Source : Visualizing Disasters : New Hazardous Event Posters Available (NOAA)

Les bases de données historiques mondiales du National Centers for Environmental Information (NCEI) sur les tsunamis, les tremblements de terre et les éruptions volcaniques fournissent des informations précieuses pour les agences chargées d'émettre des alertes lorsque des phénomènes naturels potentiellement mortels ou dommageables se produisent. Ces bases de données jouent un rôle essentiel dans l'information du public sur les risques naturels. En 2008, à la demande du Centre international d'information sur les tsunamis (ITIC), le NCEI a commencé à produire une affiche sur les sources mondiales des tsunamis. Depuis, trois affiches sur les risques naturels ont été élaborées et mises à jour, la dernière en avril 2022.
En 2010, l'ITIC et le NCEI ont de nouveau collaboré pour développer deux affiches mondiales montrant les tremblements de terre et les éruptions volcaniques significatives. Les trois affiches - tsunamis, tremblements de terre et éruptions volcaniques - sont mises à jour environ tous les deux ans, offrant aux experts et au grand public un aperçu des bases de données historiques.
Les affiches sont régulièrement distribuées au personnel
d'alerte et d'intervention par l'ITIC et disponibles sous forme numérique via
le NCEI et l'ITIC. Des versions PDF de ces affiches peuvent être
téléchargées à partir du NCEI :
- Poster 2022 sur les sources de tsunamis
- Affiche 2022 sur les tremblements de terre importants
- Affiche 2022 sur les éruptions volcaniques importantes
Lien ajouté le 24 juin 2025
« Enquête sur l’impact des éruptions volcaniques sur les projections climatiques » (CarbonBrief)
Il est bien connu que les éruptions explosives peuvent provoquer un refroidissement soudain à la surface de la Terre et que des éruptions répétées façonnent la variabilité du climat au fil des décennies et des siècles. Lorsque du dioxyde de soufre est injecté dans la stratosphère lors d’une éruption, il forme des aérosols qui empêchent la lumière du soleil d’atteindre la surface de la Terre. Contrairement aux influences humaines sur le changement climatique, qui se produisent lentement et peuvent être prises en compte dans les modèles climatiques dans le cadre d’une gamme de scénarios socio-économiques, la nature sporadique des éruptions volcaniques pose un défi pour les projections climatiques. Dans une étude récente, publiée dans Communications Earth & Environment, des chercheurs montrent que les éruptions volcaniques contribuent de manière substantielle à l’incertitude des projections des températures mondiales. Les résultats suggèrent que, lorsque les éruptions volcaniques sporadiques sont incluses dans les projections climatiques, le dépassement de la limite de réchauffement de 1,5 °C fixée par l’Accord de Paris est légèrement retardé – mais un niveau élevé d’activité volcanique au cours du XXIe siècle ne contribuerait à compenser qu’une petite fraction du réchauffement climatique – ce qui signifie que la réduction des émissions reste essentielle pour atteindre les objectifs climatiques à long terme.
Lien ajouté le 12 octobre 2025
« Landslide-triggered tsunamis – a review » (Natural Hazards)
Les géologues Katrin Dohmen, Philipp Blum, Anika Braun et Tomas Fernández-Steeger (Université d'Aix-la-Chapelle) ont recensé 317 tsunamis déclenchés par des glissements de terrain (Landslide-triggered tsunamis ou LTT). Leur étude montre que ces phénomènes sont mondiaux, multicausaux et difficiles à prévoir. Environ 10% des tsunamis connus sont causés par des glissements de terrain sous-marins ou côtiers. Le plus extrême, à Lituya Bay (Alaska, 1958), a généré une vague de 524 m. Ces "mégatsunamis" montrent la puissance géomorphologique des effondrements terrestres. Les LTT sont principalement déclenchés par des séismes (44%) et des volcans (8%), mais aussi par la fonte des glaciers, les fortes pluies ou l’activité humaine, notamment les barrages. Les tsunamis les plus meurtriers combinent souvent plusieurs de ces facteurs. Les plus hautes vagues se forment dans les lacs, fjords ou baies fermées, où l’énergie reste piégée. Les réservoirs artificiels, comme celui du Vajont en 1963 (2 043 morts), montrent que les aménagements humains peuvent amplifier les risques de tsunamis locaux. La distribution spatiale des LTT révèle une forte concentration le long des marges actives du Pacifique et dans les fjords polaires. L’Indonésie et le Japon sont les plus touchés : près de 70 000 morts cumulés depuis 1700, en raison d’une forte densité côtière. Les LTT marins liés à des séismes ou volcans menacent les littoraux denses, tandis que ceux des lacs ou barrages touchent localement mais brutalement. Les vagues dépassant 100 m surviennent surtout dans les fjords du Groenland, de Norvège ou de Colombie-Britannique. Les auteurs soulignent les limites de la prévision : la plupart des glissements sous-marins restent invisibles. Ils appellent à généraliser la bathymétrie haute résolution et les systèmes d’alerte combinant surveillance des pentes et du niveau marin.
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