé  et catégorise le statut de l'enquête (impunité totale, justice partielle ou complète). Les cas de journalistes disparus dans des zones de conflit ou sous le contrôle de groupes militants, comme en Syrie, en Irak, en Libye et au Yémen, sont extrêmement difficiles à suivre. Les informations sont rares, la situation évolue constamment et certains cas ne sont pas signalés. 

Pour accéder à la base de données du CPJ:
http://cpj.org/data/killed/


Lien ajouté le 8 mars 2021

Pays considérés comme dangereux voire très dangereux pour les femmes journalistes (source : Reporters sans frontières, "Le journalisme face au sexisme") :