Projet d’observation des centres villes
Depuis les années 70, le centre-ville a semblé entrer dans une période de déclin. Victime de l’étalement urbain et du délitement des structures sociales traditionnelles, il s’est fragilisé. Ce phénomène inégal a plus particulièrement touché les petites centralités et les « villes moyennes ». Pourtant, depuis une dizaine d’années, de nouveaux processus sont à l’œuvre. La fin de l’ère des hydrocarbures et l’aspiration de certains groupes sociaux à un modèle de société « post industriel » centré sur des relations de proximité redonnent une pertinence toute nouvelle à cet espace.
De nombreux élus ont pris conscience de ces mutations et orientent désormais leurs choix vers la protection et la redynamisation de leur centre-ville afin d’en faire un atout pour leur commune. C’est également dans ce sens que des programmes nationaux d’aménagement du territoire ont vu le jour, à l’instar d’Action Cœur de ville ou de Petites villes de demain.
Les acteurs publics manquent cependant encore d’outils pour appréhender un espace aussi complexe que le centre-ville. Il n’existe par exemple pas de référentiel national pour servir de base de comparaison entre différentes communes. L’ambition de ce projet d’observation des centres villes est de fournir un outil de comparaison multithématique capable d’aider les acteurs des centres villes dans l’auto-diagnostic de leur centre et faciliter leurs prises de décision.
Un projet en réseau, en trois étapes
Ce projet s’inscrit plus largement dans le dispositif d’observation mutualisée des espaces urbains créé depuis 2013 par la Fnau, en partenariat avec France Urbaine et Intercommunalités de France (AdCF) qui mobilise un réseau d’experts très impliqués, issus des agences d’urbanisme et des collectivités territoriales.
Pour rappel, le projet d’observation des centres-villes s’inscrit sur un chantier de deux années autour de trois étapes.
- Etape 1 : Identification des communes françaises exerçant des fonctions de centralité et réalisation d’une typologie. Cette première étape a été finalisée en mai 2021 et a donné lieu à un poster sur la typologie des centralités françaises
- Etape 2 : Délimitation des contours des centres villes des communes retenues dans l’étape 1
- Etape 3 : Production d’indicateurs statistiques pour établir un portrait de « l’état de santé » des centres-villes étudiés
L'étude a permis de déterminer 3 136 centralités réparties en 5 catégories :
- polarité structurante (haut niveau d'emplois et d'équipements, attraction des actifs des territoires environnants)
- polarité multiconnectée (lieu d'emplois mais niveau d'équipements moins élevé, connectée à plusieurs polarités structurantes)
- centralité indépendante (bénéficie d'une certaine offre en équipements et emplois, mais pas d'aire d'influence)
- centralité relais (près de 70% des actifs se rend dans une polarité structurante pour travailler)
- centralité résidentielle (peu d'emplois, 80% des habitants travaillent ailleurs)
- Faire centre n’est pas une fin en soi
- L’usage de la centralité suppose un rapport sensible à l’espace
- Une centralité marchande non valorisée n’est pas toujours gaspillée
- Différents niveaux de centralité
Lien ajouté le 5 septembre 2023
Où se trouve précisément le centre de Paris? https://t.co/8BdDJNvJRb pic.twitter.com/8fS7PO3oXV
— Slate.fr (@Slatefr) September 4, 2023
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