Cet atlas des transformations de Manhattan et Brooklyn fin XIXe et début XXe montre comment les schémas migratoires, résidentiels et professionnels ont façonné la ville de New York.
L'originalité de cet
atlas en ligne est de localiser chaque personne à partir de l'adresse enregistrée lors du recensement, parfois avant même que le quadrillage des rues ne soit établi. Pour faire ce travail, les auteurs ont utilisé des cartes de l'époque ainsi que des répertoires de rues. Ils ont pu également retracer les opérations des recenseurs conduites sur le terrain. L'Atlas concerne Manhattan et Brooklyn pour les recensements de 1850, 1880 et 1910 (plus de 6,5 millions d'enregistrements uniques si on totalise les données de ces trois recensements). A terme, l'Atlas inclura tous les arrondissements de New York et s'étendra jusqu'au recensement de 1940. Les données démographiques enregistrées dans le cadre de ces recensements sont très précises. Elles concernent la race, le sexe, le lieu de naissance et la profession (pour cette dernière, les données ont été extraites d'annuaires urbains).
On peut effectuer des zooms avant ou arrière pour afficher des bâtiments, des quartiers ou la ville entière. Il est possible de faire des comparaisons en juxtaposant deux dates différentes. Les cartes mettent en évidence des distributions et des dynamiques qu'il serait impossible de saisir en examinant uniquement les dossiers de recensement. L'Atlas propose quelques études de cas pour montrer comment les données sélectionnées peuvent être visualisées pour raconter une histoire. On peut aussi créer sa propre histoire.
Entre 1850 et 1910, d'énormes changements ont affecté la ville. L'agriculture a cédé la place à l'industrie, de nouveaux modèles de logements et de zonage urbain ont réorganisé la ville, l'immigration de masse en provenance d'Europe a diversifié la population. Brooklyn qui formait une ville distincte est intégrée à New York en 1898. Les cartes contiennent également des traces d'histoires plus anciennes. Broadway a été construit sur le Wickquasgeck Trail utilisé par le peuple autochtone Lenape jusqu'au XVIIème siècle pour relier Manahatta à la partie correspondant aujourd'hui au nord de l'État de New York. À Brooklyn, les anciens sentiers créés par les Amérindiens sont devenus des rues principales. On peut retracer le mouvement des Noirs après l'abolition de l'esclavage à New York en 1827. Jusqu'en 1910, la grille des rues de Brooklyn débouchait encore sur des terres agricoles.
Pour compléter
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