Enseigner la géographie, c'est souvent faire référence au pays, à la région ou à la ville d'où l'on est originaire : un lieu dont on peut être fier et défendre l'identité... mais parfois aussi un lieu que l'on n'a pas choisi.
Au delà de nos appartenances (on ne choisit pas son pays, mais pas sa famille non plus), cela pose la question de nos origines géographiques et de nos identités territoriales comme leviers ou comme freins pour comprendre le monde. Une question qui renvoie à l'une des finalités de la géographie ("la découverte et l'ouverture au monde") et que l'on propose d'aborder à travers ce fil Twitter et un extrait d'album BD de Bill Watterson.
Au delà de nos appartenances (on ne choisit pas son pays, mais pas sa famille non plus), cela pose la question de nos origines géographiques et de nos identités territoriales comme leviers ou comme freins pour comprendre le monde. Une question qui renvoie à l'une des finalités de la géographie ("la découverte et l'ouverture au monde") et que l'on propose d'aborder à travers ce fil Twitter et un extrait d'album BD de Bill Watterson.
Quelques éléments pour contextualiser cette image humoristique qui peut servir d'accroche pour aborder certaines questions épistémologiques liées à l'enseignement de la géographie. L'image semble extraite de cet album BD de Bill Watterson https://t.co/FvUGax0qSH— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 26, 2020
Et en même temps, l'Ohio est souvent présenté comme l'état américain moyen qui résume les Etats-Unis (une mini-Amérique), qui reflèterait la culture de tout le pays mieux que n'importe quel autre État. https://t.co/OdL271E885— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 26, 2020
Un monde avec ses stéréotypes nationaux où chaque pays chercherait à défendre jalousement ses propres intérêts.... Un clin d'oeil à notre monde actuel ? La géographie peut-elle nous aider à nous décentrer de nos appartenances ?— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 26, 2020
Cela rejoint la question d'enseigner (la géographie, mais aussi l'histoire, les langues...) au delà des stéréotypes nationaux. L'exemple de l'Ohio semble intéressant, c'est un Etat en tant que tel mais on peut jouer sur les échelles, les distances, les types de stéréotypes... pic.twitter.com/JvCaZIqPtn— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 26, 2020
Pour prolonger la question, lire "L’éducation à la citoyenneté mondiale et la montée des perspectives nationalistes : Réflexions et pistes pour l’avenir" (Rapport UNESCO, 2018) https://t.co/O3jEmpQMgo— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 26, 2020
Prolongements
Comment penser et pratiquer, aujourd’hui, « une plus grande ouverture sur l’Europe et sur le monde », pour reprendre l’une des orientations de la loi de refondation de l’école de 2013 ?
L’éducation à une citoyenneté mondiale est un axe majeur de la politique scolaire de l’UNESCO depuis 2015.
Cette approche fait écho aux paroles de la chanson Né quelque part (1988) de Maxime Le Forestier :
"Etre né quelque part, pour celui qui est né, c'est toujours un hasard...
Je suis né quelque part, Je suis né quelque part,
Laissez moi ce repère ou je perds la mémoire..."
Journée mondiale des réfugiés : Un réfugié sur deux est un enfant. Seuls 10% des enfants ont la chance de grandir dans un pays riche. Être né quelque part, pour celui qui est né, c'est toujours un hasard...— Cartographe encarté (@nico_lambert) June 20, 2020
#WorldRefugeeDay #RefugeesWelcome pic.twitter.com/UEBljYM8X4
En contrepoint, il peut être intéressant d'étudier et discuter cette carte-caricature de l'Europe des années 1880, qui renvoie aux stéréotypes culturels et nationaux de l'époque (une époque pas si révolue ?).
Retour à l'Europe des nations du XIXe ? Une carte-caricature de 1880 faisant écho au #Brexit "Grande Bretagne : royaume désuni. Succursales un peu partout, aucun autre pays des quatre parties du globe ne peut se gratter sans que ça démange en Angleterre" https://t.co/HHZAxpMbG7 pic.twitter.com/eCbfSEIp25— Sylvain Genevois (@mirbole01) February 8, 2020
Géosymboles en photo et en musique
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 26, 2023
Tina Turner highway (Nutbush, Tennessee)https://t.co/xElrs5PbzM
Nutbush City Limits en hommage à sa ville natale (se souvenir d'où l'on vient)https://t.co/XphYBbNQjZ pic.twitter.com/pXaeScGU2o
Albert Robida (1848-1926), qui n'hésitait pas à se présenter comme un "géographe patenté", a produit beaucoup de dessins, gravures et caricatures. En 1880, il co-fonde le magazine La Caricature (disponible sur Gallica), qu'il édite pendant 12 ans tout en dessinant et en lithographiant lui-même ses oeuvres satiriques. Il a publié également une Nouvelle carte de France reprenant "les dernières découvertes des savants et des explorateurs", qui se moque en réalité des stéréotypes régionaux des Français.
L'occasion de découvrir la collection de gravures et de caricatures d'Albert Robida mise à disposition par les Musées de Paris (notamment le Musée Carnavalet). Sa vision futuriste du XXe siècle est également à découvrir (cf Le vingtième siècle, texte et dessins par A. Robida sur Gallica). Voir aussi les nombreuses ressources disponibles sur le site de l'Association des Amis d'Albert Robida.
Le compte Twitter @Collabblues aime encore aujourd'hui à tourner le monde en dérision à travers des dialogues assez cocasses entre les pays, symbolisés par des petits drapeaux.
Articles connexes
Jouer avec les stéréotypes en géographie, est-ce les renforcer ou aider à comprendre le monde ?
Le monde selon Polandball : quand la cartographie et la bande dessinée jouent sur notre vision du monde