Le service Copernicus de gestion des urgences (CEMS) publie les données de réanalyse hydrologique GloFAS v4.0. Les données, disponibles à une résolution d'environ de 0,05 degrés (environ 5 km), concernent les débits fluviaux et les inondations de 1980 à juillet 2022.
Un nouvel ensemble de données de réanalyse hydrologique considérablement amélioré du système mondial de sensibilisation aux inondations (GloFAS) de 1980 à juillet 2022 a été produit par le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne en collaboration avec l'ECMWF et publié dans le cadre du Copernicus Emergency Management Service (CEMS). Il met les débits fluviaux et les inondations à la portée des utilisateurs.
La réanalyse permet d'étudier les inondations et les sécheresses à l'échelle mondiale pendant une période beaucoup plus longue que la période pendant laquelle GloFAS a été opérationnel. Elle est lancée au moment où l'Union Européenne organise une journée thématique sur les conditions météorologiques extrêmes et les catastrophes naturelles lors de la 27e conférence des parties des Nations unies (COP27) sur le changement climatique.
Les données sont disponibles du le Climate Data Store du Copernicus Climate Change Service (C3S) géré par l'ECMWF.Lien ajouté le 17 juillet 2025
Dilip K, N., Vegad, U. & Mishra, V. Drivers of flash floods in the Indian sub-continental river basins [Facteurs à l'origine des crues soudaines dans les bassins fluviaux du sous-continent indien]. npj Natural Hazards 2, 62 (2025). https://doi.org/10.1038/s44304-025-00121-3
Des crues soudaines surviennent chaque année pendant la mousson d'été en Inde, causant des dommages considérables à l'agriculture, aux infrastructures et aux populations. Malgré leurs profondes implications, les zones sensibles restent méconnues, ce qui entrave les efforts d'adaptation. Les chercheurs utilisent ici des caractéristiques hydrologiques et géomorphologiques pour cartographier les sous-bassins exposés aux crues soudaines du sous-continent indien. Les zones sensibles aux crues soudaines se concentrent principalement dans l'Himalaya, sur la côte ouest et dans le centre de l'Inde. Les facteurs géomorphologiques sont à l'origine des crues soudaines dans l'Himalaya et les facteurs hydrologiques sur la côte ouest et le centre de l'Inde. La combinaison de précipitations extrêmes et de conditions humides antérieures déclenche environ les trois quarts des crues soudaines, tandis que les autres (environ un quart) sont uniquement dues à des précipitations extrêmes. Plusieurs bassins non exposés aux crues ont connu une augmentation significative de la fréquence et de l'intensité des précipitations extrêmes, ce qui souligne que le réchauffement climatique peut entraîner à l'avenir l'apparition de nouvelles zones sensibles aux crues soudaines.
Liens ajoutés le 11 novembre 2025
« Le Gange en Inde s'assèche à des niveaux sans précédent » (Mongabay).
Le Gange, fleuve vital pour au moins 600 millions de personnes, est confronté à sa pire sécheresse et à son débit le plus bas depuis 1 300 ans, selon une étude récente rapportée par Simr de Mongabay India
Des chercheurs révèlent que le Gange connaît la plus forte baisse de débit depuis 1300 ans. Leur étude montre qu’un déficit de mousson, le réchauffement climatique et la surexploitation des nappes phréatiques provoquent un assèchement inédit. Le bassin du Gange s’étend sur 5 États indiens et jusqu’au Népal, au Bangladesh et à la Chine. Il soutient 600 millions d’habitants. Depuis 1991, le débit a chuté de 620 m³/s et la fréquence des sécheresses sur 30 ans n’a jamais été aussi élevée dans l’histoire du fleuve. L’étude identifie quatre sécheresses majeures entre 1991 et 2020, alors qu’elles ne survenaient autrefois qu’une à deux fois par siècle. Cette récurrence exceptionnelle traduit un basculement climatique durable, lié à un affaiblissement structurel du régime de mousson. Le réchauffement planétaire de 1,1°C affaiblit le contraste terre-mer et donc la circulation des vents. Les aérosols issus de l’irrigation et de la pollution refroidissent localement l’atmosphère, accentuant la baisse des précipitations sur le bassin indo-gangétique. L’irrigation intensive vide les nappes souterraines qui alimentent le fleuve. Sans pompage agricole, le débit annuel augmenterait de 552 m³/s. En réalité, il baisse de 803 m³/s. Le Gange dépend désormais davantage des eaux souterraines que de la fonte glaciaire. Les modèles climatiques sous-estiment le déclin du débit, car ils intègrent mal l’usage des sols et les activités humaines. L’étude plaide pour une gestion adaptative de l’eau fondée sur l’observation locale et la correction des biais de modélisation.
« L'administration Trump fait pression sur les États de l'Ouest pour qu'ils trouvent un consensus sur le rétrécissement du fleuve Colorado » (Phys.org). Les négociateurs de sept États de l'Ouest subissent une pression croissante pour parvenir à un accord définissant comment ils prévoient de partager les ressources en eau, de plus en plus rares, du fleuve Colorado.
Les sept États de l’Ouest américain doivent s’accorder sur la répartition du fleuve Colorado dont les eaux s’épuisent. Sous pression fédérale, ils négocient un plan pour réduire la consommation et éviter que les réservoirs n’atteignent des niveaux critiques. Le fleuve soutient 40 millions d’habitants, 30 tribus et de vastes zones agricoles. Mais son débit a chuté de 20% depuis 2000. Les lacs Mead et Powell sont à moins d’un tiers de leur capacité, témoignant d’une sécheresse inédite depuis 1 200 ans. Deux ensembles régionaux s’opposent. Le bassin inférieur (Californie, Arizona, Nevada) réclame plus de flexibilité. Le bassin supérieur (Colorado, Utah, Wyoming, Nouveau-Mexique) veut préserver ses réserves. Le conflit traduit des logiques territoriales divergentes. Des compromis émergent. Des agriculteurs laissent des champs en jachère contre compensation. Les villes réduisent leur consommation malgré la croissance démographique. En 2025, la Californie utilise le volume d’eau le plus bas depuis 1949. Le Colorado illustre la crise de l’eau dans les espaces arides du XXIe siècle. Entre climat plus chaud, compétition territoriale et innovation sociale, l’avenir dépendra d’une gouvernance collective capable d’adapter le partage d’une ressource devenue rare.
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