Source : Analysis : Which countries are historically responsible for climate change ? (CarbonBrief)
L'idée de responsabilité nationale pose d'autres problèmes, notamment la taille, la richesse et l'intensité carbone inégales des populations actuelles par rapport à celles des générations précédentes. L'analyse de Carbon Brief aborde la question de la prise en compte de la taille relative des populations de deux manières différentes. La première approche prend les émissions cumulées d'un pays chaque année et les divise par le nombre de personnes vivant dans le pays à l'époque, attribuant implicitement la responsabilité du passé à ceux qui vivent aujourd'hui. La deuxième approche prend les émissions par habitant d'un pays chaque année et les additionne au fil du temps, avec le résultat, à partir de 2021. Cela donne un poids égal aux émissions par habitant des populations d'hier et d'aujourd'hui (voir les données et la méthodologie). Ces deux approches donnent des résultats différents et soulignent le défi d'interpréter les émissions cumulées par habitant.
Lien ajouté le 8 novembre 2021
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— Les Décodeurs (@decodeurs) November 6, 2021
Lien ajouté le 7 mai 2025
Schöngart, S., Nicholls, Z., Hoffmann, R. et al. High-income groups disproportionately contribute to climate extremes worldwide. Nature Climate Change. https://doi.org/10.1038/s41558-025-02325-x
Cette étude publiée dans la revue Nature Climate Change le 7 mai 2025 révèle que les 10 % les plus riches de la planète ont un impact carbone deux fois plus important que tout le reste de la population réuni. Le rapport montre que ces personnes sont responsables des deux tiers du réchauffement climatique observé depuis 1990 et de l’augmentation des événements tels que les vagues de chaleur et les sécheresses.
Ces effets sont particulièrement notables dans les régions tropicales vulnérables telles que l’Amazonie, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique australe, des territoires qui, historiquement, ont moins contribué que les autres aux émissions mondiales. En combinant données économiques et simulations climatiques, les chercheurs ont pu retracer les émissions des différents groupes de revenus mondiaux et évaluer leur contribution à des extrêmes climatiques spécifiques. Ils constatent que les émissions des 10 % d’individus les plus riches aux États-Unis et en Chine multiplient, à elles seules, de deux à trois fois les extrêmes de chaleur dans les régions vulnérables.
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